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Tares Politiques: IBK a montré toutes ses limites objectives
Publié le lundi 6 juillet 2015  |  L’Inter de Bamako
Commémoration
© aBamako.com par A S
Commémoration du 26 mars 2015
Le Président IBK dépose une gerbe de fleurs au monument des martyrs




Le musicien Aboubacar Camara du Bembeya Jazz national de Guinée, disait : «Si tu ne peux dire la vérité en tout lieu et en tout temps, fais appel aux hommes plus courageux… Si tu ne peux protéger le faible et braver l’ennemi, donne ton sabre de guerre aux femmes qui t’indiqueront le chemin de l’honneur…» Lorsque les Maliens ont été humiliés jusque dans leur dernier retranchement par le président conteur Amadou Toumani Touré, un groupe de jeunes militaires dirigés à, l’époque par le capitaine Amadou Haya Sanogo a décidé de passer à l’action pour redonner confiance au peuple travailleur du Mali. ATT est chassé du pouvoir par les jeunes militaires patriotes. Le cri de cœur des masses laborieuses fut : «il faut, pour le Mali, un nouveau départ». Après une transition colmatée et dirigée par Dioncounda Traoré, des élections ont été organisées mais sans que le peuple sache les responsables du fiasco malien.
Pour une deuxième fois au Mali, on a tenté de soigner la plaie sur du pus. Ibrahim Boubacar Kéita arrive en tête au second tour de la présidentielle face au président de l’URD (Soumaila Cissé). Se fondant sur son passage de six (06) ans à la Primature, IBK a suscité chez les électeurs une lueur d’espoir. Débout derrière le candidat du Rassemblement Pour le Mali (RPM) a été plébiscité à 77,66% des suffrages exprimés. Ce plébiscite fut le couronnement de la joute électorale menée par le candidat.
Entre autres slogans de campagne on lisait et entendait partout : «IBK : l’homme de la situation : votez IBK pour l’honneur du Mali ; IBK : le Mali d’abord». Notre peuple ne pouvait lire derrière ces slogans pour découvrir l’homme .Depuis son élection à la magistrature suprême du Mali, IBK a-t-il fait bouger la lisière de la misère et de l’humiliation du peuple qui l’a porté aux affaires le 04 septembre 2014 ?
Visiblement, la misère prend de plus en plus des proportions chaque jour plus inquiétantes. Les gens ne cessent de se demander s’ils avaient voté pour le même IBK certes c’est le même IBK mais qui n’était pas ce que l’on croyait. C’est pour éviter de telles appréciations adverses du même homme que Lénine avait dit que si l’on ne veut rester les dupes naïves d’une situation, il faut apprendre à lire derrière les déclarations juridiques, religieuses, politiques, esthétiques et philosophiques, pour savoir et voir «qui est qui», «qui dit quoi» et «qui fait quoi».
Depuis son arrivée aux affaires du Mali, il ne fait que décevoir chaque jour davantage ses électeurs et tous ceux qui comptaient réellement sur lui quant à un nouveau départ pour notre pays.

Comment en est-on arrivé là ?
Tout a commencé par la mise en place du premier gouvernement. Lorsqu’IBK a cherché à s’entourer d’anciens piliers du régime ATT, les plus avertis de la scène politique lui ont retiré leur confiance. Chose dramatique, au lieu de corriger cette erreur politique, IBK enfonce le clou : en lieu et place des hommes peu crédibles, il fait appel à des incompétents pour tirer le Mali vers l’arrière. Comme si cela ne suffisait pas, IBK a eu recours à des fonctionnaires à la retraite qui ne peuvent plus donner ce qu’ils n’avaient pas pu pendant leur période d’activité. La suite n’échappe pas même aux novices de la politique : IBK et son gouvernement se sont empressés de parapher le projet d’accord d’Alger rédigé et «proposé» par les médiateurs en lieu et place des Maliens. Tout apparait ici comme si IBK et ses alliés Franco-algériens avaient décidé de gérer les affaires du Mali sans les Maliens.
Mais cette averse politique n’est pas une première dans l’histoire des peuples africains et pour cause : A Brazza comme à Bandoeng, les colonisateurs dont les Français avaient discuté de l’avenir des peuples d’Afrique sans les représentants des dits peuples. Pour nous, la meilleure façon de gérer la problématique de la paix au Mali est et reste le cadre des concertations nationales qui sont les seules capables d’insuffler la dynamique de cette paix tant recherchée par les travailleurs de notre pays. Au lieu donc de demander aux Maliens de rédiger le projet d’accord leur convenant… IBK les a mis devant le fait accompli : le vin est tiré, il faut que les Maliens le boivent sans hésitation ni murmure.
Pour cette fin peu démocratique, le Président s’est appuyé sur son gouvernement, les institutions et sur une «société civile» qui est tout sauf représentative des Maliens pour ventiler (à leur face et à la façon de la France ), le contenu dudit accord rédigé par les étrangers et dont le gouvernement s’est contenté de parapher au plus pressé comme s’il y avait un impératif catégorique qui veille au grain. Ce pacte, au-delà de l’autosatisfaction de ceux qui gouvernent aujourd’hui, n’a été ni accepté, ni digéré par le peuple malien. On peut donc ne pas croire, mais l’accord signé par le gouvernement le 15 mai 2015 et parachevé par une partie de ceux qui ont pris les armes contre leur propre pays, le 20 juin, cet accord consacre la partition de notre territoire. Mais comme on le dit souvent, gouverner c’est prendre les bons exemples chez les autres.
Pendant que la Franc travaille à casser l’unité Nation du Mali, elle garde jalousement sous sa coupole les corses et sous sa tutelle les Antilles. Le gouvernement de la France en complicité avec le nôtre veut conduire veut conduire la voiture de notre peuple à droite pendant que celui-ci veut aller à gauche. Les autorités françaises doivent se rendre à l’évidence que les Maliens ayant compris leur politique colonial ne s’y plieront point.
Le général De Gaulle disait aux Algériens dans son bref et ambigu discours qu’il leur a tenu à Alger au cœur de la guerre d’indépendance : «Algériens, je vous ai compris !». Aujourd’hui, il convient de retourner le même discours au gouvernement de la France en disant : «Français, le peuple malien vous a compris !».
L’incroyable et l’ineffable est donc arrivé au Mali : la partition de son territoire sous la direction d’un des descendants de Soundiata Kéita qui jurait et agissait toujours par l’honneur et la dignité de son peuple. Chose qui nous fait encore dire que le président IBK n’a plus rien à proposer au peuple malien en dehors de la rhétorique démocratiste, c’est que depuis son arrivée aux affaires, le moindre voile n’a été levé sur les délinquants financiers, les déprédateurs du tissu économique national. En tout cas, le Vérificateur général a transmis plein de dossiers à IBK. Le peuple malien saura-t-il un jour ce qu’il en fait ?
Plus que décevant encore, c’est l’abandon des poursuites judiciaires contre les criminels du MNLA qui ont froidement assassiné plus d’une centaine de nos soldats en mission de la nation dans le septentrion malien. Pendant ce temps nos soldats qui ont donné leur vie pour sauver le Mali du grand naufrage préparé par ATT croupissent dans les geôles d’IBK qui doit aussi son fauteuil à leur action patriotique.
La MINUSMA censée assurer la quiétude des populations du Mali à oser tirer sur des jeunes manifestants à Gao.
Pendant que cette force de l’ONU se promène partout au Mali, ce sont les agressions à main armée qui se multiplient au fil des jours et des mois et cela aux dépens de notre peuple travailleur sans compter la situation de guerre larvée au Nord.
Il reste au peuple malien de demander à la France et à la MINUSMA de rentrer chez elles parce que ne servant pas la cause du Mali UN ET UNDIVISIBLE.
Quant au président de la République du Mali, il doit enfin se rassurer que les Maliens disent à que veut l’entendre : «IBK fait trop de voyages à l’étranger, mais pendant tout ce temps à l’intérieur du Mali, on ne le voit que sur les petits écrans de télévision». Frantz Fanon avait l’habitude de dire : «Chaque génération, dans une relative opacité, doit accomplir sa mission ou la trahir». IBK doit accomplir la mission que notre peuple lui a confiée en l’élisant à 77,66% des suffrages exprimés lors de la présidentielle de 2013 : traduire dans les faits les aspirations de nos masses laborieuses car, gouverner c’est écouter beaucoup et parler peu !
Fodé KEITA

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