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Focus : Prendre notre destin en main !
Publié le jeudi 9 juillet 2015  |  L’aube




« Maliens de tous les bords, LEVONS-NOUS ! ». LEVONS-NOUS pour faire face, seuls, à l’ennemi commun. LEVONS-NOUS, aussi, pour éviter au Mali le syndrome de la guerre civile. LEVONS-NOUS, surtout, pour contrecarrer la partition du pays. LEVONS-NOUS, enfin, pour prendre notre destin en main. Nous devons d’autant plus nous hâter de nous lever que la communauté internationale nous l’impose ; que l’Onu le veut ainsi à travers la résolution 2227 du Conseil de sécurité du 27 juin 2015. Une résolution qui assigne à la Minusma pour seule mission, d’aider à l’application de l’accord d’Alger.

Par cette résolution, les Nations Unies livrent en connaissance de cause le territoire malien aux terroristes et djihadistes d’une part, et encouragent la partition du pays, d’autre part. Comment ?

Depuis 2014, la Minusma disposait d’un mandat digne de ce nom et dissuasif, en ce sens que depuis la résolution 2164, elle était autorisée à employer la force pour réaliser ses missions, parmi lesquelles la sécurisation des personnes et le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays.

Dans la nouvelle résolution, le Conseil de Sécurité donne mandat à la Minusma de seulement « encourager et soutenir la pleine mise en œuvre de l’Accord d’Alger par le gouvernement malien et les groupes armés de la Plateforme et de la Coordination, notamment en favorisant la participation de la société civile, y compris des organisations de femmes et de jeunes ». C’est dire que la Minusma est déchargée de la sécurisation des biens et des personnes ; elle n’est non plus, plus concernée par la lutte contre les trafics d’armes et de stupéfiants et la traite d’êtres humains. Or, ne pas lutter contre ces trafics, c’est protéger les ressources des groupes armés et des seigneurs de guerre. C’est aussi laisser le champ libre aux terroristes et aux djihadistes d’occuper le pays, quasiment sans résistance, si l’on se réfère aux forces de l’armée malienne. Ça, c’est la première conséquence de la résolution 2227 qui dépouille la Minusma de la quintessence de ses missions.

Ensuite, en limitant le mandat de la Minusma au soutien de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, le Conseil de sécurité des Nations Unies se rend complice du processus de partition du Mali. Car, cela est constant : l’Accord d’Alger n’est pas bon. Son application consacre infailliblement la division du Mali en deux entités. Les politologues et constitutionnalistes, les hommes politiques, les membres de la société civile, en sont convaincu et l’ont démontré.

Il ne nous reste plus qu’à nous lever, pour prendre notre destin en main. A défaut, bonjour les dégâts.

Sékou Tamboura
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