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Face à la corruption érigée en système de gestion, le premier gouvernement post-crise attendu pour donner l’exemple
Publié le lundi 20 juillet 2015  |  Infosept
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© aBamako.com par A S
Le Premier Ministre rencontre les partis politiques et la société civile
Bamako, le 14 Mai 2015, Le Premier Ministre a rencontré les partis politiques et la société civile à la primature




IBK instruira-t-il la baisse du budget des institutions de la République pour faire face à l’essentiel ?

Le Mali, dont la démocratie était citée en exemple avant l’ignoble et le stupide coup d’état du 22 Mars 2012, perpétré par la junte militaire du capitaine Amadou Haya Sanogo, a connu et connait toujours une crise multidimensionnelle très grave. Tantôt c’est l’occupation des 2/3 du territoire par les narco-Jihadistes, tantôt c’est une revendication indépendantiste ou tout au moins fédéraliste, le tout assorti d’une crise sécuritaire très grave annihilant tout effort de développement tant au sud qu’au nord. Très peu de chose indique que le pouvoir en place a conscience d’être le gouvernant d’un pays en guerre.

Crise de leadership et d’initiative au somment, toute l’intelligence collective de notre peuple n’a été mobilisée. Notre capacité de résilience n’est pas à la hauteur de l’ampleur de la crise. L’une des mesures les plus attendues dans un tel contexte est d’abord et avant tout la baisse des budgets des institutions pour satisfaire la demande de plus en plus forte des citoyens qui broient du noir depuis l’avènement d’IBK au pouvoir ? IBK mettra-t-il enfin en exécution ses menaces de lutte implacable contre la corruption et les dérives des ministres ?

Le budget de la présidence de la République passe de 9 331 271 000 F en 2014 à 14 652 575 000 F CFA pour 2015, celui de l’Hémicycle passe de 10 337 863 000 F à 12 490 606 000 F CFA, et toutes les autres institutions de la République ont connu une hausse vertigineuse de leurs budgets. Les budgets des institutions ont connu cette augmentation au moment où le chômage des jeunes est monté en flèche, où l’armée continue de manquer d’effectifs et d’équipements modernes de pointe en quantité suffisante pour accomplir sa mission de défense et de sécurisation du territoire.

L’école le parent pauvre de notre Démocratie manque d’infrastructures pour accueillir les milliers d’enfants en âge d’être scolarisés. Que dirons-nous des infrastructures routières en nombre insuffisant et en état de dégradation poussé. L’université du Mali est en crise de salles, d’amphithéâtres et de laboratoires bien équipés pour un cadre de travail moderne et performant. Les autorités sont-elles conscientes de la gravité de la crise à multiple facette et de l’énormité de besoin des services sociaux de base du peuple ? Le pouvoir IBK est-il au service du peuple ou pour leurs intérêts sordides et partisans ? Serait-on tenté de se poser comme questions.

IBK va-t-il s’inspirer de l’exemple du président Nigérian Muhammadu Buhari, qui à peine investi a réduit de moitié son salaire et en fera de même pour toutes les institutions et les hauts cadres de l’administration. La raison évoquée est de deux ordres, d’abord pour lutter efficacement contre Boko Haram en dotant l’armée des moyens modernes et enfin à cause de la chute du prix du baril de pétrole? IBK va-t-il continuer à confirmer le jugement que l’opinion a de lui, un bourgeois au-dessus des besoins de son peuple qui ne s’est jamais préoccupé des aspirations du peuple d’en bas ?

Et pourquoi l’Opposition reste-t-elle muette comme une carpe face cette augmentation vertigineuse des budgets des institutions et l’octroi d’une multitude de primes aux députés, surtout au moment où les prix des denrées de première nécessité ont prix de l’ascenseur? Ces primes ne pouvaient-elles pas servir de subvention pour maintenir les prix des produits de grande consommation à la baisse ? Aux députés de l’opposition, le seul fait de voter contre le budget ne suffit point Soumaila et ses collègues députés de l’opposition doivent s’opposer à toute machination contre le peuple, à toute dilapidation des ressources de l’état.

Soumaila Cissé, auréolé de son nouveau statut de leader de l’opposition a-t-il perdu la boussole ? S’il aspire toujours à succéder à IBK, il doit, plus que, jamais montrer qu’une autre voie est possible celle de l’alternance crédible en rupture totale avec les pratiques actuelles. Si un tant soit peu il est la meilleure pièce de rechange, il doit se battre comme Mariko pour dénoncer voir exiger des sanctions pour tous les cas de corruption et de violation des textes. C’est en faisant cela qu’il démentira l’allégation selon laquelle tous les hommes politiques sont des oiseaux du même plumage et que bonnet blanc est égal à blanc bonnet. Par nos actes, redonnons confiance au maliens en la politique si nous ne voulons pas que notre expérience démocratique ne s’arrête pour de bon.

IBK, il doit écouter plus que jamais la voix de son peuple. Ce vaillant peuple qui a souffert et qui continue de souffrir à cause de la mal gouvernance de ceux qui sont sensé sa grandeur et son bon retour dans le concert des nations qui bougent. IBK est le seul responsable de tout ce qui arrive au pays parce que c’est lui le président que les maliens ont élu. IBK qui était attendu pour être la solution est en passe de devenir véritablement le problème. Et malheur a ses collaborateurs qui ne peuvent pas le lui dire. Tous ceux qui ont bien étudié ont étudié avant tout pour leur pays et non pour un homme. Aucune peur ne doit empêcher un collaborateur honnête de mieux conseiller son roi.

Youssouf Sissoko
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