Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Sport
Article
Sport

Fanyeri Diarra : la reconnaissance au bout du Monde
Publié le mercredi 8 juillet 2015  |  CAF




A 58 ans, l’ancien défenseur du Djoliba et des Aigles du Mali a écrit une page de l’histoire du football malien en hissant les Aiglons sur le podium de la Coupe du Monde U20.
A l’hôtel ou dans les salles de conférences de presse durant la Coupe du Monde U20, Nouvelle-Zélande 2015, il susurre ses directives à l’officier de liaison du Mali commis par le Comité local d’organisation. Même debout dans sa zone technique durant les matchs, Fanyeri Diarra, derrière ses lunettes, observe plus qu’il n’harangue, profitant des temps morts pour recadrer ses poulains qui, bien au fait de ses méthodes, se rapprochent de la ligne de touche pour écouter. Car ses consignes, quand il en donne directement pendant le déroulement du match, on l’entend rarement les crier.
Il préfère d’ailleurs utiliser d’autres membres du staff technique comme relais. Une méthode qui a surpris quelque peu ses poulains dans un premier temps quand il a pris à nouveau les rênes de cette sélection junior il y a 18 mois. «Il est bon, il a amené la sérénité entre les joueurs eux-mêmes. C’est quelqu’un de serein, de calme et comme il n’aime pas s’adresser directement à nous, c’est un peu gênant parce qu’on essaye de lui parler directement», explique le milieu de terrain, Diadié Samassekou.
C’est son adjoint, Malick Fall, qui est donc la courroie de transmissions toute désignée entre le staff et les joueurs. «Celui avec qui il travaille et qui met en action ses actes est aussi formidable. Les deux sont merveilleux et on est content d’eux », assure Ichaka Diarra, capitaine de la sélection nationale du Mali U20.
Il y a comme une gêne chez Fanyeri Diarra à se faire remarquer ou à être sous le feu des projecteurs. Une trop grande pudeur que certains au Mali n’ont pas tardé à assimiler à un manque de charisme. Mais après quelques semaines de compétition, le sélectionneur des Aiglons du Mali a su très vite se faire apprécier de tous. Même des services de sécurité du Rydges Hotel de Christchurch.
Le non moins directeur du Stade du 26 mars de Bamako est un entraîneur qui a une main de fer dans un gant de velours. Car Fanyeri Diarra, le taiseux, sait être rigoureux à la limite de la rigidité quand il s’agit du respect des règles de vie du groupe. «Avec lui souvent, on a envie de dire non. Même les petits moments pour les balades et autres, difficile de songer à cela », confie le milieu de terrain Hamidou Traoré.
Qui mieux que lui-même pour exposer sa méthode : «D’une façon générale, j’ai insisté sur le collectif, la solidarité, sur le fait d’avoir du plaisir à jouer l’un avec l’autre. Dans un groupe, le principe de jouer ensemble passe par des sacrifices. A partir du moment où ces principes ont été acceptés, on a avancé avec le résultat qu’on connaît».
Le résultat ? Une 3e place derrière la Serbie et le Brésil avec un goût d’inachevé. «J’ai quand même le regret d’avoir perdu en demi-finale. L’équipe a manqué de concentration. C’est toujours très frustrant d’échouer aux portes d’une finale. Mais j’aurais vraiment mauvaise grâce à me plaindre. C’est vraiment une joie immense d’être montés sur le podium et d’y avoir été presqu’accompagné par le Sénégal, quatrième. Je suis heureux pour le Mali. Je le suis également pour l’Afrique», reconnaît Fanyeri Diarra qui réédite une performance obtenue à un niveau inférieur.
Un entraîneur n’est garanti de rien
Son premier fait d’arme comme sélectionneur remonte au 30 mai 1999 à Conakry. Il hisse l’équipe nationale des moins de 17 ans du Mali sur la troisième marche du podium de la Coupe d’Afrique des nations de sa catégorie. En 2005, il a eu premier passage moins mémorable en tant qu’entraîneur principal des juniors. S’il avait réussi à qualifier l’équipe pour la CAN de la catégorie, il n’a pu franchir la phase de groupes lors du tournoi final au Bénin.
Revenu à la tête des Aiglons depuis janvier 2014, il a démontré à plusieurs reprises lors de la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande une parfaite maîtrise de son effectif et une gestion efficace de son banc de touche. Presqu’à chaque match, l’apport des remplaçants ou les nouvelles titularisations ont eu un impact direct sur les résultats. L’entrée d’Hamidou Traoré, Saliou Guindo et Malick Touré lors du quart de finale contre l’Allemagne ou la titularisation de Fousseyni Diabaté face au Ghana sont là pour l’illustrer.
Son cursus d’entraîneur, Fanyeri Diarra l’a logiquement entamée comme assistant au Djoliba, où il a effectué l’essentiel d’une carrière de joueur bien remplie, ponctuée par 82 sélections en équipe nationale. Quand on lui parle de perspectives meilleures pour sa carrière après la performance de son groupe en Nouvelle-Zélande, il tempère : «un entraîneur ne sait jamais de quoi demain sera fait. On le honnit aussi vite qu’on l’a encensé. Il signe toujours des contrats à durée déterminée. Et il n’est pas toujours là pour récolter les résultats de ce qu’il a semé».
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment