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Remaniement ministériel en vue: IBK va-t-il se plier à la volonté des «ex-rebelles» ?
Publié le mercredi 8 juillet 2015  |  L'oeil du Mali
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Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




Cette question est d’une importance capitale et préoccupe nombre de nos compatriotes. En effet, après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation le 20 juin dernier, les yeux sont désormais rivés sur sa mise en œuvre sous la supervision d’un Comité de suivi. Dans la foulée, les «ex-rebelles» de la Cma montent les enchères en réclamant des postes stratégiques dans le prochain gouvernement qui ne saurait tarder. Une fois encore, le président IBK va-t-il céder ?
Après avoir été reçus comme des roitelets au Palais de Koulouba par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, juste après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation le 20 juin dernier, les rebelles, pardon, les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), ont pris goût à ce qu’on peut désormais appeler «la récompense des armes». Après avoir tué, pillé, saccagé les biens de l’Etat, détruit des mausolées, massacré des soldats maliens et étrangers, violé femmes et filles, profané les lieux saints, foulé aux pieds le drapeau malien, terni l’image de la République, le président IBK n’avait trouvé mieux que de satisfaire les revendications machiavéliques des bandits armés de la Cma.
Résultat, ils ont tout obtenu : retrait du Gatia de Ménaka, une certaine autonomie de leur fantoche «république de l’Azawad», un juteux pourcentage dans le recrutement de la fonction publique et autres services de l’Etat, la réintégration de certains de ses combattants dans l’armée nationale. Le tout corroboré par la levée des mandats d’arrêt de leurs chefs. Qui dit mieux ! Du beurre et l’argent du beurre !
Comme si cela ne suffisait pas, maintenant, se disant «repentis», ces «ex-rebelles» passent à une vitesse supérieure. En effet, avec le remaniement qui se profile à l’horizon, ils réclament des postes stratégiques, histoire de parvenir, à moyen ou à long terme, à leur volonté sécessionniste. «Nous tenons à ce que les choses soient transparentes, dans le cadre d’un partage réel du pouvoir et cela, à tous les niveaux. Nous voulons des portefeuilles-clés comme celui de la Sécurité intérieure, de la Défense, ou encore des Finances et des Affaires étrangères. Nous attendons aussi l’ouverture de postes au sein des services nationaux et régionaux ou encore des représentations diplomatiques à l’étranger», déclarait à notre confrère Jeune Afrique, Sidi Ibrahim Ould Sidatti, secrétaire général du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) et non moins signataire, au nom de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Comme on le voit, l’intérêt désormais affiché sans complexe de la Cma pour des postes gouvernementaux prouve que la surenchère à laquelle elle s’était adonnée durant des mois, pour ne pas dire des années d’errements, n’avait d’autre but que de se placer en pole position en vue de rafler la mise lors de l’émiettement que l’on s’apprête à faire dans tous les secteurs étatiques. Les manœuvres dilatoires pour faire durer le suspense sur sa décision finale d’adhérer ou non à l’accord, voilées par de prétendues consultations avec une inexistante base populaire, ne visaient donc qu’à se tailler la part belle dans la distribution de primes financées à hauteur de milliards.
Il est illusoire de croire que la Cma obtienne entière satisfaction à cette énième surenchère, mais ce qui par contre certain, c’est que la gouvernance du pays va prendre un coup fatal si un seul des postes clés de la République réclamés par les illuminés de la cause chimérique de l’Azawad, leur est accordé.
Comment va donc se prendre le président IBK ? Céder à cette exigence qui n’arrange pas le Mali ? Certains susurrent que tel sera le cas avec lui qui a été toujours trimballé depuis son accession au pouvoir, mais qui refuse qu’on dise qu’il est trimballé pour que «son honneur ne soit pas jeté aux chiens».

Serge BAMBA
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