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Signature de l’accord entre le mali et la CMA: La paix finira par la guerre
Publié le lundi 6 juillet 2015  |  L’Inter de Bamako




De la création du MNLA aux accords de paix du 15 mai 2015 par tous les groupes armés à l’exception de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) jusqu’à la date du 20 juin 2015 où la CMA a accepté en fin de parapher l’accord de paix, il y a une intrusion claire de la France dans les affaires intérieures du Mali avec une volonté claire de scinder le Mali en deux Etats. Toute une propagande médiatique de Radio France Internationale a été mise au point pour faire de cette date du 20 juin, une date historique choisie par la CMA pour parapher l’accord. RFI va loin en disant : «la rébellion du nord Mali à majorité touareg», ou encore cette fois-ci : «les noirs et les blancs ont accepté de s’assoir dans la même salle». C’est toujours la manière de cette radio impérialiste pour créer la division entre les peuples d’un même pays.
Les gouvernements français sont toujours dans leur politique machiavélique de diviser pour régner. C’est une manière de rappeler à Mahamadou Djeri Maïga du MNLA qu’il fait honte aux Songhoïs et surtout ceux de Magnadawaye d’où il est originaire. C’est le seul noir, Songhoï que les Ifoghas ont eu à utiliser comme un drapeau flottant devant la communauté internationale et lui montrer que l’Azawad, c’est aussi les peulhs, les Songhoïs, les bozos, les Armand, les dogons, etc. Alors, tout le monde sait que c’est faux.
En fait il n’est qu’un épouvantail aux mains de ses maîtres de Kidal et il a été chargé de lire leur discours à Bamako. Que peut dire un homme de main si ce n’est la volonté de ses maîtres. Les peuples du nord du Mali ont été pris dans un piège par une minorité d’individus qui a comme parrains, la France (et ses partenaires de l’Union européenne) qui est toujours dans sa logique de revivre son grand projet de l’OCRS de 1957. Les gouvernements français qu’ils soient de la gauche socialiste ou de la droite qui viennent de prendre le nom, «les républicains», sont identiques en matière de politique étrangère. Ils sont hypocrites.
Le 15 mai 2015, c’est la date retenue par la communauté internationale pour parapher l’accord de paix. Mais, aucun dirigeant français de premier plan n’était présent à la cérémonie. Ni le ministre des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius (ami personnel du président IBK), ni le franc-maçon Jean Yves Le Drian, ministre de la Défense, n’étaient présents. C’est ce qui avait poussé, M. André Bourgeot (chercheur honorifique du CNRS) à dire que : «l’absence d’autorité significative française à la cérémonie de signature de l’accord de paix à Bamako est un signal gênant» (RP Medias).
Les gouvernants français sont pris dans leur propre piège. Il a fallu que la CMA signe l’accord, 24 heures après, le franc-maçon Yves Le Drian se rend au Mali et au lieu de commencer par Bamako, où se trouvent les autorités officielles de la république du Mali, il commence par Gao. Cela démontre que la république du Mali, indépendante le 22 septembre 1960 sous la direction de l’Union soudanaise-RDA est aujourd’hui un protectorat français, un point et c’est tout.
Le ministre des affaires étrangères de la France, M. Laurent Fabius se précipite pour dire que la France va suivre de près les applications de cet accord. Cela nous rappelle la menace directe du président français M. François Hollande à l’égard du président centrafricain de transition, M. Michel Djétodja. Et quelques jours après la suite est connue : Djétodja a été chassé au pouvoir en Centrafrique. C’est l’occasion de rappeler aux peuples africains, la nécessité de s’unir contre le monde blanc qui veut nous imposer sa culture et sa vision de l’existence tout court.
Aujourd’hui, ce n’est plus un secret, celui qui ne souffle pas dans la même trompette que le monde occidental doit s’en aller. Et toute légitimité qu’un leader africain cherche, il doit la chercher à l’intérieur de son pays. Ce n’est plus la peine d’aller chercher un parrain aux USA ou en Angleterre ou en France. La légitimité, c’est le peuple. Regardez ce qui se passe au Rwanda et au Burundi, Paul Kagamé avait comme parrain Yoweri Musoveni et ce dernier avait comme parrain lui aussi les USA.
