Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Hollande bientôt en Algérie pour tourner une page et parler du brûlant Mali
Publié le jeudi 13 decembre 2012  |  Autre presse


Sommet
© AFP par DR
Sommet international de l`onu sur le Sahel
Mercredi 26 septembre 2012. New York (Nations unies).Photo : Le président française, François Hollande


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Cinquante ans après l’indépendance de l’Algérie, le président français François Hollande effectuera les 19 et 20 décembre une visite d’Etat dans ce pays afin de tourner la page d’une mémoire blessée, mais surtout traiter de dossiers brûlants comme le Mali.

Sur ce sujet et la menace terroriste au Sahel, Paris parle d’un « défi commun » et espère renforcer la coopération bilatérale, notamment en matière de renseignement.

La France, très allante sur la perspective du déploiement d’une force internationale au Mali pour en chasser les islamistes radicaux qui en contrôlent la partie nord, a annoncé qu’elle lui apporterait un « soutien logistique ».

L’Algérie, qui partage une longue frontière avec le Mali, a refusé jusqu’ici d’y participer, privilégiant le dialogue y compris avec le groupe armé islamiste Ansar Dine, au sujet duquel Paris a des réticences.

Sur le plan bilatéral, le chef d’Etat français et son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika devraient entériner une « déclaration conjointe » ouvrant la voie à une coopération tous azimuts. Dans un entretien récent à l’AFP, le chef de l’Etat algérien a dit en attendre un « partenariat d’exception ».

« L’Algérie est favorable à une relation forte et dynamique avec la France », a-t-il souligné, plaidant pour un partenariat « gagnant-gagnant » qui favoriserait le développement de son pays, le plus étendu d’Afrique.

Au cours de cette visite, qualifiée d’ »historique » par Paris, François Hollande, accompagné d’une petite dizaine de ministres, devrait assister à la signature d’une quinzaine d’accords. Renault envisage la construction d’une usine d’assemblage qui produirait 75.000 voitures par an près d’Oran (ouest). L’Algérie souhaite aussi créer un réseau d’Instituts universitaires de technologie sur le modèle français.

pas de « repentance »

Paris et Alger devraient également échanger « les instruments de ratification » d’un accord de défense resté lettre morte depuis 2008. Celui-ci pourrait ouvrir la voie à des contrats d’armement.

Plus d’un demi-million d’Algériens vivent en France et des centaines de milliers d’autres ont la nationalité française. La France est le premier fournisseur de l’Algérie, son premier investisseur hors hydrocarbures et son quatrième client derrière l’Italie, les Etats-Unis et l’Espagne.

Même si Paris souligne une volonté commune de ne pas se laisser « enfermer dans une discussion sans fin sur le passé », la question mémorielle sera omniprésente. Cent-trente-deux ans de colonisation française, une guerre d’indépendance et sa répression sanglantes ont laissé des blessures profondes.

En témoignent les récentes déclaration de ministres algériens. Celui des Moudjahidine (combattants de la libération) Mohamed-Chérif Abbas a réclamé la reconnaissance par la France de ses « crimes ». Quant au chef de la diplomatie, Mourad Medelci, il a estimé que la question de la mémoire et du passé colonial serait « inévitable » pendant la visite de François Hollande.

« L’Histoire doit servir à bâtir l’avenir et non pas à l’empêcher », a plaidé le président français. A l’Elysée, il est question de la volonté de porter un regard « lucide » sur le passé, sans verser pour autant dans la repentance. « Nous n’avons pas eu de demande de repentance, ni par écrit ni par oral », observe-t-on de source diplomatique française.

Le chef de l’Etat français, qui s’exprimera devant les deux chambres du Parlement et se rendra à l’Université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen, rappellera sans nul doute aussi sa décision de reconnaître pour la première fois la « répression sanglante » de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris. Ce jour-là, des dizaines d’Algériens qui réclamaient l’indépendance avaient été tués par les forces de l’ordre françaises.

 Commentaires