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Le Républicain N° 4499 du 6/11/2012

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Résolution de la crise malienne : Les ambiguïtés de Cheick Modibo Diarra
Publié le vendredi 7 decembre 2012  |  Le Républicain


Conference
© aBamako.com par as
Conference de presse du premier ministre Cheick Modibo Diarra
11/10/2012. Bamako. Domicile du premier ministre.


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Arrivé à la tête d’un Gouvernement d’Union nationale avec les missions principales de libérer le nord du joug des islamistes et autres narcotrafiquants et d’organiser une élection présidentielle libre et transparente, à laquelle il ne pourra se présenter, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra donne l’impression de quelqu’un de trop hésitant et qui ne sait pas trop que faire. Tantôt, il est pour des négociations pour le retour de la paix au nord et tantôt, il bande ses muscles et refuse toute négociation.

Depuis son arrivée à la tête du Gouvernement d’Union nationale, rien de concret n’a été fait pour donner l’espoir aux Maliens que le Gouvernement est en train de travailler pour libérer les régions au nord du Mali. Passés les moments où le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, au cours d’un déplacement au camp militaire de Ségou, avait affiché sa volonté de préparer l’armée malienne pour la libération rapide des régions occupées, tout porte aujourd’hui à croire qu’il s’est installé dans une ambiguïté criarde. Les jours pairs, le Premier ministre déclare qu’il n’y a aucune place à la négociation avec les bandits armés et les jours impairs, il ne cache pas sa volonté d’ouvrir des négociations avec les mêmes bandits armés. Et, chose grave, ces déclarations contradictoires sont souvent tenues hors du Mali, lorsqu’il est en déplacement. Lors de sa visite au Maroc, le Premier ministre n’a pas caché sa volonté de libérer le nord par les forces armées. Mais, il lui a suffi de prendre un avion pour Ouagadougou, pour se dédire et emboucher la trompette du médiateur de la CEDEAO, qui travaille pour que des négociations s’installent entre les autorités de Bamako et les deux groupes armés, considérés comme maliens, mais qui restent les tuteurs des terroristes d’AQMI et du MUJAO. A Ouagadougou, il y a de cela quelques jours, le Premier ministre du Mali a mis beaucoup d’eau dans son vin. Contrairement à sa précédente déclaration faite au Maroc, il a pratiquement opté pour des négociations, même s’il dit que le Mali ne négociera pas l’intégrité du territoire et la laïcité de la République. Les Maliens n’ont même pas fini d’analyser cette déclaration du chef de gouvernement qu’une autre déclaration, avec un ton ferme, à la limite guerrière, nous vient de Ndjamena. Négocier ou ne pas négocier, le Premier ministre malien n’arrive pas à se décider. Et, pire, il donne l’impression de quelqu’un qui tient des discours de circonstances, en fonction de son interlocuteur du moment. Sinon comment comprendre les contradictions évidentes entre les déclarations faites par le Premier ministre à Ségou devant les militaires, au Maroc, à Ouaga et à son retour de N’djamena ? Sans oublier celles faites en France. Et la sortie de son Directeur de cabinet, dans la presse, quant à la prise de contact amorcée avec les émissaires du MNLA et Ansar Dine, à Ouagadougou, par une délégation malienne conduite par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, est des plus inquiétantes. Cette déclaration du Professeur Oumar Kanouté : «la délégation du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, est de Bamako, mais n’a pas été envoyée par le Gouvernement », donne, malheureusement, l’impression d’une certaine cacophonie au sommet de l’Etat. Et les Maliens ont l’impression qu’une autre course, qui ne dit pas son nom, est engagée.

Assane Koné

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