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Politique : « Les Maliens deviennent de plus en plus nostalgiques du passé », dixit Soumaïla Cissé
Publié le lundi 3 aout 2015  |  L’Agora
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




Le porte étendard de parti URD, non mois chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé a animé une conférence de presse sur la loi portant « statut de l’opposition ». Mais aussi sur les questions brûlantes de l’heure à savoir la gouvernance. A la loupe du conférencier, « les Maliens deviennent de plus en plus nostalgiques du passé ».C’était le jeudi 30 juillet à la Maison de la Presse de Bamako.
D’entrée de jeu, le conférencier a rappelé la volonté du peuple malien de préserver et de renforcer les acquis démocratiques. Mais regrette-il qu’ « après 20 ans de pratique démocratique, l’exercice de ce droit et le fonctionnement des institutions ont révélé des insuffisances et des lacunes qui ont retenu l’attention du monde politique ainsi que de la société civile dans toutes ses composantes ».
Pour traduire en actes la ferme volonté du peule malien, le conférencier a proposé, entre autres l’amélioration du système électoral, l’octroi à l’opposition de moyens politiques, juridiques et financiers lui permettant d’exercer son rôle et de garantir ses droits.
S’agissant du statut de l’opposition, l’honorable Cissé, a insisté sur le droit des partis politiques à militer dans l’opposition politique, l’accès aux médias d’Etat, au même titre que les partis politiques de la majorité. Et la consultation de l’opposition par rapport aux préoccupations nationales sur lesquelles ils peuvent se prononcer.
Pour lui, « l’une des missions essentielles de l’opposition politique est de suivre l’action gouvernementale, de la critiquer de façon objective et constructive dans le sens du renforcement de l’idéal démocratique et du progrès », a-t-il souligné.
Sur le chapitre de l’institution du chef de file de l’opposition, l’on note avec lui que « le Chef de file est désigné par le parti politique déclaré à l’opposition ayant le plus grand nombre de députés à l’Assemblée Nationale à l’occasion des dernières élections législatives ».
Le conférencier a mis à profit cet espace pour se prononcer sur les questions d’intérêt national. Bien sûr la signature de l’accord de paix et réconciliation s’est invitée dans les débats avec les journalistes. Sur la question, Soumaïla Cissé n’a pas fait de cadeaux au gouvernement.
A la loupe du chef de file de l’opposition politique : « Depuis la signature de l’accord, l’insécurité se généralise. Les Maliens se sentent humiliés, indignement traités et trahis. Ils subissent un quotidien insoutenable. Ils deviennent de plus en plus nostalgiques du passé. La corruption florissante, au contraire de l’emploi qui s’assèche… et les atteintes graves au droit des travailleurs sont devenues monnaie courante » ; tout ce qui fait dire que « le Peuple ne constitue plus une priorité pour ce régime ». Pour lui la seule solution qui vaille « c’est une saine distribution de la justice qui permet de sanctionner les errements inadmissibles », a-t-il déclaré.
Rappelons que l’URD dispose 17 députés sur les 147 que compte l’Assemblée Nationale du Mali. Par rapport à la même institution, le conférencier s’est dit impatient car, il attend toujours l’adoption par le gouvernement du projet de décret fixant la composition du cabinet du Chef de file de l’opposition politique, ses avantages et ceux des membres de son cabinet.
Mountaga DIAKITE
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