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Axe Centre ville-Point-G : Le transport passe de 300 à 500 francs…les usagers crient à l’escroquerie et l’abus de la compagnie
Publié le lundi 13 juillet 2015  |  Le Flambeau
Sotrama:
© aBamako.com par Momo
Sotrama: le transport urbain de Bamako, la capitale du Mali




Au début de la semaine passée, les taxis ‘’24 heures chrono’’ qui relient le quartier de point-G au centre-ville sont passés de 300 à 500 francs. Une décision, dite unilatérale et surprise, qui a été très mal accueillie par les populations de ladite localité. Selon la plupart des personnes que nous avons rencontrées, il ne s’agirait ni plus ni moins que d’une escroquerie ou d’un abus de pouvoir.

Chauffeurs de taxi
un taxi (à titre d’illustration)
La position géographique du quartier de point-g est assez unique au Mali. Le quartier est situé sur la colline qui fait face au palais présidentiel. Depuis la nuit des temps, seuls les taxis ‘’CTC’’ appelés par les étudiants de la faculté de médecine ‘’Requins’’ assuraient le transport des hommes et de leurs biens sur cet axe routier. Cependant, depuis plus d’une année, la compagnie Gana Transport a rejoint ‘’CTC’’ sur ladite voie après un long bras de fer qui s’est soldé par une action en justice à la faveur de Gana Transport. Depuis lors, la compagnie s’est imposée sur le marché compte tenu de ses avantages compétitifs : véhicules neufs et bon positionnement stratégique en plein centre ville (dans les alentours de l’hôpital Gabriel Touré) contrairement à la concurrence qui squatte les murs du stade omnisports Modibo KEITA.

Autant d’atouts qui ont certainement poussé la compagnie à augmenter, sans préavis ni consultation préalable, le prix de transport. C’est en tout cas, le constat qui se dégage suite à la scène on ne peut plus surprenante à laquelle ont fait face certains usagers de la compagnie, le lundi dernier. En effet, ces derniers ont été surpris de constater une augmentation de 40% sur leurs frais de transport. Une situation qu’ils se sont permis de commenter à cœur joie.

« Nous sommes très déçus par la conduite des responsables de Gana Transport. Pendant cette période de conjoncture, comment peuvent t-ils faire un rajout de 40% sans aucun motif valable ? Nous avons d’ores et déjà rédigé des lettres à l’attention du maire, du chef de quartier et de la compagnie Gana Transport afin que la situation redevienne normale. Si rien n’est fait au plus tard dans dix jours, nous empêcherons de gré ou de force les véhicules de Gana Transport d’emprunter le chemin de notre quartier ». Ces propos sont du président des jeunes de Point-G.

«Je suis secrétaire au décanat de la faculté de médecine et d’odontostomatologie de Bamako sis au point-G. Cette augmentation de Gana Transport n’est ni plus ni moins qu’une injustice. Les prix du carburant n’ont pas grimpé, la distance reste exactement la même », dixit A.M.

Abondant dans le même sens, Aminata Sangaré dira que le transport aller-retour de Gana Transport va passer de 600 francs à 1000 francs soit 30 000 francs par mois. Toujours selon elle, la compagnie doit maintenir le transport à 300 francs sans quoi, elle sera obligée de trouver une autre solution. « Au niveau de la faculté de médecine et d’odontostomatologie, nous sommes très déçus par la conduite de Gana Transport. Cette nouvelle tarification n’est pas faite pour nous les étudiants qui souffrons énormément déjà » a confié Ouleymatou N’Diaye, étudiante en 3ème année médecine.

La compagnie Gana Transport, pour sa part, a justifié cette augmentation par l’achat de nouveaux véhicules. Des véhicules qui, loin de toute surenchère, respectent toutes les conditions requises en matière de transport.

Entre le confort proposé par la compagnie Gana Transport au prix d’une augmentation substantielle et les conditions financières déplorables des usagers, se pose la véritable problématique de cette affaire qui nous promet, certainement dans les semaines à venir, de multiples rebondissements. Et qui du reste nécessitent des mesures anticipatives, le bon sens des différents acteurs et l’implication des services compétents en la matière.

KANTAO Drissa
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