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Mali: "pas de coup d`Etat", nouveau Premier ministre imminent (ex-junte)
Publié le mardi 11 decembre 2012  |  AFP


Mariko
© aBamako.com
Mariko Bakary
Mariko Bakary, Porte-parole du CNRDRE


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PARIS, 11 déc 2012 (AFP) - Le porte-parole de l'ex-junte malienne, Bakary
Mariko, a démenti mardi tout "coup d'Etat" après la démission forcée du
Premier ministre Cheick Modibo Diarra, assurant qu'un nouveau chef de
l'exécutif sera nommé "dans les prochaines heures" par le président malien.
"Ce n'est pas un nouveau coup d'Etat", a affirmé à la chaîne de télévision
France 24 M. Mariko, qui a reproché à M. Diarra, arrêté dans la nuit par des
militaires, de ne pas avoir agi en "homme de devoir" face à la crise au Mali,
mais en fonction d'"un agenda personnel".
"Le Premier ministre sera remplacé dans les heures qui viennent par le
président de la République", Dioncounda Traoré, a-t-il affirmé.
Cheick Modibo Diarra a annoncé dans la nuit de lundi à mardi sa démission
et celle de son gouvernement peu après avoir été arrêté à Bamako sur ordre du
capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des putschistes qui avaient renversé
le président Amadou Toumani Touré en mars.
Cette démission plonge encore un peu plus dans la crise et l'incertitude le
Mali dont la moitié nord du territoire est occupée depuis juin par des
islamistes armés liés à Al-Qaïda. Une intervention militaire étrangère,
demandée par M. Diarra et contestée par M. Sanogo, est à l'étude pour les en
chasser.
"Cheick Modibo Diarra n'est pas un élu, il a été nommé suite à
l'accord-cadre" signé début avril entre la Communauté économique des Etats
d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et la junte, qui avait alors remis le pouvoir
aux civils, a rappelé Bakary Mariko.
"Il avait deux missions principales, notamment la libération du nord du
Mali et l'organisation d'élections libres et transparentes", a-t-il affirmé,
jugeant que "depuis sa nomination, il n'a pas agi en homme de devoir. Tout ce
qu'il a fait, il l'a fait au nom de son agenda personnel", a-t-il dit,
accusant l'ex-Premier ministre d'avoir voulu "s'éterniser au pouvoir".
Selon ce proche du capitaine Sanogo, le départ de M. Diarra "doit régler le
bicéphalisme qui règne au sommet de l'Etat" et "va permettre au Mali d'agir en
son nom et dans son intérêt", alors que "la communauté internationale demande
au Mali de parler d'une seule voix".
"L'ensemble des forces vives du Mali, avec son armée, vont prendre les
décisions qui s'imposent pour sortir le Mali de la crise institutionnelle", a
assuré le porte-parole.
Evoquant le nord, il a affirmé que "l'armée malienne a les ressources
nécessaires et la volonté d'aller libérer son pays". "Si la communauté
internationale doit tarder, l'armée malienne prendra ses responsabilités pour
libérer son territoire", a-t-il dit.

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