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Chemin de fer : Cinq milliards de F CFA pour sauver Transrail-SA
Publié le lundi 27 juillet 2015  |  L’Indicateur Renouveau




Pour permettre à la société Transrail-SA de maintenir ses activités, le Groupe Advens, actionnaire de référence de la société, met 5 milliards de FCFA à la disposition de l’entreprise. C’est ce qu’a annoncé son représentant au conseil d’administration de Transrail le vendredi dernier.

Transrail
Transrail


Plongée dans une situation précaire depuis 2010, la société Transrail-SA voit le bout du tunnel. Son actionnaire principal, Abbas Jaber du Groupe Advens détenteur de 51% des actions, est prêt à débourser une importante somme d’argent sans « condition »en vue demaintenir l’activité ferroviaire entre Bamako et Dakar.

Le représentant de l’actionnaire majoritaire au conseil d’administration, tenu le vendredi 24 juillet, Sahadou Abdoulaye Maïga, a annoncé l’engagement de M. Jaber de secourir Transrail immédiatement avec 5 milliards de F CFA.

« C’est vrai qu’il y a eu des difficultés de part et d’autre parce que les Etats n’ont pas respecté leurs engagements et l’actionnaire de référence n’a pas fait aussi ce qu’il devait faire. Mais, aujourd’hui, compte tenu de l’urgence qui menace l’arrêt du chemin de fer, nous avons tenu des réunions à Paris où l’actionnaire majoritaire s’est engagé et est prêt à donner aujourd’hui 5 milliards de FCFA pour tout ce qui concerne les locomotives. Il ne veut plus attendre les Etats. Dès demain, il est prêt à donner le chèque à Transrail pour son bon fonctionnement », a-t-il expliqué.

Avant l’annonce de cette bonne nouvelle qui a soulagé plus d’un cheminot, M. Maïga, en sa qualité du président du conseil d’administration de Transrail, avait fait part au ministre de l’Equipement, du Transport et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, l’inquiétude grandissante des travailleurs du chemin de fer sur le devenir de Transrail.

Il regrettait que depuis l’exercice 2010, l’outil de production (voie ferré et matériels roulants) est en utilisation sans la moindre programmation de réhabilitation, faute de tout financement à l’exception du Pieu, financé par les Etats. « Malgré toutes les assurances données par les autorités relativement au maintien de l’activité ferroviaire en toute circonstance, nous travailleurs constations tous les jours le cheminement de notre société, lentement, mais sûrement vers l’arrêt si aucun financement n’était réalisé dans les mois à venir », avait-il lancé.

Le PCA avait révélé au ministre qu’en 2013, Transrail a réalisé 28 trains de marchandises en moyenne par mois avec une recette moyenne de 20 millions de FCFA par train de marchandises. Il a déploré que ce nombre soit tombé à 24 trains au cours de l’exercice 2014 et n’est plus que de 22 trains sur les six premiers de 2015.

M. Maïga a critiquéle piétinement de la décision prise entre le deux Etats depuis le 12 mai 2014 pour réformer le cadre institutionnel de la concession, la seule alternative crédible pour assurer présentement la viabilité de l’activité ferroviaire sur le chemin de fer Bamako-Dakar.

Le chef du département des Transports,à son tour, a expliqué aux cheminots les démanches que les autorités font pour développerle chemin de fer. Il a assuré que l’activité ferroviaire ne s’arrêtera pas, une ligne rouge tracée par le président de République. Le ministre Koumaré a même proposé de nommer un cheminot à son département pour l’aider dans gestion du dossier de Transrail.

A noter que Transrail est une société privée dans le cadre du partenariat public/privé.Ces acteurs principaux sont l’actionnaire de référence et les Etats du Mali et Sénégal.

Maliki Diallo

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