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Wadossene : les secrets qu’il emporte
Publié le mercredi 8 juillet 2015  |  Le Républicain




Ils étaient trois selon Barkhane, Wadossene a été tué et les deux autres capturés. Personne ne pleurera ce criminel qui a kidnappé, vendu, assassiné lui-même et fait assassiner. Les circonstances de sa libération-échange contre Lazarevic avaient, en son temps, plus qu’ému, obligeant le président de la République à briser le silence et promettre que le gars ne l’emportera pas au paradis. Prémonition ou propos d’initié, Ibk sembe avoir été entendu par la providence. Mais à part que d’autres prisonniers échangés contre l’otage français peuvent être en train de préparer une opération quelque part, une question nous brûle les lèvres. Et c’est celle-ci : comment Wadossene a-t-il pu succomber là où ses deux acolytes ont eu la vie sauve? Peut-être était-il de ces durs à cuire qui ne se font pas prendre vivants et dont la mort protège pas mal de personnes. De toutes façons, vivant, le bandit de grand chemin aurait pu éclairer plusieurs lanternes. Notamment celle des sécuritaires et des juges. Son témoignage aurait sans aucun doute aidé à mieux connaître la nébuleuse qui l’employait, les hommes, les logiques et les plans. Nous aurions pu savoir un peu plus sur ce qui s’est passé réellement le 24 novembre 2011 à Hombori où il choppa les « géologues » Verdon et Lazarevic, en vérité pas plus géologues qu’il n’y a d’harmattan en Alaska. Quel fut le mode opératoire, quelle fut la route pour se sauver, comment les otages ont-il rejoint l’Adrar, sont autant de mystères importants à élucider. Wadossene hélas ne peut plus parler, ne peut plus témoigner, ne peut plus pointer d’index et ne peut plus, partant, aider à démêler les écheveaux complexes des mafias du Nord malien. Dommage. Nul doute cependant que le Sahel se portera mieux avec Wadossene mort plutôt que vivant, subodorant et planifiant le prochain coup à la manière des caïds qui savent passer par les mailles du filet. Et à l’allure où vont les les grosses prises, on peut dire que Barkhane a de la baraka.

Adam Thiam
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