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L'Indicateur Renouveau N° 1395 du 29/11/2012

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Reconquête du territoire :Armée malienne, à vos armes !
Publié le vendredi 7 decembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau


Armée
© Autre presse par DR
Armée malienne


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Bloquées jusque-là dans les ports de prétentieux pays voisins (telle la Guinée-Conakry), une importante quantité des armées du Mali viennent d’être libérée. Et les premiers convois ont fait leur entrée à Bamako depuis le mardi soir. Une évolution heureuse dans la crise malienne, qui doit amener les forces armées et de sécurité à prendre leur responsabilité dans la reconquête du territoire face aux tergiversations d’une certaine communauté internationale, et à la souffrance du peuple malien.

Dans notre livraison du mardi 24 juillet dernier, sous le titre : »L’armée à Mopti : Moral d’acier pour la reconquête du territoire », notre envoyé spécial dans cette zone décrivait les indices d’une prochaine offensive de l’armée malienne dans le cadre de la récupération des régions du Nord.

Ce reportage, diversement apprécié par les observateurs, évoquait la détermination des troupes militaires stationnées dans la région, qui multipliaient les patrouilles dans les zones frontières avec les localités sous occupation des bandits armés. Cinq mois après, la libération des armes, jusque-là bloquées dans certains voisins (comme le Sénégal, la Guinée-Conakry, etc.) constitue un nouvel espoir pour les Maliens meurtris par des mois d’occupation d’une importante partie de leur territoire.

Les premiers convois ont donc fait leur entrée mardi soir à Bamako, et plusieurs d’entre eux ont été acheminés sur la garnison militaire de Kati. Une bonne nouvelle, du moins pour les Maliens qui croient encore en leur armée et selon qui, la libération du Nord ne viendra pas de l’extérieur. Mais de la confiance que nous avons (malgré tout) en nos forces armées et de sécurité. A celles-ci de le prouver, après la libération de nos armes pour laquelle des Maliens ont marché, et des journaux (dont votre quotidien), ont pris le risque d’exiger leur libération par les pays concernés.



Le devoir de se battre !

L’armée a encore une occasion de mettre un bémol aux déclarations selon lesquelles elle est « incapable de reconquérir le Nord ». C’est donc avec insistance que nous appelons l’armée malienne à un sursaut national. En réponse aux crimes commis sur nos soldats et civils par des islamistes d’une autre époque et les pseudo-rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), l’armée malienne doit s’assumer.

Lancer aujourd’hui l’assaut avant l’intervention extérieure, semble un devoir pour nos militaires. Un devoir pour la mémoire de nombreux de leurs frères d’arme égorgés par des hommes sans foi ni loi. Un devoir, aussi et surtout, en la mémoire du capitaine Sékou Traoré dit « Bad » battu à mort (parce qu’on n’a pas pu le fusiller) à Aguelhok quand il dirigeait les troupes sur place, et face au besoin de munitions réclamés de sa hiérarchie, a fini par laisser sa peau. La détermination de ce jeune officier nous permet de croire encore que l’armée malienne reste vaillante quoi qu’on dise. Mais encore faudrait-il rappeler que c’est à elle de nous le confirmer.

Lancer l’assaut contre les groupes armés au nord, c’est aussi éviter de cautionner l’impunité après la destruction de nos mausolées et bien culturels, mais aussi et surtout de rendre hommage à des milliers de nos compatriotes gratuitement tués par les envahisseurs, les femmes violées en toute impunité, les enfants obligés d’abandonner l’école après s’être déplacés ou réfugiés dans certains pays voisins.

Que l’armée malienne aille se battre au Nord, c’est aussi nous permettre de supporter la gestion irresponsable de cette rébellion par certaines autorités, mais aussi les conséquences économique que cette crise aura provoqué sur notre pays.

L’armée malienne a, une fois de plus, le devoir d’aller laver l’affront du Nord, car cela permet de restaurer la confiance entre elle et les populations, dont l’écrasante majorité semble acquise aux discours de dénigrement.

Le langage diplomatique a beau privilégier le dialogue, le peuple malien reste convaincu que la résolution définitive de la crise du Nord passera par les armes, quel que soit le prix à payer. Et ce cri doit être entendu par notre armée. A vos armes alors, Mesdames et Messieurs les militaires ! Le peuple veut que l’affront soit lavé !

Issa Fakaba Sissoko

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