Aujourd’hui, son parrain américain veut qu’il s’en aille. Et s’il s’entête pour un troisième mandat, il aura de sérieux problèmes. C’est la raison pour laquelle le monde occidental a créé la Cour pénale internationale (CPI). Ce que les présidents Georges William Bush, Tony Blair, David Cameron et Nicolas Sarkozy ont fait comme crimes contre l’humanité est plus grave que les actes pour lesquels le président Omar EL Béchir du Soudan est poursuivi par la CPI dirigée aujourd’hui par une procureure noire, la gambienne Fatou Ben Souda, qui n’est rien qu’une marionnette dans les mains du monde occidental.

Quand RFI fait la propagande
La Radio France internationale fait la propagande que cet accord en donnant une large autonomie à l’Azawad. C’est un pur mensonge. C’est ce que les gouvernants français ont voulu et c’est la raison pour laquelle, les négociations ont piétiné plus de huit mois. Il a fallu que les américains (USA) tapent du poing sur la table pour que les impérialistes français arrêtent leur folie de diversion. Mais, ce n’est pas fini dans la mesure où ils continuent d’interpréter le fond de l’accord à leur profit dans la mesure où leur langue de Molière est toujours faite d’interprétations fallacieuses. Aujourd’hui, tout le monde voit que c’est la majorité touareg qui conduit la caravane de la paix à l’intérieur du pays.
Que la France et ses dirigeants sachent que ce qui se trouve dans l’accord concerne toutes les régions, cercles et communes du Mali. Cette décentralisation concerne tout le Mali. Si c’est le contraire, le peuple du Mali a la légitimité de se lever contre tout diktat, qu’il vienne de l’ONU ou d’ailleurs. L’histoire a donné raison à l’US-RDA et à son leader, le président Modibo Kéita quand ils disaient de compter d’abord sur nos propres forces.
C’est une honte quand cinquante-cinq ans après notre indépendance, le ministre des Affaires étrangères du Mali «démocratique», M. Abdoulaye Diop, va à l’ONU et demander devant le conseil de sécurité, l’aide de la Minusma pour assurer sa souveraineté sur l’étendue du territoire national malien. Quand la CMA humilie le président IBK en venant après lui dans la salle du CICB où se tenait la cérémonie de signature. Le président IBK était obligé d’attendre dans une salle annexe, l’arrivée de la fameuse délégation de la CMA. Les hommes oublient vite en applaudissant au discours de ces criminels à col blanc qui n’ont rien trouver que de provoquer le désastre dans les régions du nord qu’ils prétendent défendre : viol, vol, départ forcé à l’exode dans les camps des réfugiés dans les pays voisins du Mali, quatre années dans l’ignorance car il n’y a pas de classes pour les petits enfants, quatre années d’humiliation dans les camps de réfugiés.
Et Mahamadou Djéri Maïga n’a pas honte de lire un discours devant ses compatriotes du Mali. C’est le Mali qui a fait de lui un maître de second cycle. Si ce n’est pas le Mali, les ifoghas le prendront pour conduire leurs ânes ou puiser de l’eau pour leurs chameaux car il n’a aucun charisme pour être un leader Songhoï et parler au nom de la majorité Songhoï. Il lit aujourd’hui les messages de ses maîtres parce qu’il a été à l’école et l’instruction qu’il a eu de cette école, c’est grâce au Mali. C’est le seul misérable parmi les Songhoïs que les Touaregs Ifoghas utilisent contre son pays et ses compatriotes.
L’autre jour, il n’a rien trouvé que d’humilier ses anciens amis de la CMFPR2 avec qui ils ont émis l’idée de fédéralisme du Mali. Quand Mahamadou Djéri Maïga dit «oui à l’Azawad et non à la partition du Mali», demandez-lui comment en tant que songhoï, il a eu à emprunter ce mot azawad. C’est le mouvement MNLA dont il est le vice-président qui avait marché sur le drapeau du Mali à Kidal. Quand des hommes se querellent, ils doivent laisser place à la réconciliation. Il fait honte aux ressortissants de Magnadawaye en cautionnant l’assassinat de son propre frère, Idrissa Omorou Maïga, maître de second cycle résidant au quartier Djidara de Boulgoundié (Gao) et originaire de Magnadawaye comme lui.
