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Problématique du foncier au Mali ; La CNOP outille les journalistes
Publié le vendredi 10 juillet 2015  |  Le Républicain




Pour informer les journalistes et à travers eux, l’opinion nationale sur les enjeux de la problématique foncière au Mali et les principaux axes de la politique foncière du pays, la Coordination Nationale des Organisations Paysannes du Mali (CNOP) a organisé, le jeudi 9 juillet 2015 à la Maison des Aînés, un atelier de formation et d’information à l’intention d’une quinzaine de journalistes maliens. L’occasion a été saisie par le conférencier, Moussa Djiré, enseignant et chercheur à l’université des Sciences juridiques et politique de Bamako de relancer le débat sur l’opportunité des titres fonciers dans la sécurisation des droits fonciers des individus. Selon M. Djiré, le titre foncier à l’état actuel ne permet de sécuriser les Maliens.

L’accès équitable et sécurisé à la terre et aux ressources naturelles constitue, de plus en plus, une préoccupation majeure non seulement des Etats mais aussi de l’ensemble de la communauté internationale. Par ailleurs, il est unanimement admis que la mise en œuvre des principes des Directives volontaires peut effectivement contribuer à renforcer les droits d’accès à la terre et la sécurité foncière des petits producteurs des pays en développement en général et d’Afrique de l’Ouest en particulier. C’est fort de ce constat que la CNOP a initié, le jeudi 9 juillet 2015, un atelier de formation et d’information à l’intention des journalistes. Deux thèmes importants ont été abordés au cours de cette rencontre. Il s’agit notamment : des Directives volontaires et des grands axes et orientations de la politique et législation foncière au Mali. Ces deux thèmes ont, respectivement, été soutenus par Chantal Jacobeti et Moussa Djiré. Dans son exposé, Moussa Djiré a expliqué que le droit foncier a été élaboré pour protéger et sécuriser les individus. Mais à l’en croire, la politique adoptée par les dirigeants politiques ne permet pas au droit d’atteindre ses objectifs. Car, explique-t- il, l’instrument juridique de sécurisation qu’est le titre foncier, ne permet pas à l’état actuel de sécuriser les Maliens dans leur majorité. « Pour preuve, j’ai réalisé en 2007 une étude sur les titres fonciers à Sanankoroba. Sur les 268 titres fonciers recensés dans la localité 4 seulement appartenaient aux paysans. Les 264 autres titres étaient pour des fonctionnaires », a affirmé M. Djiré.

Youssouf Z.
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