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Pour le salut de la 5ème législature: Le président de l’Assemblée nationale doit démissionner
Publié le mercredi 8 juillet 2015  |  L'oeil du Mali
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Issaka SIDIBE




«Isssaka tisé, a dèsèra» (Issaka a atteint ses limites, il ne peut pas). C’est le sentiment général de l’ensemble des députés, aussi bien de la majorité que l’opposition à l’Assemblé nationale. À l’évidence, le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé dit Isaac, peine à conduire les affaires de cette institution. Chaque jour y va son lot de dérives et de déboires dans la gestion des plénières et mêmes des affaires de l’Hémicycle.
Manifestement, le président de l’Assemblée nationale n’était pas préparé à occuper le Perchoir. Ce douanier à la retraite a été accidentellement élu président de l’Assemblée nationale après les législatives de 2013 et surtout, après la victoire du père de son beau fils lors de la présidentielle de la même année. Il a bénéficié de l’influence de la famille présidentielle pour se propulser à la tête de la 2ème institution de la République. Mais aujourd’hui, il est évident que si c’était à refaire, ce n’est pas sûr que les députés du parti présidentiel le choisissent à nouveau, tant la déception est grande. Malheureusement, c’est trop tard. Le mal est fait.
Constitutionnellement, son élection est irrévocable jusqu’à 5 ans. Alors qu’il est avéré qu’il ne peut pas gérer l’Assemblée nationale. Lui-même, il a de la peine à s’imposer aux députés. À chaque séance plénière, il étale son incompétence, avec des écarts de langage et une nervosité inutile qui ne sied pas aux personnalités de son rang en public. Il s’illustre aussi par son manque de maîtrise du Règlement intérieur de l’institution parlementaire. C’est pourquoi, il a des prises de bec avec des députés. La dernière date du jeudi dernier lors de la séance de questions orales du député Oumar Mariko adressées au ministre de la Sécurité.
Il s’en était pris à l’élu de Kolondièba pour qu’il retire des propos que le ministre avait précédemment utilisés contre le député, sans qu’il ne bronche. On se rappelle la passe d’armes qu’il avait eue avec le député de Yélimané, Ahamada Soukouna, à propos du mandat impératif. Inutile de vous endormir davantage avec ses nombreux tiraillements avec les députés de l’opposition, fréquemment en conflit avec lui à cause de son impartialité.
À cause de lui, il y a une sorte d’amateurisme dans la gestion de la Maison du peuple. Alors que l’Assemblée nationale doit rester une sentinelle et assumer le leadership aux sujets préoccupants la vie de la nationale. C’est pourquoi, il est important que lui-même démissionne avant qu’on ne l’oblige à le faire. On se rappelle la pétition signée par plus de 80 députés pour lui pousser à partir. Cela, pour le salut de cette législature dont le niveau est chaque jour jugé bas par rapport aux précédentes. Il y va même pour le salut du régime d’IBK. Car, quand l’Assemblée nationale est mal gérée, nul ne sait jusqu’où les répercutions peuvent aller.

STT
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