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Lutte contre le terrorisme: la France redore son blason
Publié le samedi 11 juillet 2015  |  Info Matin
Serval
© Autre presse par DR
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L’opération Barkhane, qui a été bâtie sur les cendres encore fumantes de Serval, n’aura pas mis longtemps à entrer en action. En tuant Mohamed Ali Ag Wadoussène, ce responsable opérationnel d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), lors d’un raid dans le Thégargar, la France, à travers l’opération Barkhane, se débarrasse d’un dangereux criminel terroriste qui aura laissé derrière lui un lourd passif. Aussi, met-elle fin aux appréhensions des Maliens quant à la capacité réelle de cette force à enrayer la bête terroriste.
Après la série d’attaques terroristes revendiquées, ces derniers mois, par les djihadistes contre les soldats onusiens et maliens dans le Nord, au centre et à l’ouest du Mali et la facilité déconcertante avec laquelle elles ont été commises, les commentaires et les inquiétudes allaient bon train sur l’immensité de la tâche qui attend la force Barkhane qui peinait à trouver rapidement ses marques face à cet ennemi redoutable qu’est le terrorisme qui est sérieusement en train de donner tous les signes d’un regain de vitalité dans notre pays.
Comme pour faire écho à ces appréhensions et angoisses légitimes des populations maliennes, l’opération Barkhane, qui a pris le relais de Serval, n’aura pas mis longtemps à entrer en action.
Le 5 juillet 2015 en fin d’après-midi, les forces spéciales françaises ont conduit une opération dans la région nord de Kidal.
Au cours des combats, deux terroristes ont été capturés et un troisième, Ali Ag Wadossene, un des responsables opérationnels d’AQMI dans la zone a été tué. Selon des sources sécuritaires, deux militaires français des forces spéciales ont été blessés et attendent (si ce ne d’ailleurs pas fait) d’être évacué vers la France.
Si la lutte contre le terrorisme au Sahel, en général, dans notre pays, en particulier, ne sera pas une partie de plaisir pour Barkhane, l’on peut tout de même chanter le «Dianjo» (chant de bravoure) au haut commandement de l’opération qui a été bien inspiré en organisant cette mission.
Car, outre le fait qu’elle a permis de mettre hors d’état de nuire deux membres présumés d’Al-Qaïda, elle a surtout permis aux Forces spéciales françaises d’envoyer ad patres, l’assassin du gardien de prison Kola SOFARA qui a été tué au cours d’une évasion spectaculaire de ce responsable opérationnel d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans la prison centrale de Bamako.
Désormais, le nom de Mohamed Ali Ag Wadoussène ne sera plus qu’un regrettable souvenir pour les Maliens, mais aussi et surtout pour le Français Serge Lazarevic qui aura passé trois ans de captivité entre ses mains, avant d’être libéré en décembre 2014. Bravo donc à l’armée française qui redore ainsi son blason après le scepticisme des uns sur sa volonté de combattre le terrorisme et la révolte des autres sur son « immobilisme » face aux récentes attaques surtout quand on connaît les moyens de surveillance dont dispose Barkhane, l’opération militaire française chargée de combattre les groupes djihadistes.
En réservant un tel sort aussi triste à Wadoussène, la France, à travers cette opération militaire rondement menée par ses forces spéciales, aura vengé ces vaillants soldats tombés les armes à la main, pour la cause du Mali et de tous ceux qui ont subi la barbarie meurtrière de AQMI.
Son élimination, saluée par tous les Maliens, aux premiers rangs desquels : le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, est un signal fort à l’endroit d’AQMI. Car, cette opération, qui déstabilise la chaîne de commandement d’une katibat de l’organisation, porte à nouveau un coup dur aux groupes armés terroristes au Sahel.
Aussi, traduit-elle notamment la volonté de la France de faire payer cher à tous ceux qui osent s’en prendre à ses ressortissants. Certes, la mort de ce dangereux terroriste ne saurait anéantir l’organisation terroriste. Car, on le sait, cette nébuleuse est comme un monstre à plusieurs têtes. Toutefois, la capture de deux fidèles de Mohamed Ali Ag Wadoussène pourrait permettre aux soldats français de remonter la filière pour porter un coup sérieux à AQMI.
Par Mohamed D. DIAWARA
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