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Attelage gouvernemental : Et ces ministres « encombrants » ?
Publié le mardi 30 juin 2015  |  Le Tjikan
Premier
© aBamako.com par A.S
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA
Le Conseil des Ministres s`est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 janvier 2015 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA.




Depuis un certain temps, trois ministres du 3ème gouvernement d’IBK font parler d’eux. Si les deux premiers, Tièman Hubert Coulibaly et Sada Samaké, de la Défense et de la Sécurité sont taxés d’être « incompétents » pour remplir leurs missions, le troisième, Dr Bocari Tréta du Développement rural est plutôt indexé par certains producteurs d’être de mèche avec les fournisseurs d’engrais de mauvaise qualité, dont le dossier l’accable aujourd’hui.

Communiqué du conseil des ministres du mercredi 14 janvier 2015
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA
Depuis un certain temps, trois ministres du 3ème gouvernement d’IBK sont sur la sellette. Il s’agit du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tièman Hubert Coulibaly à cause des attaques terroristes à répétition au nord du pays comme au sud, celui de la Sécurité, Général Sada Samaké à cause de l’insécurité qui est devenue le vécu quotidien des populations dans les villes comme dans les campagnes et le ministre du Développement Rural, Dr Bocari Tréta à cause du scandale des engrais de mauvaise qualité, fournis aux producteurs des zones CMDT et OHVN.

Après avoir longtemps entendu parler des attentats terroristes dans d’autres pays et au nord du Mali à la faveur de la crise multidimensionnelle que le pays a connue, les populations du sud du pays vivent aujourd’hui la peur au ventre. Mis en déroute au nord, les narcoterroristes ont de nos jours pris pour cibles, les régions du sud. Une manière de continuer à semer la terreur et marquer leur présence.

Après la capitale Bamako où l’attentat de la Terrasse a semé la panique chez les populations, c’était au tour de Nara dans la région de Koulikoro de connaitre un attentat meurtrier le samedi 27 juin.

Dans un communiqué, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants a indiqué que tôt dans la matinée du samedi 27 juin 2015, des individus armés ont attaqué le camp militaire de Nara, dans la Région de Koulikoro. Selon le communiqué, la riposte des forces armées maliennes (FAMA) a été prompte, ferme et vigoureuse, faisant neuf (09 morts) dans le camp des assaillants. Cependant, l’on déplore la mort de trois (03) soldats dans les rangs des FAMA.

Et le ministre de poursuivre dans le communiqué que des patrouilles ont été déployées dans la ville pour neutraliser les éventuelles forces ennemies résiduelles. Avant de rassurer les populations que toutes les dispositions sont prises afin de repousser et détruire les forces ennemies. Et d’inviter les populations à garder leur calme et à coopérer avec les Forces de Défense et de Sécurité.

Cette attaque est intervenue un peu plus de deux semaines après une autre attaque à Misseni dans le cercle de Kadiolo (région de Sikasso), où des hommes armés à moto ont attaqué à l’arme automatique les postes militaires et de sécurité, faisant un mort du coté des FAMa et des blessés. Avec au passage, de nombreux dégâts matériels enregistrés.

Comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’au lendemain de l’attaque de Nara le samedi 27 juin denier, ce sont des infrastructures de l’administration et de la sécurité qui sont attaquées à Fakola dans le cercle de Kolondièba.

Dans un communiqué, le Gouvernement a informé l’opinion nationale et internationale que dans la matinée du dimanche 28 juin 2015, des individus armés ont attaqué des infrastructures de l’administration et de sécurité à Fakola, cercle de Kolondièba, saccageant les bureaux du poste de gendarmerie et du sous-préfet.

Même s’il n’ya pas eu de perte en vie humaine, les dégâts matériels sont nombreux et la peur s’est installée au sein de la population qui estime qu’elle n’est pas protégée.

Les terroristes sur un boulevard ?

Dans les villes comme dans les campagnes, l’insécurité a pris des proportions inquiétantes. Les bandits armés font leur loi. Des paisibles citoyens sont braqués, tués à cause de leurs biens.

Face à cette situation, le ministre de la Sécurité, Général Sada Samaké a été interpellé à deux reprises par des députés de l’Assemblée nationale. Des sources indiquent qu’une autre interpellation l’attend dans les tous prochains jours sur les mêmes questions d’insécurité face auxquelles, il semble dépassé.

A chaque interpellation, il annonce la prise de nouvelles mesures pour juguler cette situation d’insécurité. Mais, ces réponses ne sont suivies d’actes concrets sur le terrain.

Pire, la situation s’aggrave du jour au lendemain. Et les bandits sont en train de faire leur loi.

La situation la plus illustrative est l’attaque d’une boutique de Bazin le jeudi dernier à Korofina non loin de la résidence de l’ancien Premier ministre Diango Sissoko.

Selon des témoins, lourdement armés, ces bandits auraient d’abord tiré sur les installations d’EDM-Sa pour couper l’électricité avant de procéder au braquage d’une boutique.

Alertés par des témoins, les forces de sécurité vont se rendre sur les lieux mais ne parviendront pas à dissuader ces bandits qui vont aller jusqu’au bout de leur initiative.

Ce qui va donner lieu à une fusillade lors de laquelle, un policier sera blessé.

Selon un témoin, ce braquage ressemblait à la scène d’un film hollywoodien car les bandits étaient à bord d’un pick-up. Aussi, ils auraient observé les lieux avant de garer leur véhicule devant la boutique ciblée. Avant que certains fassent le guet et que d’autres s’introduisent dans la boutique pour faire l’opération. Après quelques minutes d’échanges de tirs avec la police, les bandits vont réussir à disparaitre en s’engouffrant dans la circulation sans laisser de traces. Comme ce fut le cas de l’attentat de la Terrasse.

Après ce braquage rocambolesque en plein centre de Bamako, nombreux sont ceux qui estiment que le ministre Sada Samaké a montré ses limites et doit par conséquent démissionner ou être limogé par le président de la République.

« Il a été interpellé à deux reprises et il a annoncé des mesures qui n’ont eu aucun impact sur l’insécurité. », explique ce ressortissant de Korofina. Et un autre d’ajouter : « le ministre avait annoncé des patrouilles mixtes entre la garde nationale, la police et la gendarmerie dans les grandes villes. Pendant un certain temps, ces patrouilles se faisaient mais de nos jours, on ne les voit plus », poursuit un autre. Avant d’ajouter que la situation ne fait qu’empirer du jour au lendemain puisque les paisibles citoyens sont dépossédés de leurs motos et autres biens, de jour comme de nuit à Bamako. Et le ministre Sada Samaké doit démissionner s’il sait qu’il n’a plus de recettes pour changer la situation.

A coté de ce ministre, un autre qui fait aujourd’hui parler de lui, c’est Dr Bocari Treta dans le scandale des engrais de mauvaise qualité fournis dans les zones OHVN et CMDT. Même si le ministre se débat comme un beau diable pour dégager sa responsabilité, des sources bien introduites soulignent que cette affaire ébranle sérieusement Koulouba.

Nos sources indiquent que le président IBK aurait même manifesté sa colère au ministre Tréta, avant de lui intimer de faire toute la lumière sur cette affaire. D’où cette communication tous azimuts dans les journaux et sur les radios de la place pour se disculper.

Les mêmes sources précisent que le président IBK serait sur le point de se débarrasser de certains de ces ministres dont les noms ne cessent de retentir dans ses oreilles soit pour leur incompétence, soit pour des scandales dans leur secteur. Devant la sécurité et la survie des Maliens, ‘’Mandé Massa’’ ne tergiverse jamais. Le sait-on ?

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