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Assemblée nationale : Moussa Timbiné étale son immaturité
Publié le lundi 6 juillet 2015  |  Le Prétoire
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Moussa TIMBINE.




Interpeller un ministre à l’Assemblée nationale pour une séance de questions orales équivaut malheureusement pour les députés de la majorité présidentielle à un crime de lèse-majesté. En tous cas, ce n’est pas le député Oumar Mariko qui peut le démentir après son face à face du jeudi dernier avec les ministres Bocary Tréta du Développement rural et Sada Samaké de la Sécurité.
Décidément, on aura tout vu sous cette cinquième législature. Un président qui n’arrive pas à assurer la police des débats, des députés qui laissent à désirer par leurs comportements. Le jeune autoproclamé prince de la République, Moussa Timbiné, en est la parfaite illustration.
En effet, lors de la séance d’interpellation de ministre, le jeudi 2 juillet dernier, le fameux président de la jeunesse RPM, sans gêne ni respect pour ses collègues députés, a adopté un comportement peu orthodoxe vis-à-vis du député Oumar Mariko, quand ce dernier répliquait aux propos du ministre du Développement rural, l’un des barons du RPM.
Assis dans son coin, ce perturbateur d’une autre époque n’a trouvé mieux que de traiter son collègue de menteur. «C’est faux», lançait-il de façon intermittente. Durant toute la séance, Moussa Timbiné n’a pas passé une minute sans tenir un propos désobligeant vis-à-vis de son collègue, l’honorable Mariko. Voilà un comportement qui démontre à suffisance son arrogance, à la limite, son insolence et son immaturité.
Moussa Timbiné ne connait pas sûrement le sens du mot «honorable». Il doit à présent comprendre que le statut de député ne lui confère nullement le droit de se croire tout permis.
Les imbuvables de ce jeune aux ambitions démesurées ont commencé le mercredi 22 janvier, lors de la rentrée du parlement. Après l’élection du Président de l’Assemblée nationale, une polémique survient par rapport à la mise en place de la Commission ad’ hoc chargée de la relecture du Règlement intérieur. C’est Moussa Timbiné, encore lui, qui va donner le ton: «nous aurons le temps de nous découvrir. Il ne faut pas qu’on me diabolise!». C’était en réaction aux propos d’Oumar Mariko et de Soumaila Cissé qui ont proposé au Président de se conformer aux textes réglementaires de l’Assemblée nationale et non à la volonté du parti majoritaire.
Drôle de façon de soutenir un ministre de son parti, puisque ce comportement est contraire au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ce perturbateur de Moussa Timbiné doit comprendre qu’une interpellation est un débat fermé entre l’interpellant et l’interpellé, et dont la police est assurée par le président de l’Assemblée nationale.
Le député Timbiné doit savoir qu’Oumar Mariko est son doyen dans tous les sens du terme. Bientôt deux ans pour la nouvelle législature en cours, l’honorable ( ?) Timbiné a-t-il une fois interpellé un ministre ? Une chose est d’être élu député, une autre est de bien exercer cette mission au nom du peuple que l’on représente. Il serait mieux pour ce perturbateur, élu en commune V, d’apprendre les bonnes manières politiques pour avoir l’estime et le respect nécessaires à la fonction de député.
Nouhoum DICKO
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