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Vers la mise en place du gouvernement post-Accord de paix : Les probables entrants et les probables sortants
Publié le mercredi 8 juillet 2015  |  L’Indépendant
Mahamadou
© AFP par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du Mouvement national pour la libération de l`Azawad (MNLA)
Mercredi 5 juin 2013. Ouagadougou.




De sources bien introduites, le réaménagement du gouvernement sera une réalité dans la deuxième quinzaine de ce mois de juillet. Certains vont jusqu’à murmurer que ce sera le cadeau de la fête du Ramadan que le président de la République va offrir au peuple malien. L’on annonce que cette nouvelle équipe gouvernementale, qui va comporter des ex-membres de la rébellion et de la Plateforme des mouvements républicains sera le signal de l’amorce véritable du processus de réconciliation nationale. Des questions se posent alors à propos des probables entrants et sortants.

Nos sources indiquent que le réaménagement ne devrait pas être de grande envergure et pourrait ne pas affecter le Premier ministre Modibo Kéita, qui vient de recevoir récemment l’onction de l’Assemblée nationale à poursuivre sa mission travers le vote favorable à sa Déclaration de politique générale.

Toutefois, la taille du gouvernement pourrait être revue sensiblement à la hausse, eu égard au nombre élevé de portefeuilles réclamés par les ex-rebelles, dont ceux de souveraineté et compte tenu de ce que IBK ne voudrait pas délester l’équipe de certains de ses proches.

Les noms de certains dirigeants des mouvements armés comme Ambéry Ag Rhissa, Mahamadou Djéri Maïga (CMA) et Me Harouna Toureh (Plateforme) circulent comme futurs probables ministres.

Il nous revient que la CMA réclame que chacun des groupes rebelles qui la constituent puisse obtenir au moins un portefeuille ministériel. Ce qui donnerait virtuellement cinq départements ministériels aux désormais ex-« frères ennemis égarés « .

Au titre des sortants, l’on évoque le ministre Sada Samaké de la Sécurité intérieure et de la protection civile, très décrié ces derniers temps, notamment auprès des députés. Il pourrait être remplacé par le Colonel Diamou Kéita de la Gendarmerie nationale, non moins ancien aide de camp d’IBK, alors Premier ministre. Idem pour Dr Bocary Treta, ministre du Développement rural, dont l’image a été ravagée par la scandaleuse affaire de « l’engrais frelaté » qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. Il devrait se retrouver à la tête du ministère de l’Elevage et de la pêche, alors que son portefeuille serait confié à l’ex-ministre Nango Dembélé, actuellement patron du Commissariat à la sécurité alimentaire.

L’on annonce que d’autres personnalités comme Mamadou Hachim Koumaré de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mme Sangaré Oumou Bah de la Promotion de la Femme, de l’enfant et de la famille, Mme Diarra Racky Talla du Travail, chargée des Relations avec les institutions devraient aussi être poliment remerciés. Les autres portefeuilles devraient conserver leurs titulaires

Rappelons que dans une récente interview accordée à notre confrère Jeune Afrique .com, l’un des ex-chefs rebelles de la CMA, Sidi Ibrahim Ould Sidatti, ne cachait pas la boulimie et la soif de l’ex-rébellion armée de contrôler l’équipe gouvernementale. « Nous voulons des portefeuilles-clés comme ceux de la Sécurité intérieure, de la Défense, ou encore des Finances et des Affaires étrangères » avait-il déclaré. Avant d’ajouter : « Nous attendons aussi l’ouverture de postes au sein des services nationaux et régionaux ou encore des représentations diplomatiques à l’étranger « , a-t-il, poursuivi.

Des propos qui avaient suscité la désapprobation de certains acteurs de la société civile. « Certes, conformément aux principes de la négociation, l’accord prévoit des concessions de part et d’autre, mais que la CMA réclame la totalité des portefeuilles de souveraineté est une aberration » s’agite un leader de la société civile. Et un autre d’ajouter : « On s’y attendait dans la mesure où le gouvernement a déclaré qu’en dehors de l’intégrité territoriale, le caractère laïc et républicain de l’Etat, tout est négociable. C’était trop dire de la part de nos gouvernants« .

Faut-il le rappeler que dans ses clauses, l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, accorde d’énormes privilèges à ceux-là mêmes qui, hier, ont pillé, tué, violé des femmes et filles innocentes. A titre d’exemples : à son article 38, l’accord prévoit la création d’une » Zone de développement des régions du Nord » qui « bénéficiera de façon prioritaire, des dispositions de soutien de l’Etat « . Mais aussi de la réintégration de plusieurs ex-combattants et civils des mouvements armés dans l’administration centrale, l’administration des collectivités territoriales et les forces de défense et de sécurité.

Bruno D SEGBEDJI
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