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Litige foncier à Bakarybougou : Mécontents, les habitants prennent d’assaut le tribunal de la commune II
Publié le jeudi 30 juillet 2015  |  Le Républicain
Opération
© aBamako.com par A.S
Opération de démolition des constructions illégales à Souleymanebougou
Bamako, le 23 juillet 2015. Le ministère des affaires foncières et des domaines de l`Etat a entrepris la démolition des constructions illégales sises à Souleymanebougou dans le cercle de Kati.




Suite à l’obstruction de leurs voies qui mènent à la route nationale N°6 et l’occupation de leur terrain de football, les habitants de Bakarybougou ont décidé de les récupérer. Dans cette quête, ils se sont mobilisés, jeunes et vieux, pour déblayer les routes obstruées. Au cours de l’opération, Modibo Traoré, un des leaders de la jeunesse du quartier, a été arrêté et mis à la disposition du tribunal de la Commune II. Ce qui provoqua le courroux des habitants qui prennent d’assaut, le mercredi 29 juillet 2015, la devanture du tribunal de première instance de la commune II du district de Bamako afin de réclamer la libération de leurs voies et celle du jeune du quartier détenu.
Il n’y a pas eu d’audience ce mercredi 29 juillet au tribunal de première instance de la Commune II du district de Bamako. En effet, toutes les audiences ont été suspendues suite à la manifestation monstre organisée par les habitants de Bakarybougou devant la cour du tribunal. Durant une heure de temps (9h à 10h), les habitants ont manifesté leur colère et leur ras le bol. Sur les pancartes, on pouvait lire : « libérez nos voies et nos espaces de loisirs », « libérez Modibo Traoré »… Les manifestants, très en colère, lançaient des slogans hostiles à l’endroit des autorités de leur commune. Et pour contenir la foule, il a fallu l’intervention des limiers. Des policiers, du 1er arrondissement, du 2e arrondissement, de la Brigade anticriminelle et du GMS, à bord de 6 véhicules ont été mobilisés pour calmer les ardeurs des manifestants. Selon Moussa Traoré, un manifestant, ils ne peuvent pas accepter d’être emmurés par les autorités. « C’est inacceptable. Nous ne sommes pas des bêtes. Ils ont obstrués nos voies qui mènent à la route principale et l’espace réservé aux jeunes pour leurs loisirs. On veut la libération du jeune qui a été arrêté et mettre fin à cette histoire. On veut entrer en possession de nos terres », explique, très amer, Moussa Traoré. Amara Mallé, un leader des jeunes du quartier, poursuit qu’il faut que le gouvernement sache qu’ils ne sont pas des bêtes. « On veut qu’ils nous cèdent la route de la sortie du quartier au goudron. Chose qui n’a pas été faite. On a pris l’initiative de la libérer nous même vu qu’ils sont restés sourds à nos revendications. Nous avons également pris une parcelle pour en faire notre terrain de football. De ce fait, ils ont détenu un des responsables de nos jeunes ici, hier (mardi 28 juillet). C’est la raison pour laquelle nous sommes là aujourd’hui. Nous voulons qu’ils libèrent le jeune incarcéré et nos voies. On a vu plusieurs fois le maire Youssouf sans trouver une solution. On veut la libération de nos voies et le lieu d’épanouissement de nos jeunes. C’est tout. », a expliqué Mallé. « En 2007, l’espace qui fait face à l’ambassade de Chine a été morcelé à l’insu des populations. Bien avant le morcellement, le comité de développement participatif de Bakarybougou avait demandé au maire de la commune II de réserver un espace récréatif aux jeunes. Mais à notre grande surprise, l’espace que nous convoitions et sur lequel les jeunes réalisaient leurs activités récréatives et sportives a été vendu », a déploré un jeune manifestant. A noter que les manifestants, après avoir eu l’assurance de la part du Procureur du tribunal de trouver une solution à l’amiable, sont rentré chez eux. Et une mission de conciliabule a été mise en place à cet effet. Une délégation des manifestants devait rencontrer le Procureur dans l’après midi pour décanter la situation.
Affaire à suivre.
Moussa Samba Diallo/ Aïssata Diakité, stagiaire
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