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La mère de la journaliste Ghislaine Dupont, assassinée au Mali, en appelle à François Hollande
Publié le lundi 6 juillet 2015  |  AFP
Ghislaine
© Autre presse par DR
Ghislaine Dupont, journaliste française, envoyé spécial de RFI tuée près de Kidal




La mère de la journaliste Ghislaine Dupont, assassinée au Mali en 2013 en même temps que le technicien qui l’accompagnait, Claude Verlon, en appelle samedi à François Hollande dans une "lettre ouverte"
publiée par des quotidiens régionaux. "Vingt mois se sont écoulés. (....) aucun élément de vérité n’est venu éclairer ce double assassinat en dépit de l’opiniâtreté du juge d’instruction Marc Trévidic", déplore Marie-Solange Poinsot. "J’attends beaucoup de la demande de la levée du secret-défense, formulée par le juge à propos d’écoutes téléphoniques et de faits troublants révélés par l’enquête. J’attends aussi, mais en vain, depuis bientôt deux ans, des éclaircissements de la part de l’Etat français et de l’Etat-major des armées puisque ce sont nos soldats qui ont relevé leurs corps peu après leur exécution", le 2 novembre 2013 à Kidal, dans le nord du Mali, écrit Mme Poinsot.

La mère de la journaliste de RFI s’interroge également sur les liens entre "les éliminations successives de certains chefs djihadistes soupçonnés d’avoir commandité ces exécutions. Il est dit que ces neutralisations
dépendent directement de vous, chef des armées. Sans espérer obtenir votre confirmation, nous venons nous inquiéter de ce que la justice et nous-mêmes pourrions encore attendre quant à l’arrestation des tueurs, leur jugement et la mise au jour de la vérité".

Sur ce drame, "deux engagements ont été pris au niveau de l’Etat, qui n’ont pas été tenus. Vous-même, dès le lendemain, m’assuriez que Ghislaine était +l’honneur de la France+ et que tout serait mis en oeuvre pour éclairer cette tragédie", rappelle encore Mme Poinsot qui conclut: "Ce silence persistant
m’est intolérable, voire suspect, et m’oblige à rendre publique ma requête".

Deux des principaux chefs jihadistes au Sahel, dont l’un avait revendiqué l’assassinat des deux journalistes, ont été tués dans le nord du Mali par les forces spéciales françaises, avait annoncé en mai le gouvernement français. L’un de ces deux jihadistes, Abdelkrim le Touareg, est le "responsable
présumé de l’assassinat des journalistes de RFI", avait ensuite souligné le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, ajoutant: "La France a la mémoire longue".

mcl/phc
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