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Cadre de dialogue : Honte sur le visage du peuple
Publié le mardi 11 decembre 2012  |  La Nouvelle Patrie


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© AFP par DR
Une délégation conduite par le ministre des des Affaires Etrangeres du Mali Tieman Coulibaly s`est entretenue avec Djibrill Bassolé, le chef de la diplomatie du président burkinabè Blaise Compaoré.


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La rencontre, mardi dernier à Ouaga, entre les émissaires de Bamako et les groupes An Sardine et MNLA s’est achevée sur un accord commun. L’élaboration d’un cadre de dialogue entre les camps en vue de mener ensemble bataille contre MUJAO, Al-Qaïda et leurs suites. Un cap considérable franchi d’après les analystes de l’extérieur, mais fermement condamné par les maliens. Non reconnaissance des émissaires de Bamako encore moins s’associer avec des ‘’inhumains’’ aux mains ensanglantées de sang malien.

Le médiateur dans la crise malienne, Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, vient de faire un ballet diplomatique dans la mission qui lui est assignée par la CEDEAO. Malgré les mille et un mauvais visages (partialité en faveur des rebelles) dont il est qualifié, il a pu réunir au tour d’une même table, le gouvernement, les groupes islamistes radicaux et les rebelles touaregs. Premier du genre depuis le début de la crise, cette rencontre qui a eu lieu dans la capitale Burkinabé, Ouaga était jugée d’une importance capitale. Il s’agissait d’un accord commun pour l’élaboration d’un cadre de dialogue entre les deux bords afin de faire face aux terroristes qui sèment la terreur sur les territoires qu’ils occupent. A la sortie, on parle des avancées salutaires dans l’option politique. Les islamistes radicaux (An Sardine) et le groupe touareg rebelle(MNLA) seraient prêts à respecter les recommandations du Mali : renoncer à l’application de la charia, à l’auto-détermination et cesser les atrocités inhumaines infligées aux pauvres citoyens maliens dans les territoires occupés.

Ban-Ki Moon, Romano Prodi, Mme Zuma, Alassane Ouattara (les voix qui ont pesé lourdes dans ces derniers temps) peuvent se féliciter de ce résultat. Les deux premiers (Onu) qui ont une vision de l’option militaire à long terme et les deux seconds, malgré qu’ils sont pour le dialogue n’ont pas exclu l’option militaire, avec ou sans l’étranger, dans un bref délai. Mais au cas où le dialogue confirme ses limites.

Des ennemis du peuple malien ?

Rien de tout ça n’est cautionné par une grande majorité du peuple malien, les déclarations et les manifestations en témoignent. Depuis la validation, par les acteurs et décideurs, des hypothèses dites de l’option militaire et celle politique dans la résolution de la crise malienne, les populations n’ont pas manqué de rejeter le dialogue entre Bamako et les groupes de rebelles jugés fréquentables.

Au lendemain de la chute des trois régions du nord du Mali, Syndicats, acteurs politiques, groupements, associations, société civile, élus du nord, malgré des effets collatéraux que cela suscitait, ont tous prôné l’option militaire. Une position, malgré les conséquences, qui exprime l’extrême douleur causée par les tortures, les tueries et d’autres dégâts des assaillants contre le peuple malien.

Aujourd’hui, ils sont nombreux (maliens) à ne pas cautionner la rencontre qui a eue lieu entre les émissaires de Bamako et les groupes rebelles. Ils ne reconnaissent pas les émissaires de Bamako à Ouaga comme représentant du peuple malien et encore moins le cadre de dialogue qui ressort de cette rencontre.

Toute tentative d’élaboration de voie de dialogue avec des ‘’inhumains’’ (An Sardine, MNLA) aux mains ensanglantées de sang malien est qualifiable de trahison et une honte pour le peuple malien, estiment beaucoup de responsables que nous avons interrogés sur la question.

Boubacar Yalkoué

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