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Gestion de la cité et lancement des grands chantiers:IBK ce qui va changer
Publié le vendredi 24 juillet 2015  |  Info Matin
Premier
© aBamako.com par A.S
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA
Le Conseil des Ministres s`est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 janvier 2015 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA.




Répondant aux vœux, désormais traditionnels depuis son arrivée au pouvoir, des institutions, des membres du gouvernement, des ambassadeurs des pays musulmans accrédités dans notre pays ainsi que ceux des notabilités traditionnelles et confessionnelles et des autorités administratives et politiques du District de Bamako, le président IBK a saisi cette année l’opportunité pour faire annoncer le lancement de deux chantiers importants à haute intensité de main d’œuvre, mais aussi sonner le glas de certains comportements qui ne sauraient être désormais de mise dans notre pays.
Le décryptage d’une intervention qui sonne comme un nouveau cap de la gouvernance et une prochaine redistribution de cartes.
Accord de paix : un acte refondateur
Une année jour pour jour après le début des pourparlers inter-maliens à Alger en vue de trouver une solution définitive à la crise que connaît le nord de notre pays, c’est un président IBK, heureux, confiant et optimiste quant à l’avenir de notre Nation qui reçoit, à l’occasion de l’Aïd-El-Fitr, ce vendredi 17 juillet 2015, suivant une tradition qu’il a établie depuis son arrivée au pouvoir, les vœux des institutions, des membres du gouvernement, des ambassadeurs de la Oumma islamique accrédités dans notre pays, des notabilités traditionnelles et confessionnelles ainsi que ceux des autorités administratives et politiques du District de Bamako.
Fait majeur de l’année en cours, conclu au bout de mois et des mois de travail intense, de difficultés de tous ordres, mais aussi grâce à l’entremise de la Médiation algérienne, de la solidarité unanime de la Communauté internationale, un Accord pour la paix et la réconciliation a été finalement parachevé le 20 juin dernier. Pour le président IBK, cet Accord pour la paix et la réconciliation est un acte refondateur de notre Nation séculaire, unie et plurielle en ces diverses composantes. Aussi, en ce jour solennel pour la Communauté musulmane, le président IBK, en Berger de son troupeau, prend l’engagement irréversible : le Mali tiendra tous ses engagements.
Pour la mise en œuvre de l’Accord qui était sensé jusqu’au parachèvement du processus de sa signature, il y a un mois, comme une gageure, et réputé de l’ordre de l’impossible, le président IBK tient à rassurer les partenaires de son pays : « la République du Mali n’a jamais manqué d’honorer aucun engagement ». Mieux, puisqu’il s’agit cette fois-ci « de relancer la Nation malienne », le président de tous les Maliens est sans nuances : « nous serons au rendez-vous Inch Allah » ; assurés que nous sommes de l’accompagnement unanime de la Communauté internationale, de la Médiation internationale, de nos amis et de nos frères des pays voisins. Mieux, notre pays a l’insigne honneur et bonheur également d’avoir aujourd’hui l’estime de ceux qui font le monde, l’estime de ceux qui comptent.
Toutes choses qui constituent, assure le président IBK, une réelle « chance » pour notre pays qui n’a, pour parvenir à cette paix, ni marchandé ni troqué contre une quelconque compromission encore moins un quelconque abandon de souveraineté. Le président IBK l’a rappelé avec force conviction : nous sommes et « restons droit dignes et debout, tel qu’il sied à celui qui gère et dirige le Mali. De cette crête, nous ne saurions jamais descendre. Jamais ! »
Il n’y a pas d’alternative à l’unité nationale, à la réconciliation entre fils d’un même pays. La paix même au sein d’une même famille exige des sacrifices et des compromis. Celui auquel notre pays est parvenu préserve l’essentiel et reste dans les limites fixées par le président de la République : l’unité nationale, intégrité territoriale, la forme démocratique et laïque de la République. Donc, c’est convaincu que cet Accord préserve et sauvegarde au mieux des intérêts supérieurs de la nation que le président IBK a pris l’engagement que pour sa mise en œuvre le Mali respectera tous ses engagements. Pourvu que tout le monde en fasse autant.
