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Sur le dernier sondage de Mali-mètre : Radhia Achouri, porte-parole de la Minusma réagit
Publié le jeudi 30 juillet 2015  |  L’Indicateur Renouveau




Mme Radhia Achouri, porte-parole de la Minusma en a profité de la 4e rencontre du cadre d’échange de ce mardi 28 juillet avec les hommes de medias à la maison de la presse de Bamako pour réagir aux résultats du dernier sondage réalisé par Mali-mètre du 18 au 25 mai dernier.

Sur le dernier sondage de Mali-mètre : Radhia Achouri, porte-parole de la Minusma réagitEn effet selon le résultat de cette enquête réalisée par Mali-mètre auprès de l’opinion nationale à travers le Mali à l’exception de Kidal pour des raisons sécuritaires sur un échantillon de 1 803 personnes, âgées de 18 ans et plus. Les résultats de ce sondage mettent à nu l’hostilité d’une bonne frange de la population contre la présence de la Minusma au Mali liée à certaines incompréhensions. Que dit ce sondage ?

D’après ces résultats, 45% des personnes enquêtées pensent que la Minusma a très peu (18 %) ou pas du tout rempli son mandat (26 %), contre une minorité de 32,3 % qui pense qu’elle l’exécute suffisamment (14 %) ou moyennement (17 %) son mandat. Notons que 22,4 % sont sans avis. Les principaux reproches de la population à la Minusma ?

« Elle est accusée de ne pas combattre les groupes armés par 48,3 %, d’être en complicité avec certains groupes armés au Nord par 40,1 %, de ne pas protéger les populations civiles contre les groupes armés et les terroristes par 39,1 %, de ne pas aider les forces armées du Mali à lutter contre les groupes armés au nord par 33,1 % ».

Par ailleurs en réaction au résultat de ce sondage de Mali-mètre, la porte-parole s’est dit comprendre la réaction de la population. Pour elle, l’objectif de ce cadre d’échange avec la presse est d’expliquer d’avantage le mandat de la Minusma afin de dissiper certaines incompréhensions de la population sur leur mandat.

La Minusma est présente au Mali par la demande des autorités de transition. La raison fondamentale de la Minusma est d’apporter son aide et assistance aux autorités maliennes pour stabiliser le Mali particulièrement ses régions nord a-t-elle introduit. En réponse à ceux qui accusent la Minusma de ne pas combattre les groupes armés, la porte-parole est on ne peut plus claire « les forces de maintien de la paix ne doivent pas faire partie des groupes proactives sur le terrain, nous sommes conscients du fait que le souhait de la population malienne et de certains responsables maliens seraient que la Minusma ait un mandat fort pour faire partie de la liste coercitive sur le terrain. Le mandat de la Minusma relève de la doctrine des opérations de maintien de la paix des nations unis, donc ce n’est pas que la Minusma ne veut pas mais la Minusma ne peut pas à cause de son mandat. Elle poursuit que la Minusma ne peut pas s’engager dans un conflit direct entre les belligérants locaux, nous n’avons pas mandat de soutenir tel ou tel groupe, quand il y’a eu par exemple des combats entre la plateforme et la CMA, la Minusma est intervenue de façon impartiale ».

Mme Achouri a aussi rappeler que la Minusma n’a d’autre objectif à poursuivre que de soutenir les efforts de stabilisation des autorités souveraines du Mali.

Aux allégations de connivence de la Minusma avec certains groupes armés au Nord et de leurs non-assistances aux populations civiles contre les groupes armés et les terroristes, la porte-parole s’en défend en déclarant que la Minusma a mandat sous le couvert du chapitre 7 à intervenir pour soutenir la population, les évènements de Tabankort en est un exemple. Le recours à la force de la part de la Minusma est limité à la protection de la population civile quand celle-ci est confortée à un danger imminent.

La question de partialité revient de façon récurrente, je précise que la Minusma a pour rôle également de pousser vers l’avant le processus de paix malien depuis la signature de l’accord de Ouagadougou jusqu’à celle d’Alger. Et de dire que le rôle qui lui a été confié par le conseil de sécurité est parti sur la base des accords qui ont été signés entre les Maliens. Lequel accord reconnaisse certains groupes comme parties prenante au processus et qui doivent débattre entre elles pour trouver une issue de paix durable au conflit.

Toujours, selon Achouri, toutes les parties prenantes au conflit ont demandé à la Minusma de jouer un rôle sur le plan politique, c’est-à-dire de parler, de dialoguer avec toutes les parties concernées. « Nos efforts qui sont absolument impartiaux visent simplement à rapprocher les points de vus en les aidant à trouver un consensus. Dans l’accomplissement du rôle politique que la Minusma doit jouer dans ce conflit, on nous reproche de parler à telles ou telles parties ».

Et la porte-parole de conclure qu’il y’a des choses que la Minusma ne peut pas faire à cause de son mandat, parce que ce n’est pas la Minusma qui établit son mandat. Avant d’inviter les uns et les autres à se focaliser sur ce que la Minusma a été mandaté pour faire plutôt ce que l’opinion souhaite que la Minusma fasse.

Oumar B. Sidibé
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