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Terrorisme : Interrogations sur la libération de l’ex-porte-parole d’Ançar Eddine
Publié le jeudi 6 aout 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Senda
© Autre presse par DR
Senda Ould Bouamama, porte-parole du mouvement Ansar Dine




Libéré en début d’après-midi lundi, l’information n’a été rendue publique par les autorités mauritaniennes que mardi dans l’après-midi : Sanda Ould Boumama, Mauritanien d’origine malienne porte-parole du mouvement Ançar Eddine pendant l’occupation jihadiste à Tombouctou et Gao au en 2012, a recouvré la liberté. Une décision controversée puisque pendant plus de deux ans, il a été détenu au secret, sans être jugé, avant donc d’être libéré lundi 3 aoûts à Nouakchott.



Sanda Ould Boumama, Mauritanien d’origine malienne, porte-parole du mouvement Ançar Eddine pendant l’occupation jihadiste à Tombouctou et Gao en 2012, a recouvré la liberté.

Libéré en début d’après-midi de lundi, l’information n’a été rendue publique par les autorités mauritaniennes que mardi dans l’après-midi. Une décision controversée puisque pendant plus de 2 ans, il a été détenu au secret, sans être jugé, avant donc d’être libéré lundi 3 août à Nouakchott.

En mai 2013, il s’était rendu aux forces mauritaniennes pour échapper à l’intervention militaire française au Mali. Pendant plus de deux ans, il a été détenu au secret, sans être jugé, avant d’être libéré lundi 3 août à Nouakchott.

Durant les deux ans de sa détention, Sanda Ould Boumama n’a jamais eu affaire à la justice mauritanienne. Il n’a donc jamais été présenté à un juge, et n’a jamais fait l’objet d’une quelconque condamnation.

Sa libération intervient hors de tout cadre juridique. Mais ce régime spécial ne veut pas dire qu’il n’a pas été interrogé. S’il sort aujourd’hui, c’est d’ailleurs probablement que les services de renseignements mauritaniens ont obtenu tout ce qui était possible de lui tirer.

Y a-t-il eu une contrepartie à sa libération ? Ou est-il simplement remercié pour avoir coopéré après s’être livré de lui-même ? « Il y a certainement eu un deal », assure un avocat mauritanien sans savoir précisément de quelle nature. « S’il sort, c’est qu’il n’a pas plus la capacité de nuire », estime une source sécuritaire mauritanienne qui se veut rassurante.

Selon certains médias, Sanda Ould Boumama aurait pris l’engagement de ne plus porter atteinte à la Mauritanie ni à ses voisins. Si cela se confirme il n’en reste pas moins l’homme qui, pendant des mois, a été une des chevilles ouvrières du groupe Ançar Eddine. Et qui a justifié et défendu aussi bien les lapidations que les destructions de mausolées à Tombouctou.

Du côté malien, on se refuse à tout commentaire sur cette libération même si on reconnait à demi-mot que les autorités maliennes ont été informées au plus haut niveau. En tout cas, le président IBK a récemment séjourné à Nouakchott et le week-end dernier une rencontre a eu lieu à Bamako entre les chefs des services de sécurité et de renseignement des deux pays.





LE PORTE-PAROLE D’ANÇAR EDDINE LIBERE PAR LA MAURITANIE

La réaction des autorités malienne attendue



En détention depuis mai 2013 à Mauritanie, Sanda Ould Boumama, porte-parole du groupe terroriste Ançar Eddine pendant l’occupation jihadiste à Tombouctou et Gao, a été libéré lundi par la Mauritanie.



Le Mali et la Mauritanie multiplient des rencontres ces derniers temps dans le cadre d’une coopération sécuritaire pour faire face aux défis du terrorisme et du trafic transfrontalier. Mais le doute s’installe autour de la sincérité de la Mauritanie dans cette nouvelle aventure nécessaire à la sécurité des pays.

Le week-end dernier, les experts maliens et mauritaniens se sont rencontrés à Bamako sur la question. Mais au lendemain de cette réunion où plusieurs recommandations sont sorties, nous avons a été surpris mardi par les nouvelles de la libération du terroriste Sanda Ould Boumama par les autorités mauritanienne le lundi 3 août.

Cette libération intervient aussi une semaine après la visite du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita en Mauritanie. Certains observateurs ignorent si IBK et son homologue mauritanien ne sont consultés avant la libération de ce proche d’Iyad Ag Ghaly qui a justifié et défendu aussi bien les lapidations que les destructions de mausolées à Tombouctou. Le gouvernement malien bien qu’il soit en congé n’a pas encore réagi sur sa libération et on ne sait pas aussi s’il avait demandé son extradition au Mali.

Le nommé Sanda Ould Boumama, Mauritanien d’origine malienne a été pendant des mois le porte-parole du mouvement Ançar Eddine pendant l’occupation jihadiste à Tombouctou et Gao au Mali. En mai 2013, il s’était rendu aux forces mauritaniennes pour échapper à l’intervention militaire française au Mali. Selon notre confrère de RFI, pendant plus de 2 ans il a été détenu au secret, sans être jugé, avant d’être libéré lundi 3 août à Nouakchott.

La même source rapporte que durant les deux ans de sa détention, Sanda Ould Boumama n’a jamais eu affaire à la justice mauritanienne. Il n’a donc jamais été présenté à un juge, et n’a jamais fait l’objet d’une quelconque condamnation.

Selon ces analystes, le partenariat entre les deux pays en matière de sécurité « manque de sincérité ».

Joint par Studio Tamani, Pr. Issa Ndiaye, philosophe, chargé de cours à l’Université de Bamako, soulignait qu’ »il y a une question de fond en ce qui concerne les rapports entre le Mali et la Mauritanie, c’est la sincérité de ce partenariat-là. Dernièrement, il faut dire que la Mauritanie est devenue la principale base arrière des mouvements rebelles. Il est à remarquer que pratiquement toutes les attaques qui ont eu lieu aussi bien dans la région de Mopti que dans la région de Koulikoro, donc la zone de Nara, chaque fois que les groupes armés attaquent, ils se réfugient en Mauritanie et c’est notoirement connu. Il y a eu à l’époque des patrouilles mixtes entre le Mali, la Mauritanie et la France dans la forêt d’Ouagadou, mais cela n’empêche pas les attaques qui sont assez récurrentes. Ça veut dire qu’il y a un problème de fond. Il faudrait que la Mauritanie se prononce clairement par rapport à ses soutiens. Et aussi au fait que son territoire constitue aussi une zone de trafic notamment de trafic de drogue ».

En tout cas, la libération de Sanda Ould Boumama suscite beaucoup de débats au Mali depuis que la nouvelle est tombée. La réaction du gouvernement est fortement attendue.

Nous y reviendrons

Maliki Diallo

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