LOYAUTÉ : LE DÉSORMAIS FIL CONDUCTEUR
Pour l’homme d’État réputé et rompu à la tâche, le service de la nation n’est et ne saurait être que sacerdoce, engagement, fidélité et loyauté. Aussi, c’est en toute élégance républicaine que le président IBK a saisi l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux des corps constitués pour rendre hommage à son Premier ministre, auquel il a renouvelé son absolue confiance, pour le fabuleux travail abattu et pour sa loyauté parfaite à la tête du gouvernement. À l’aîné de valeur et de mérite, IBK dira : « Vous êtes un homme d’une loyauté parfaite, Monsieur le Premier Ministre : sans calculs, sans agenda caché, sans malice, tout dédié au Mali, tout dévoué au Mali ».
Pour l’histoire, depuis février 2000, aucun Premier ministre n’a eu un hommage aussi vibrant de la part d’un président malien. À la seule différence que le président Alpha a rendu hommage au Premier ministre IBK après son départ de la Primature pour son sens de l’État et son respect de la chose publique tandis que le président IBK rend hommage au Premier ministre Modibo Keïta encore en fonction pour sa loyauté.
Le Chef du gouvernement est-il logé dans la même enseigne d’hommage et d’estime que tous les autres serviteurs de l’État autour du président IBK ? Le souhait sincère du locataire de Koulouba est « qu’il en soit de même pour tous ceux-là qui vous entourent. Qu’ils soient d’égale imprégnation patriotique, nationaliste, d’oubli d’eux-mêmes et de leurs petits ego, et de dédicace entière à la République du Mali ». Tel aurait dû être l’idéal, selon le président IBK, pour qui la loyauté dont il s’agit n’est : « Pas une loyauté à IBK (ce n’est pas son problème), mais une loyauté d’acier, d’acier trempé, à la République du Mali, dont le sort seul nous importe ». Mais, hélas ! Aussi, ne se voulant en aucun oublieux et décevant de la hauteur de la confiance qui a été celle du peuple en son endroit, le président IBK fait désormais de la loyauté, le fil conducteur, « le critère absolu de compagnonnage » de l’engagement et de l’action au service de la Nation.
Parce que le service du Mali ne peut souffrir de dualité et de complaisance, le capitaine à la barre du Bateau rappelle « avec gravité et avec solennité, face au peuple malien : chacun répondra devant l’histoire de ce peuple de ce pays et devant nous de son degré d’engagement patriotique, de sa loyauté à accomplir parfaitement et totalement les missions assignées.
Nous serons sans aucun état d’âme ».
L’État est une continuité, mais aussi une synergie cohérente, pour ne pas dire une symphonie achevée. En tout cas, tel il devrait être. Et point une auberge espagnole ou une jungle où chacun a ses priorités et son agenda. Dès lors que ceux-ci entrent en conflit avec l’intérêt général, le service de l’État est impacté, l’État paralysé, si on ne prend garde. C’est donc à juste raison que le Chef de l’État exige une loyauté absolue et à toute épreuve de ceux-là qui acceptent d’être à son service. Un engagement qui ne peut, sans déloyauté, aller de pair avec des projets et des agendas personnels.
SURSAUT NATIONAL
L’homme d’État qui se veut le plus ouvert possible sans aucune feinte ni esquive, est aussi pédagogue qui croit à la vertu de l’assimilation par la répétition.
« Les meilleures choses gagnent toujours à être redites, pour qu’on ne sache pas les oublier (surtout si elles sont dites) avec d’autant plus de convictions, que ce sont là des actes de foi, sincères, profonds », a dit le président à ses interlocuteurs. En effet, la conviction profonde et immuable de l’homme qui incarne l’unité nationale et qui est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, est et reste que nous sommes une grande nation et un grand peuple qui ne doit ni avoir un complexe ni entretenir un défaitisme dès lors qu’il reste sur son substrat fondateur : « UN PEUPLE, UN PEUPLE, UNE FOI ».
