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Promesse-mirage du Président IBK : Qu’en est-il des 200 000 emplois promis aux maliens ?
Publié le jeudi 23 juillet 2015  |  Sirène
Cérémonie
© aBamako.com par FS
Cérémonie d`ouverture de la première session du comité de pilotage du projet FIER
Le Ministre Mahamane Baby a présidé le Mardi 30 Juin 2015, la cérémonie d`ouverture de la première session du comité de pilotage du projet FIER.




Le chômage au Mali est quasiment devenu une « seconde religion ». Des décennies de mauvaise gouvernance ayant saccagé l’espoir de tout un peuple, ont été naïvement crues pour n’être désormais qu’un triste souvenir depuis l’avènement du régime IBK. Mais c’était mal connaître le vrai visage des nouveaux occupants de l’appareil public.

Mahamane Baby
Mahamane Baby
Le népotisme est presque devenu « pathologique » chez ces actuels tenants de notre gouvernail : fruit d’une corruption manifestement érigée en système de gestion. D’où la montée spectaculaire du taux de chômage avec son corollaire de misère sociale. Toute chose qui confère à la promesse électorale d’Ibrahim Boubacar Kéita (consistant à créer plus de 200 000 emplois), les traits d’un vrai marchandage d’illusions.

Les mensonges grotesques du Ministre malien de l’Emploi, Mahamane Baby, sur les chiffres, sont bien loin de soulager voire rassurer les consciences. C’est franchement dommage qu’un membre du Gouvernement se prête à une communication aussi fallacieuse qu’irrévérencieuse, de nature à insulter l’intelligence des maliens. Aucune avancée notable n’a été enregistrée dans le cadre de l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des maliens, celles des jeunes en particulier, hormis sans doute, certains issus du parti présidentiel. Comme si le reste de la jeunesse était finalement devenue pour cette élite, une cible à abattre ! Et dans cette situation d’une amertume sans nom, les responsables du Pouvoir d’Etat ne cessent de jouir des avantages les plus délictueux d’une administration aussi budgétivore que maladroite. Parmi les nombreuses aspirations nourries par les masses, l’Emploi occupait une place réelle dans les espoirs pressentis en ces nouvelles autorités. Mais les réalités de l’heure ont fini amplement par décevoir ces pauvres populations, les entrainant progressivement vers de nouveaux désespoirs. Le banditisme à grande échelle en zone urbaine et périurbaine, la recherche d’un eldorado incertain d’où l’immigration massive des jeunes, en sont de probants facteurs d’explication. Les centaines de maliens récemment morts lors des traversées méditerranéennes étaient certainement parmi ces nombreux concitoyens persuadés de l’incapacité de ce régime de leur offrir une moindre perspective d’avenir.

On ne saurait point résoudre un problème à l’aide des modes de pensée qui l’ont engendré. Hier, les pratiques qui ont été farouchement combattues par les forces alternatives sont malheureusement les mêmes qui minent la gouvernance actuelle. Et comme pour voiler sa suicidaire impuissance, le Président IBK continue inlassablement de nous bourrer les oreilles avec des discours creux qui ne font qu’aigrir davantage les esprits. Les maliens tirent le diable par la queue à cause d’un système ne profitant cyniquement qu’à un petit groupe d’oligarques. Et avec un Pouvoir rempli de vieux cadres « mourants » au détriment de compétences neuves et plus prolifiques, notre sortie de l’auberge reste visiblement incertaine pour demain.



Modibo Kane DIALLO
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