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Mandat d’arrêt contre Iyad Ag Ghali : Pour combien de temps le monstre du désert échappera-t-il à la chaise électrique ?
Publié le lundi 13 juillet 2015  |  Le Zenith Bale
Iyad
© Autre presse par DR
Iyad Ag Ghaly




Personnage hors du commun car à la fois malicieux, ingrat et criminel, ce monstre des palais - Koulouba, Qatar - passe jusque-là comme un intouchable, ou même l'invisible démon du désert. Pourtant, il passe des nuits entières sur les dunes de Kidal au Mali et dans les salons feutrés au Qatar. Alors, que se passe-t-il pour que l'ombre de Iyad le monstre continue de planer sur la paix et la réconciliation nationale au Mali comme pour narguer la Communauté internationale qui parraine l'engagement de tous à mettre fin au conflit armé ?

Oui, depuis les pourparlers, l’ombre de Iyad Ag Ghali avait commencé à se manifester, et le Président Ibrahim Boubacar Kéita n’avait pas manqué d’attirer l’attention de la Communauté internationale sur cette bombe à désamorcer. Oui, Iyad est une bombe, celle qui a fait mille et une victimes au Nord du pays, son bercail, là où son nombril enterré, disons ensablé. Tueur à gaze, criminel à col blanc, violeur et coupeur de main, profanateur de lieux sacrés, Iyad est le prototype même de Satan qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt, sa tête serait même mise à prix par les Américains. Est-ce une de ces grandes farces ? Comment ceux qui ont eu pu retrouver l’homme le plus caché et le plus protégé des terroristes, Oussama Ben Laden, et décapiter le puissant Saddam Hussein, peinent-ils à en finir avec Iyad Ag Ghali dont on sait les sorties et les entrées. Ses nombreux collaborateurs, les 27 autres (ci-dessous cités) avec qui il était sous mandat d’arrêt, sont de véritables atouts pour le retrouver. Même ses anciens amis rebelles ou ceux qui hier, étaient voyous comme lui, aujourd’hui anciens ministres ou ministres en fonction, sont en mesure d’aider à retrouver Iyad. On n’a pas à aller chercher loin.

Pour rappel, c’est le vendredi 8 février 2013 que le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, Daniel Amagoin Tessougué, à travers un communiqué lu à la télévision nationale, a annoncé avoir lancé des mandats d’arrêt contre 28 personnes du Mnla et des groupes islamistes armés Ansar Dine, Aqmi et Mujao. Le parquet de Bamako en prenant cette décision soulignait qu’il ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Car, disait-il, ils sont très nombreux à être poursuivis dans les prochains jours et mois. Alors qu’en-est-il aujourd’hui, en ce qui concerne seulement Iyad ?

Des poursuites ont été engagées ce vendredi 8 février 2013 contre plusieurs responsables des mouvements criminels MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, rébellion touareg), Ansar Dine (islamiste), Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), des narcotrafiquants. Ils faisaient tous l’objet de mandats d’arrêt à exécuter tant sur le plan national qu’international. C’est en tout cas ce qui est ressorti du communiqué du Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, Daniel A. Tessougué. Par cette action, M. Tessougué avait engagé un véritable bras de fer avec les terroristes et tous leurs alliés pétris dans l’ombre.

Les faits qui leur sont reprochés sont, entre autres: terrorisme, sédition, crimes portant atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, à l’intégrité du territoire national par la guerre, l’emploi illégal de la force armée, la dévastation et le pillage publics, crimes et délits à caractère racial, régionaliste et religieux, trafic international de drogue.

Il s’agit en particulier de Iyad Ag Ghaly (chef d’Ansar Dine) et de 27 autres : Algabass Ag Intallah (MIA), Hamada Ag Bibi, Cheick Ag Haoussa, Sultan Ould Badi, Hamada Ag Hama alias Abdelkrim El Tarki, Oumar Ould Hamaha, Sidi Mohamed Ould Bounama dit Senda Ould Bounama (Aqmi), Chérif Ould Attaher dit Chérif Ould Tahar (Mujao, et aussi narcotrafiquant), Abdrahamane Ould El Amr alias Hamed El Tlemci, Aliou Mahamane Touré, Bilal Ag Acherif (Mnla), Mohamed Djery, Mohamed Ag Najim, Hama Ag Mossa, Deti Ag Sidimou, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, Iglass Ag Hussein, Baye Ag Diknane, Abdallah Ag El Bakaye, Mossa Ag Assarid, Mahdi Ag Bohada, Mohamed Ould Hamed Beyan dit Mohamed Oudi, Dina Ould Daya, Mohamed Ould Sidati, Baba Ould Cheick, Mohamed Ould Wenat et Adinady Ag Abdallah.

Tessougué avait indiqué, par ailleurs, que la Cour pénale internationale (CPI) a déjà été saisie de crimes contre l’humanité, des crimes de guerre. Soulignons que Mme Bensouda, Procureure de la CPI avait annoncé le 16 janvier avoir ouvert une enquête sur des crimes de guerre présumés commis par divers groupes armés depuis janvier 2012 au Mali. Elle vient, au lieu de s’occuper de Iyag Ghali, de demander la tête de Sanogo. Que non, nous avons la tête de Sanogo, cherchez plutôt celle de Iyad à placer sur une chaise électrique. Au nom de la paix et de la réconciliation nationale au Mali.

Mamadou DABO
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