Le président IBK le sait, « l’Aïd-El-Fitr, les occasions comme celle-ci, c’est d’échanger utilement, et nous conseiller dans la conduite de la cité, la vie de la cité, ce qui peut nous conduire à amélioration. » Aussi, en ce jour historique de l’Aïd-El-Fitr 2015, sans aucune pointe de nostalgie, il rappelle et réaffirme avec force sa conviction : « Le Mali n’est le Mali que quand il est grand… Le Mali n’est le Mali que quand il est grand. Petit, rapetissé, étant par terre, non ce n’est pas le Mali. Il y a donc un effort collectif de sursaut à opérer. Chacun en ce qui le concerne et dans tous les domaines. Commençons par nous retrouver nous-mêmes ».
En Politique clairvoyant vibrant au rythme de la nation en ses aspirations légitimes et profondes, le président IBK est conscient comme chaque Malien que l’impératif de sursaut salvateur passe par la nécessaire union sacrée de tous, de cœurs et d’esprits, autour de cet héritage historique et de cette ambition de grandeur. Parce qu’uni, notre peuple a toujours déjoué les pronostics et triomphé des défis dont on lui disait incapable de relever. C’est donc à cette unité nationale cimentée dans les gènes et dans l’ADN de chaque Malien que le président IBK appelle pour réussir le sursaut, pour bâtir le renouveau, pour faire d’une réalité « l’avenir radieux » prophétisé par les pères fondateurs du Mali. Une constante dans le discours de l’homme qui, on se rappelle alors président de l’Assemblée nationale, il avait appelé déjà en octobre 2006 les Maliens au sursaut national.
PROPRETÉ ET ÉTHIQUE
D’une éthique rigoureuse, l’homme d’État est nostalgique de ces temps où le Malien, volontiers, balayait devant et aux alentours de sa case, dans un rayon bien compris. Il est aussi mélancolique de ces canaris soigneusement entretenus devant nos maisons pour les passants. Par Générosité et par solidarité. Aussi, invite-t-il, en ce jour de l’Aïd-El-Fitr, ses compatriotes, par l’entremise des notabilités traditionnelles et confessionnelles, à renouer avec ces pratiques vertueuses de propreté à tous les niveaux et sur tous les plans : « soyons propres. Soyons propres. Le musulman est propre, le musulman malien singulièrement est propre ».
Le président IBK le dit avec d’autant de force que son constat est juste et sa préoccupation partagée : « le musulman a le devoir de mettre à l’aise ses alentours… Les mosquées doivent être très propres, très avenantes, très accueillantes… Le Prophète (PSL) aimait ce qui était propre, qui était beau, qui était bel odorant… Pourquoi ne le ferions-nous pas dans nos villes et villages, dans nos mosquées ?».
Tout comme le relâchement dans l’effort individuel et collectif quant à l’assainissement et à la salubrité, le président IBK s’offusque et fustige l’incivisme à ciel ouvert qui n’est pour lui qu’une « bêtise incommensurable ». Aussi, en bon père de famille, sonnant le tocsin de l’incivisme, il appelle ses compatriotes à la retenue et au ressaisissement : « Il est temps que nous nous reprenions, que nous ayons des villes et des marchés propres et avenants » parce qu’on ne saurait de la Puissance publique tout attendre singulièrement de la propreté de son propre cadre de vie, de son environnement immédiat. L’État providence qui procure tout et l’État envahissant qui régente jusqu’au détail près la vie intime n’existent plus nulle part. L’État « Bonne à tout faire » au service citoyen n’est pas encore au rendez-vous. Régulateur de la vie publique, l’État ne peut pas tout faire. C’est pourquoi « Il y a un minimum qui appartient à chacun de nous. (…) Il n’y a aucune honte au travail, quel qu’il soit. » Comme balayer devant sa porte, enlever les ordures de son lieu de travail, ne pas obstruer par des ordures ménagères le peu de fossés dont nos villes disposent, etc.
