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Crash du vol d’Air Algérie: dysfonctionnements "accablants" (avocat victimes)
Publié le dimanche 5 juillet 2015  |  AFP
Crash
© AFP par afp
Crash du vol AH5017 de l’avion d’Air Algérie, jeudi 24 juillet 2014.




Paris, 3 juil 2015 (AFP) - Les dysfonctionnements révélés par l’enquête
judiciaire sur l’accident de l’avion d’Air Algérie qui avait fait 116 morts en
juillet 2014 au Mali sont "accablants" pour la compagnie algérienne et
Swiftair, auprès de qui l’avion avait été affrété, a déclaré vendredi à l’AFP
l’avocat de victimes, Me Bertrand Courtois.

"Il y a eu une succession d’erreurs, de maladresses et d’incompétences qui,
à la fin, coûtent cher", a estimé de son côté la présidente de l’association
des victimes françaises, AH5017 Ensemble, Sandrine Tricot, contactée par l’AFP.
Comme l’a révélé le Figaro, les familles des victimes ont été reçues mardi
par les juges d’instruction en charge de l’enquête à Paris. "Nous avons été un
peu abasourdis", résume Sandrine Tricot.

Le vol Ouagadougou-Alger s’était écrasé le 24 juillet 2014 dans le nord du
Mali. Le McDonnell 83, affrété par Air Algérie auprès de la compagnie
espagnole de leasing Swiftair, transportait 110 passagers, dont 54 Français,
des Burkinabè, des Libanais, des Algériens et six membres d’équipage, tous
Espagnols.
La cause principale de l’accident, déjà révélée par le Bureau d’enquêtes et
analyses (BEA), réside dans la non-activation par les pilotes du système
d’antigivre des moteurs, ce qui a pu provoquer le décrochage de l’avion.

Les familles ont aussi appris que le pilote a tenté de maîtriser
l’inclinaison de l’avion en tirant le manche vers lui, alors qu’il aurait dû
le pousser en avant, explique la présidente de l’association.

D’autres éléments troublent les familles des victimes: si le pilote et le
copilote avaient respectivement 12.000 et 7.000 heures de vol à leur actif,
tous deux étaient des saisonniers, exerçant ce métier durant six mois de
l’année, et ils n’avaient volé qu’une fois en Afrique. "Il s’agit pourtant
d’une zone où la météorologie est difficile", estime l’avocat, qui représente
les proches de 52 victimes.

Autre question aux yeux des victimes: pourquoi n’y avait-il pas à
Ouagadougou de personnel au sol spécialisé dans les avions McDonnel Douglas,
ce qui a ajouté une charge de travail à l’équipage, selon la présidente de
l’association.

"Pourquoi le plan de vol a changé avant le décollage ?", demande aussi
Sandrine Tricot.

"Tous ces indices et ces éléments, s’ils sont confirmés plus en avant dans
le cadre de l’enquête, sont accablants pour Air Algérie et Swiftair", a
commenté Me Courtois, qui défend aussi l’association des victimes.

"Nous attendons une pleine coopération de l’Algérie et d’Air Algérie, qui
n’est pas acquise aujourd’hui", relève aussi l’avocat. Selon la présidente de
l’association de victimes, "les juges n’ont même pas encore pu récupérer le
contrat qui lie Air Algérie et Swiftair".
arb/thm/nm
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