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Sans gouvernement, le Mali plonge un peu plus dans la crise
Publié le mardi 11 decembre 2012  |  AFP


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© aBamako.com par as
Audience et départ du président de la République Fédérale du Nigeria Goodluck Jonathan.
20/10/12. Bamako. Hotel Radisson. Le président du comité militaire de suivi et de réforme Capitaine Amadou Haya Sanogo et l`ancien président Général Moussa Traore.


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BAMAKO - Le Mali plongeait mardi dans une nouvelle crise ouverte après la démission forcée du Premier ministre sous la pression d'anciens officiers putschistes hostiles à toute intervention militaire étrangère pour chasser les islamistes armés qui occupent le nord du pays depuis huit mois.

Cheick Modibo Diarra a annoncé sa démission et celle de son gouvernement après avoir été arrêté dans la nuit sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l'ex-junte qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré en mars.

Cette démission survient au lendemain de la décision de l'Union européenne de déployer au Mali 400 militaires, début 2013, pour former et entraîner l'armée malienne en vue d'aider à la reconquête du Nord occupé par les islamistes, et alors qu'est attendu avant Noël un feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le porte-parole de l'ex-junte militaire, Bakary Mariko, a démenti mardi matin tout nouveau "coup d'Etat". "Le Premier ministre sera remplacé dans les heures qui viennent par le Président de la République", a-t-il assuré sur la télévision France 24, accusant M. Diarra de ne pas avoir agi en "homme de devoir" face à la crise au Mali mais en fonction d'"un agenda personnel".

Mais à la mi-journée, ni le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, ni ses services, n'avaient réagi.

De son côté, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a souhaité qu'un nouveau Premier ministre "consensuel" soit rapidement nommé et a appelé l'armée "à cesser d'interférer dans la vie politique".

Cheick Modibo Diarra a annoncé mardi à l'aube sa démission et celle de son gouvernement lors d'une brève allocution à la télévision malienne, sans fournir d'explication sur sa décision.

Une vingtaine de militaires étaient venu l'arrêter quelques heures auparavant à son domicile où il était placé mardi matin en résidence surveillée.

Après les événements de la nuit, la situation était calme mardi matin dans la capitale malienne où la circulation était normale et les commerces, banques et stations-services étaient ouverts, selon un journaliste de l'AFP.

Aucun déploiement de militaires n'était visible, mais des bâtiments officiels, comme la Cité administrative où se trouvent l'essentiel des ministères, et le quartier général de la police, étaient placés sous la surveillance de policiers et de gendarmes.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a jugé la situation au Mali "très complexe", en soulignant qu'il était "un peu tôt pour y voir clair".

Ce nouveau coup de force des ex-putschistes survient alors que Bamako et la
Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont demandé au
Conseil de sécurité de l'ONU d'autoriser rapidement le déploiement d'une force internationale de 3.300 hommes dans le nord du Mali.

L'UE a mis lundi sur les rails sa mission de 400 militaires, dont 250 formateurs, qui devront dès le premier trimestre 2013 former, entraîner et réorganiser une armée malienne totalement démoralisée depuis sa débâcle dans le Nord face aux groupes armés.

L'armée malienne a "les ressources nécessaires"
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M. Diarra s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur de l'intervention rapide d'une force militaire internationale dans le nord du Mali, intervention à laquelle est opposé le capitaine Sanogo.

"L'armée malienne a les ressources nécessaires et la volonté d'aller libérer son pays", a répété mardi le porte-parole de la junte.

Le gouvernement de transition de M. Diarra avait convoqué à partir de mardi des "concertations nationales" pour tenter d'établir une "feuille de route" pour les mois à venir, qui au vu des profondes divisions de la société malienne ont été reportées.

Selon le porte-parole de l'ex-junte Bakary Mariko, le départ de M. Diarra "doit régler le bicéphalisme qui règne au sommet de l'Etat" entre le président Traoré et son Premier ministre et "va permettre au Mali d'agir en son nom et dans son intérêt", alors que "la communauté internationale demande au Mali de parler d'une seule voix".

Le capitaine Sanogo avait renversé le 22 mars le régime du président Amadou Toumani Touré, précipitant la chute du nord du Mali aux mains des islamistes armés.

Le capitaine Sanogo avait été contraint de rendre le pouvoir à des civils deux semaines plus tard, mais lui et ses hommes sont restés très influents à Bamako.

Le nord du Mali est contrôlé depuis fin juin par trois groupes islamistes armés: Ansar Dine, mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes surtout étrangers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, dont le pays - première puissance militaire régionale au Sahel - joue un rôle incontournable pour toute résolution de la crise au Mali, a estimé mardi "normal" que ce pays bénéficie d'un soutien international dans sa lutte contre le terrorisme qui est "une menace globale".

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