LES TEMPS CHANGENT, LE MALI DOIT CHANGER
L’Ambition que nourrit le président IBK est une paix, une réconciliation, une unité et une prospérité partagées. C’est un pays ouvert, compétitif et moderne que n’a rien à envier au reste du monde. Point de chimères, mais une ambition pour son pays qu’il voudrait voir largement partager : « Ces longues routes, ces autoroutes, que nous admirons ailleurs, où les terres pleines sont des jardins, ce sont des merveilles, où vous ne trouverez pas un mégot de cigarette, je rêve un peu de ça ».
Toutefois, pour qu’il en soit ainsi, pour que « notre pays évolue de façon conforme à son destin historique », « il faut qu’on change, nous sommes esclaves de nous même. Tant que nous ne serons pas libérés, nous n’aurons pas ce que nous souhaitons ».
Point de recette miracle. Il faut que chacun et tous acceptent de consentir un effort, de s’impliquer un peu plus pour la Res publica et d’être tant soit peu exigeant d’abord envers lui-même et envers la Puissance publique. Du rêve à la réalité, le président saisit l’occasion qui lui est offerte d’annoncer le lancement de deux importants chantiers : « nous allons avoir bientôt des autoroutes dans ce pays (celle de Koulikoro Bamako et celle de Ségou…) qui seront pour nous des tests. Des tests pour ce que nous voulons pour nous-mêmes ».
LES RESPECT DES ENGAGEMENTS
Ce que le souhaite le président IBK c’est aussi un Mali d’excellence, un Mali d’ambition, un Mali de progrès tangible à force d’opiniâtreté, de travail soutenu et loyalement accompli… un Mali debout et fier qui avance comme les autres nations dans la tempête et sans aucun complexe. Mais, par-dessus tout, un Mali de bonheur partagé et de justice sociale saine, équitablement distribué. Bref, un Mali qui ne laisse aucune place à l’injustice et à l’impunité, un Mali qui traque et boute hors de son quotidien l’improbité et l’absence de vertus. Un Mali impitoyable à l’égard de la magouille et de la corruption sous toutes leurs formes.
Arc-bouté solidement sur cet idéal et sur ses engagements envers la Nation, le président IBK, lors de la cérémonie de présentation des vœux des corps constitués (institutions, ambassadeurs des pays musulmans, notabilités traditionnelles et confessionnelles, autorités administratives et politiques du Distrit), s’est voulu sans aucune équivoque : c’est fini les temps de la rapine, de la magouille, le temps des affaires avec ses rétro-commissions, etc. Il y a eu « Trop de dérives, trop ! Ça suffit » comme ça : « Je serais impitoyable désormais », a martelé en parfait accord avec le Chef du gouvernement le président IBK pour qui toutes ces magouilles et autres rétro-commissions sur le dos du peuple malien sont des crimes et doivent être traités comme tel.
La messe est dite : désormais « ce sera ainsi… Je pense tout a été dit, et l’on verra le maçon au pied de l’ouvrage, Inch Allah ».
Comme nous l’avions écrit dans notre éditorial d’hier, il ne s’agit point d’un changement de cap, mais d’un réajustement de la donne dans un contexte où il s’établit dangereusement dans l’opinion que la pédagogie de la gouvernance jusqu’ici mise en œuvre pouvait être assimilée et prise pour de la faiblesse, le laisser-aller, un farniente de copains et de coquins qui pouvaient impunément se servir et se faire pleins les poches.
À tous ceux qui n’avaient rien compris, le président IBK a rappelé que le service de la nation rime avec probité et loyauté. Un réajustement dicté par ses engagements et les attentes légitimes des populations à voir réaliser enfin le changement souhaité et promis. Ce changement urge et presse. Et il faut compter sur le Kankelentigi qui ne se laissera point prendre aux mots.
Par Sambi Touré
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