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Attaque terroriste au Mali : Après le nord, le sud dans la tourmente
Publié le jeudi 2 juillet 2015  |  Le Matin




Après la recrudescence des attaques terroristes au nord, c’est au tour du Sud du Mali de subir un week-end de calvaire suite aux attaques des terroristes.

Rebelles0000Au Mali, des troubles ont été signalés dans le sud du pays. Des hommes armés soupçonnés d’être des jihadistes ont pris, pendant plusieurs heures, ce dimanche 28 juin, le contrôle d’une partie de la ville de Fakola, une localité située près de la frontière ivoirienne. Dans le même secteur, le 10 juin dernier, déjà, des hommes armés avaient attaqué la ville de Misséni. Cette fois-ci, il y a eu quelques tirs et quelques dégâts sur des bâtiments officiels mais pas de combats entre l’armée et ces jihadistes.

Selon un communiqué du Gouvernement, la localité de Fakola est un gros bourg situé à environ 300 km au sud de Bamako et à une vingtaine de kilomètres de la frontière ivoirienne. Tôt dans la journée de dimanche, des hommes armés sont arrivés dans cette localité où des coups de feu ont été tirés. Ils se sont dirigés vers la mairie et le camp militaire, ils ont échangé des coups de feu et pris le contrôle des lieux. Les assaillants ont même laissé leur signature à la mairie : un drapeau noir sur lequel est écrit « Ansar Dine Sud », un message, semble-t-il, clair pour signifier qu’ils sont partisans du groupe Ansar Dine et qu’ils comptent s’installer également au sud. Ils ont également brûlé un véhicule officiel, saccagé la préfecture et se sont ensuite dirigés vers le camp des Eaux et forêts. Mais, toujours selon le communiqué du gouvernement, les forces régulières ont su les repousser.

Soulignons que, cette énième attaque intervient seulement 24 heures après celle perpétrée à Nara, samedi 27 juin 2015, et revendiquée par la secte islamique Ançar-Eddine. Deux attaques à caractère terroriste, intervenant juste une semaine après la signature d’un accord à Bamako.

Alors que les regards sont désormais rivés sur la mise en œuvre de l’accord signé par toutes les parties prenantes, sur le terrain, le pays sombre malheureusement de plus en plus dans la violence. Et le président de la République, IBK, en sa qualité de chef suprême de l’armée a aussitôt convoqué une réunion restreinte avec les chefs militaires. Il a notamment demandé l’implication de tous les pays voisins (Niger, Mauritanie, Côte d’Ivoire) pour arriver à bout du terrorisme.

Aliou Touré
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