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sécurisation des terres des paysans: La CNOP en fait son combat
Publié le dimanche 12 juillet 2015  |  Le Tjikan
3è
© aBamako.com par Androuicha
3è Session extraordinaire du Conseil Supérieur de l`Agriculture (CSA)
Bamako, le 26 mai 2015 à Koulouba. Le Chef de l`Etat, Son Excellence M. Ibrahim Boubacar Keita a, en sa qualité de président du Conseil Supérieur de l`Agriculture (CSA), présidé la 3è session extraordinaire de cette structure en charge de la validation des plans de campagne agricole annuels.




L’accès équitable et sécurisé à la terre et aux ressources naturelles constitue, de plus en plus, un problème non seulement pour les Etats mais aussi pour les populations. Ce délicat problème agraire est source de beaucoup de conflits entre l’Etat et les collectivités d’une part et entre les paysans surtout et les investisseurs d’autre part.

C’est justement pour trouver une solution à cette situation que la Coordination Nationale des Organisations Paysannes (CNOP) a tenu une séance de formation avec les hommes de media sur les directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres , à la pêche, et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire.

le Fonds des Nations Unies pour l’agriculture (FAO) a reconnu le droit de chaque individu à jouir d’une alimentation adéquate. C’est pour cette raison que l’organisation de l’ONU a décidé d’accompagner 4 pays à savoir le Mali, la Mauritanie, la Gambie et le Sénégal sur l’application des directives volontaires. Il a été unanimement reconnu que la mise en oeuvre des principes des directives volontaires peut effectivement contribuer à renforcer les droits d’accès à la terre et la sécurité foncière des petits producteurs des pays en développement en général et de l’Afrique de l’Ouest en particulier.

Pour Chantal Jacobeti, ancienne camarade de lutte de José Bové et altermondialiste, il est indispensable que ces principes et recommandations soient incorporés dans les politiques et les pratiques des pays. Selon, elle le préalable à cette incorporation réside dans l’information et la prise de conscience des principaux acteurs du processus politique.

L’application des directives de la FAO au Mali remonte au 11 mai 2012. Mais, c’est lors de sa 146eme session en Avril 2013 que la FAO a tissé un partenariat avec les organisations de la société civile en matière de mobilisation en vue de faire pression sur les gouvernements afin que les revendications sur les questions agraires et la gestion de l’eau puissent avoir un écho favorable. Au delà de la FAO, a reconnu Chantal Jacobeti, le Groupe des 7 pays les plus industrialisés a reconnu l’utilité des directives volontaires car sans elles, la sécuritaire alimentaire que recherchent les populations serait de la pure utopie.

En somme, pour Chantal Jacobeti, il s’agira d’informer les journalistes sur les enjeux et la
problématique des directives volontaires. Pour donner plus de visibilité à cette lutte contre l’accaparement des terres au détriment des paysans, un document sera élaboré, ce qui permettra d’améliorer la gouvernance. Moussa Djiré, professeur de Droit à la Faculté de Droit Privé et de Droit Public et non moins consultant de son état, avant d’aborder le vif du sujet, a posé la question de savoir à qui profitent ces reformes. Et de répondre ensuite qu’elles profitent aux personnes vulnérables, c’est à dire la frange de la population la plus exposée à la faim. Aussi a-t-il indiqué, c’est surtout les personnes vivant en milieu rural qui sont défavorisés par rapport à l’accès au foncier.

Pour résoudre le problème, il a souligné l’impérieuse nécessité d’associer les acteurs du milieu rural à l’amélioration de la gouvernance. Une amélioration qui a tendance à se concrétiser avec l’ébauche de solutions qui profile à l’horizon par rapport au litige foncier qui sévit dans les localités de Sahou et Sanamadougou où le richissime operateur économique Modibo Keita, promoteur de la société GDCM a fait main basse sur les terres des paysans. Les autres localités qui sont menacés par les prédateurs fonciers sont Sanankoroba, Sansanding, San…. a-t-il indiqué. Avant d’expliquer que la délicate question agraire au Mali est le résultat de l’absence d’un code domanial fiable.

Selon l’homme de Droit, le foncier au Mali a connu trois étapes à savoir le droit précolonial, le droit colonial et le droit actuel. A sa suite, le coordinateur de la CNOP Zoumana Kanta a apporté la bonne nouvelle selon laquelle, il y aura bientôt un code domanial pour le secteur agricole.Et qu’il ne reste plus que l’aval des députés.

Badou S. Koba
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