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Nord Mali : les brillants casques bleus chinois
Publié le mardi 7 juillet 2015  |  china.org
Armée/sécurité
© aBamako.com par A.S
Armée/sécurité au nord-Mali: Arrivée d`un contingent chinois à Bamako
Bamako, le 04 décembre 2013 à l`aéroport de Bamako-Sénou. Un contingent de l`armée chinoise est arrivé pour renforcer la Minusma.




Depuis le 8 avril 2015, date d’arrivée à Juba du dernier détachement du bataillon d’infanterie chinois de maintien de la paix prévu pour être positionné au Soudan du Sud, l’ensemble des 700 officiers et soldats du premier bataillon d’infanterie chinois sont déployés en intégralité. Une nouvelle étape dans la participation de la Chine aux opérations des Nations unies.

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Participation décuplée

Les opérations de maintien de la paix des Nations unies s’inscrivent dans l’esprit de la Charte des Nations unies. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité, la Chine s’efforce depuis des décennies de sauvegarder la paix et la stabilité dans le monde, notamment par son soutien aux opérations de maintien de la paix auxquelles elle participe en hommes et en matériel.

L’envoi du premier contingent chinois sous le drapeau des Nations unies date d’avril 1990 ; à l’époque il s’agissait de l’accréditation de 5 observateurs militaires auprès de l’Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve. Depuis, le pays a accru et diversifié son engagement.

Si les casques bleus chinois ne participaient aux opérations que dans la seule zone du Moyen-Orient à leurs débuts, ils ont par la suite accompli des missions dans diverses zones, jusqu’à 11 simultanément. D’un seul bataillon du génie, la Chine a peu à peu élargi et diversifié ses forces mises à la disposition des opérations internationales. Ces rangs comprennent désormais des soldats du génie, du transport, des services médicaux, de garde et d’infanterie, ainsi que des observateurs militaires et des officiers d’état-major. En 2013, la Chine a envoyé son premier détachement de sécurité au Mali. En 2015, elle a envoyé son premier bataillon d’infanterie au Soudan du Sud. Actuellement, 2 720 casques bleus chinois sont déployés en mission à l’étranger, un nombre qui devrait atteindre 3 100 d’ici à la fin 2015.

À ce jour, la Chine a participé à 24 opérations de maintien de la paix dans le monde. Elle participe actuellement à 9 des 16 opérations en cours. Un total de 30 178 casques bleus chinois ont participé à ce type de missions, ce qui place le pays au 7e rang des pays contributeurs en ressources humaines, et à la 1re place parmi les membres permanents du Conseil de sécurité. La Chine est en outre le pays qui envoie le plus de détachements de soutien aux missions de maintien de la paix parmi les membres contributeurs. Elle est au 6e rang en termes de participation financière au maintien de la paix et au 1er rang parmi les pays en développement.

Offensive de charme des militaires chinois

En dépit du stress lié aux missions se déroulant parfois dans un environnement hostile, les casques bleus chinois exercent leurs compétences dans les différentes zones de mission avec professionnalisme et opiniâtreté. Au Cambodge, un bataillon du génie chinois a construit un pont en une journée. Au Liberia, les détachements de transport chinois ont soutenu la mission spéciale des Nations unies sur l’ensemble du territoire du pays, lui permettant ainsi d’accomplir ses missions. Au Mali, où la température s’élève jusqu’à 50 degrés à l’ombre, le détachement du génie chinois a construit un hôpital en seulement 4 mois. Dans le sud du Liban, où de nombreuses munitions non explosées faisaient courir des risques à la population, le détachement du génie chinois a participé au déminage pendant 5 années, traitant 8 779 charges, dont plus de 6 000 bombes à fragmentation. Aucun mort ni blessé n’a été à déplorer pendant ces missions. En Syrie en proie à la guerre civile, des officiers d’état-major chinois se sont chargés des formalités de visa de 150 observateurs venus de différents pays de toute la zone de mission, délivrant les visas nécessaires au plus vite pour leur permettre d’être évacués vers le Liban.

Pendant leurs opérations de maintien de la paix, les casques bleus chinois respectent les normes internationales d’engagement qui s’appliquent aux forces de maintien de la paix des Nations unies, mais aussi les lois et règlements locaux. Ils détiennent actuellement le record international de « zéro infraction à la discipline » et de « zéro rapatriement disciplinaire ». D’après un rapport publié en 2009 par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, les casques bleus chinois se distinguent par leur qualification, leur efficacité, leur niveau de formation et de discipline. Des qualités qui n’ont pu que servir les opérations de maintien de la paix et renforcer leur légitimité.