Nous l’avons dit dès au départ qu’il faut laisser la place à la réconciliation. C’est le même Mahamadou Djeri Maïga qui disait sur les radios FM de Gao : «Wallahi et encore Wallahi, le Mali c’est fini à Gao» Ou encore, «même si on écrit le mot Mali sur une tablette (walha) en or, les militaires maliens ne viendront plus à Gao». Il n’a pas honte car les militaires maliens sont aujourd’hui à Gao et incha Allah, ils iront aussi dans le fief de ses maîtres ifoghas de Kidal.
La ville de Kidal est d’ailleurs à majorité malienne et nous l’avons appris qu’après la signature de l’accord de paix par la CMA, Kidal a passé toute la nuit à danser. Nous l’avons dit, dès au départ qu’il faut laisser la place à la réconciliation. C’est le MNLA qui lors de la célébration de la proclamation de leur «fameuse indépendance», a marché sur le drapeau malien. Mahamadou Djéri Maïga prononcera, Azawad à Kidal et non à Gao, incha Allah. Il a renié ses origines songhoïs, il a renié le village songhoï qui est Magnadawaye et qui est la mère de tous les villages songhoïs de Gao à Labbezanga. Nous ne voulons pas allumer le feu de la haine, mais même s’il y’a réconciliation, il est nécessaire de rafraîchir les mémoires. Cet individu, Mahamadou Djéri Maïga a été trop arrogant envers ses compatriotes à Gao, sous l’occupation de cette ville par le MNLA.
Les Maliens doivent garder à l’esprit que la guerre n’est pas terminée car il reste l’interprétation du document. Il y a aussi les têtes pensantes du MNLA (qui sont toujours là pour la manipulation) dont Ambéry ag Rhissa, le vieil hypocrite qui continue à jouer sa duplicité de la première rébellion des années 1964.Déjà, il vient de rehausser le ton en méprisant ceux qui viennent de signer l’accord de paix au nom de la CMA. Les Maliens doivent se souvenir, que les deux journalistes français assassinés à Kidal en novembre 2013 venaient de sortir de chez lui où il venait de leur accorder une interview. La France vient de brouiller les pistes de leur assassinat en tuant celui qui avait commandité leur assassinat : il s’agit du neveu d’Iyad Ag Ghaly en la personne d’Ibrahim «le targui».
En réalité, seuls ces deux journalistes français et les soldats tchadiens sont en mesure de connaître ce que la France faisait à Kidal avec les rebelles du MNLA depuis janvier 2013. C’est vraiment une honte pour la France, un pays qui se dit tête de proue des pays des droits de l’homme, qui ne trouve rien que d’armer des individus comparables à des bandits ordinaires contre leur pays. Le MNLA ne représente rien sur l’échiquier politique du Mali, mais c’est la France qui l’a mis en selle. La guerre pouvait mettre fin au problème depuis 2012 mais ces négociations ont été imposées au Mali par la France et ses alliés européens. Mais, incha Allah, la paix finira par la guerre.
C’est une honte quand pour des postes ministériels, des individus marchent sur les cadavres de leurs compatriotes. Ceux parmi les cadres sédentaires alliés au diable du MNLA et associés auront dans le futur, sur leurs dos, les générations futures sédentaires. Haro sur les cadres sédentaires du nord alliés à la CMA et signataires de fédéralisme. Les Ifoghas n’ont rien trouvé que d’utiliser un des leurs en la personne de Mahamadou Djéri Maïga pour les ironiser en public. Ce qu’ils représentent au près des mouvements rebelles Touaregs du nord Mali a déjà été qualifié par RFI de : «la rébellion du nord du Mali à majorité touareg».
Les sédentaires constituent la majorité de la population et c’est une petite minorité qui prend le peuple en otage. La majorité de ses fantoches individus qui se trouvent avec ces apatrides comme eux, n’ont qu’un seul objectif : résoudre le quotidien car beaucoup n’ont pas de diplômes ou bien ils ont perdu leur travail ou bien ils ont des problèmes au sein même de leur communauté. Ces gens-là ne peuvent survivre que dans de tels problèmes. Donc, la rébellion devient un fonds de commerce. La vérité finira toujours par rattraper le mensonge.
Vive le Mali

Yacouba Aliou
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