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© aBamako.com par A.S
Question orale à l’assemblée nationale Bamako, le 02 juillet 2015 l’honorable Oumar Mariko a interpellé le ministre Bocary Treta à l’assemblée nationale. |
L’Affaire dite engrais frelatés n’a pas fini de dévoiler tous ses secrets. Après
une première interpellation du ministre du développement rural, Bocary Tréta
le jeudi 18 juin 2015 qui n’a malheureusement pas porté fruit, les honorables
élus de la nation sont revenus encore à la charge en remettant ça : l’interpellant
du ministre Tréta pour la deuxième fois sur le même sujet. Au cours de la
séance plénière d’hier jeudi 2 juillet 2015 à l’Assemblée nationale, des questions
orales de l’honorable Oumar Mariko, élu sous les couleurs du parti Sadi,
portant sur l’affaire dite engrais frelatés et l’accaparement des terres étaient
adressées au ministre Tréta. Selon le député interpellateur, les engrais testés
sont nocifs pour la santé. De ce fait, il a demandé la dissolution pur et simple
du GIE qui attribue aux fournisseurs les marchés d’engrais. Le ministre, quant
à lui, reconnait l’existence d’engrais hors normes mais a rassuré que les dispositions
sont prises par le GIE pour retirer lesdits engrais des magasins.
Dans le cadre de la session ordinaire d’avril 2015, trois interpellations étaient à l’ordre du jour de la séance plénière d’hier dont celle du ministre tréta sur l’affaire d’engrais frelatés. le député interpellateur, l’honorable mariko a posé des questions sur l’accaparement des terres, sur la mise en place des structures de l’un-sCPC et sur la mise en place de gie-un-sCPC/CmDt/oHvn (approvisionnement en intrant et appareils de traitement) et sur les intrants agricoles.
« Sur la problématique de l’accaparement des terres, pouvez-vous nous
dire clairement quelle est la politique que vous poursuivez ? Un GIE nommé GIEUN-SCPC/CMDT/OHVN (approvisionnement en intrant et appareils de traitement) a été créé spécialement pour l’approvisionnement en intrant agricole et en pesticide. Sur quelle base
ce GIE a été créé ? Quelles sont ses ressources ? Est-il soumis aux règles applicables
au marché public ? Nous avons entre les mains une copie d’un contrat
de livraison de chaux de 17.000 t de chaux pour un montant de 4,250 Milliards
de FCFA en faveur de STONE sa. A quoi sert cette chaux ? Est-ce pour corriger
les insuffisances de 40.000t d’engrais dit hors normes ?
L’utilisation de la chaux sur les sols a-t-elle déjà fait objet de test ? Où et pendant combien de
temps ? Et quelles sont les résultats ? »,voila autant de questions posées par l’honorable mariko au ministre tréta.
Dans ses réponses, le ministre tréta a fait savoir que l’accaparement de terres est un concept transposé et impropre au regard des modes de tenures foncières. Avant de rassurer les populations de sanamadougou, saou et niono que la politique poursuivie par son département est
celle de l’équité dans la l’attribution des terres agricoles dans le respect des
textes en vigueur. Concernant la situation d’engrais frelatés, le ministre a fait savoir que c’est la première fois que son département a décidé d’analyser la qualité des engrais. «Sur 10 000 t, 37% de ces échantillons qui est évalué à 4200 t d’engrais ne répondaient pas aux normes.
C’est nous qui avons initié le contrôle. C’est nous qui avons saisie la Direction
nationale de l’Agriculture (Dna) et le groupement d’intérêt économique (GIE) pour tester la qualité de l’engrais.
L’opération est financée par le GIE. On a fait un test de qualité d’engrais dont les
résultats ne sont pas satisfaisants. Nous allons faire un 2ème et un 3ème tour pour
faire la synthèse de l’insuffisance de l’engrais. La norme pour les engrais est
de 3,08. Nous avons instruit au GIE de retirer les 4200 t qui ne répondent pas aux normes dans les magasins et je me réjoui de vous dire que le GIE a bien pris des dispositions et une bonne quantité de ces engrais ont été retiré. Mais l’engrais toxique, frelaté c’est de la fantaisie. Il
n’y a pas eu d’importation d’engrais frelatés au Mali », a martelé le ministre.
GIE de malfaiteur n’ayant pas eu gain de cause, l’honorable oumar mariko revient encore à la
charge en indexant le ministre qu’il a été le premier à évoquer le mot d’« engrais
frelatés ». selon lui, les engrais testés sont nocifs pour la santé. et de poursuivre
qu’il y’a eu une légèreté dans le traitement de ce dossier. « Quant on fait
allusion à cette légèreté, je me pose la question si c’est une simple légèreté ou
bien c’est une complicité. Parce que quand on fait la jonction entre votre
refus catégorique de laisser la démocratie se faire au niveau des organisations
faitières, de laisser un bureau continuer
son travail au delà du délai réglementaire. et si nous avons une proposition, c’est de vous demander la dissolution de ce gie qui attribue aux fournisseurs les
marchés d’engrais parce que tout porte à croire que c’est une association de malfaiteur.
Des fond de l’etat dilapidé par des agents indélicats qui tiennent coute que coute à leur poste. il y’a en réalité deux responsables dans cette affaire : mr le ministre et le responsable du gie. il
risque d’avoir une baisse de production », a conclu mariko. selon le ministre, l’analyse d’engrais a porté sur trois éléments qui sont : l’Azote (14%), Calcium (18%) et du phosphore (18%). enfin, le
ministre a souligné que sans l’agrobusiness,
le mali ne sera pas une puissance agricole. A noter que les débats ont été houleux tout au long de la séance présidée par le président de l’hémicycle honorable
issaka sidibé.
Aguibou Sogodogo
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