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Burkina : découverte de plus de 1800 caméléons séchés en partance pour l’Asie
Publié le lundi 6 juillet 2015  |  AFP




Ouagadougou - Plus de 1.800 caméléons séchés destinés à être écoulés en Asie ont été saisis fin juin dans l’ouest du Burkina Faso, où cette espèce est protégée, a-t-on appris lundi de source officielle.
Les sauriens, apparemment tués et "conditionnés" à la frontière entre Nigeria et Niger, étaient en transit au Burkina à destination du Mali, d’où ils auraient dû être exportés vers l’Asie, a indiqué à l’AFP le colonel Adama Drabo, directeur national et chef de corps des Eaux et forêts burkinabè.
Les "1.803 caméléons séchés", pesant 29 kilos environ, "étaient conditionnés dans des cartons", a-t-il poursuivi, citant la Chine ou les Philippines comme des destinations probables pour ces dépouilles d’animaux, où on leur prête des "vertus médicales".
"Le problème est que le caméléon est une espèce protégée au Burkina Faso et on ne sait pas s’ils proviennent réellement de la frontière entre le Niger et le Nigeria, comme le dit le trafiquant", a commenté le colonel Drabo.
Un ressortissant nigérien a été arrêté dans cette affaire.
Cette saisie, première du genre, a été opérée à Bobo Dioulasso (environ 400 km à l’ouest de Ouagadougou) du 27 au 29 juin, lors d’une opération ayant pour objet le trafic de bois rose, interdit mais très fréquent entre Afrique de l’Ouest et Chine.
Les Eaux et forêts ont ainsi mis la main sur deux containers contenant 9.000 troncs de bois de rose, coupés dans la savane du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d’Ivoire, a-t-il poursuivi.
"Ce bois est très précieux en Chine car il est le seul utilisé dans la fabrication de meubles qui ressemblent à l’identique aux meubles utilisés par les anciens rois de France", a raconté Adama Drabo.
Au moins 25 personnes, dont des Libanais, des Ghanéens et des Syriens ont été interpellés, selon le gradé, pour qui des Chinois installés à Bobo Dioulasso "organisent le trafic", avec des "complicités à tous les niveaux".
Des ports togolais et ghanéens seraient utilisés par les trafiquants pour exporter leurs marchandises.
Les trafics illégaux d’espèces animales ou végétales protégées au Burkina Faso sont courants. En 2011, plus de 70 vautours tués et séchés avaient été découverts. Et en 2015, un haut fonctionnaire du ministère de l’Environnement a été limogé après la disparition d’ivoire dans les stocks publics.
roh/jf/dom
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