Les casques bleus chinois respectent la culture, la religion et les traditions de leurs homologues d’autres pays, ainsi que ceux des habitants locaux. En avril 2006, la Chine a envoyé au Liban des détachements du génie, lesquels se sont vus confier, lors de la relève des détachements ukrainien et népalais, la garde de fresques religieuses ukrainiennes et d’un monument dédié aux morts népalais. Une mission dont ils se sont acquittés avec brio, s’attirant les remerciements des deux détachements étrangers. Dans leurs nombreuses zones de déploiement, les casques bleus chinois s’efforcent d’entretenir avec les habitants locaux des relations de confiance et de respect mutuel.

Sans intervenir dans des conflits politiques locaux, ils participent aux travaux de reconstruction des garnisons endommagées par les opérations militaires, tout en s’attachant à promouvoir le développement local, économique et social. Le détachement chinois de soins médicaux basé en République démocratique du Congo a lancé une initiative intitulée « Envoyés de la santé », participant à la désinfection d’écoles dans des régions défavorisées, y envoyant médecins et médicaments. Une activité qui a été rapportée par une chaîne de télévision locale. Ce détachement a également fourni une aide au village SOS enfants. Lors de la cérémonie de relève, chaque équipe de casques bleus a passé le relais à leurs collègues. Depuis le début de l’épidémie Ebola en Afrique en 2014, le détachement du génie chinois basé au Liberia a travaillé 16 heures par jour, construisant un centre de traitement médical en seulement 28 jours, soit un mois avant le délai prévu. Il s’agit du premier centre de traitement achevé au Liberia avec une assistance étrangère. Le président libérien a fait l’éloge des casques bleus chinois, « des envoyés d’amitié du peuple chinois et de l’armée chinoise ».

Applaudis par les Nations unies

Sous le drapeau des Nations unies, chaque casque bleu chinois s’engage à fond pour la sauvegarde de la paix dans des régions fragilisées par les conflits, remplissant au mieux leur mission. À ce jour, 10 casques bleus chinois sont décédés dans le cadre de leurs actions sous l’égide de l’ONU.

Les statistiques du Bureau des affaires du maintien de la paix du ministère chinois de la Défense nationale livrent quelques chiffres impressionnants. Depuis leur première opération du maintien de la paix jusqu’à aujourd’hui, les militaires chinois ont construit et restauré 11 000 km de routes ainsi que plus de 300 ponts, neutralisé 9 400 mines et munitions non explosées, traité 149 000 malades, transporté 1,1 million de tonnes de matériel, parcourant un total de 12 millions de km, l’équivalent de 300 fois le tour du globe.

Le 28 août 2007, Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, a nommé Zhao Jingmin commandant des forces spéciales de maintien de la paix dans le Sahara occidental. C’est le premier Chinois assumant des fonctions de commandement de ce niveau dans les opérations de l’ONU. C’est aussi un signe d’appréciation de l’organisation pour les efforts de la Chine et de reconnaissance des compétences des militaires chinois.

Le 5 avril 2011, juste avant le départ de Zhao Jingmin, Babacar Gaye, conseiller militaire pour les opérations de maintien de la paix aux Nations unies, écrivait dans sa lettre d’appréciation à Zhao : « Honorable commandant, durant votre mandat, vous avez renforcé le contact et la coopération avec les diverses parties, tout en réussissant à réduire les infractions aux accords de cessez-le-feu, qui sont passées de 966 en 2007 à 84 en 2010. Un grand soulagement pour moi. Ces chiffres illustrent votre remarquable aptitude à la direction d’opérations. Les bonnes relations que vous avez su établir avec les différentes parties révèlent votre connaissance en profondeur de la situation locale. Toutes mes félicitations et tous mes remerciements de la part de tous les dirigeants du siège des Nations unies. »

À l’avenir, il est probable que de plus en plus de militaires chinois porteront le casque bleu pour répondre aux engagements de leur pays pour le maintien de la paix dans le monde, risquant leur sang voire même leur vie. C’est la fierté et la responsabilité du peuple chinois de participer à des opérations visant à restaurer la paix dans les zones touchées par les conflits.

*ZHANG YUE est professeur de l’Institut des relations internationales de l’Armée populaire de Libération.

source : china.org
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