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Compagnonnage du président : tempête à Koulouba
Publié le jeudi 6 aout 2015  |  Le Républicain
Coopération
© aBamako.com par mouhamar
Coopération Mali-Maroc : 17 conventions signées
Bamako, le 20 février 2014. La signature de conventions de partenariat entre les gouvernements et les opérateurs économiques du Mali et du Maroc, sur plusieurs secteurs d’activités identifiés, a eu lieu ce jeudi dans la salle des banquets du palais présidentiel.Photo: secrétariat général de la présidence.




Les révélations d’affaires embarrassantes pour les ministres maliens se suivent, toutes compromettantes au regard de la loi et de la morale. Et l’épais silence du président IBK, qui avait un temps couvert certains fautifs présumés, finit par se briser. Le désarroi s’empare de certains ministres à la veille d’un probable réaménagement gouvernemental.

Palais Presidentiel KOULOUBAA la suite de nombreuses missions, le Fonds monétaire international (FMI) a réussi à imposer l’observation de certaines règles en matière de passation de marchés publics, rendant plus laborieux le vol des deniers publics à certains niveaux. Toutefois, IBK sait que l’opinion que les Maliens se font de son pouvoir est loin de refléter l’image qu’il projetait.

Le FMI a beau insister sur la lutte contre la corruption au départ du règne d’IBK, le résultat laisse à désirer. A malin, malin et demi. Dans l’entourage du président, on n’allait pas tarder à se faire des sous sur le dos du peuple malien, toujours prêt à s’en remettre au ciel.

Ainsi, une première affaire éclate en 2014, alors que tous les regards étaient tournés sur l’impasse sécuritaire au nord. Un moment critique mis à profit par des collaborateurs du président pour élaborer un plan d’enrichissement illicite à travers des marchés de fourniture d’armes et d’acquisition d’un avion présidentiel.

L’opposition et la presse ont été les premiers, voire les seuls à crier aux voleurs, tandis qu’à Koulouba l’esprit de solidarité était de mise. Les présumés coupables finirent par quitter le gouvernement sous la pression de certains pays riches, bailleurs du Mali, et de plusieurs organismes de coopération. Le scandale en question avait même conduit à la suspension de leur aide budgétaire par certains partenaires de notre pays.

Vu ces dégâts, on croyait en avoir fini avec le vol organisé, surtout avec la promesse de sanctions contre les compagnons du président impliqués dans ce scandale financier. Malheureusement, on n’abandonne pas facilement les mauvaises habitudes, surtout quand elles valent de l’or. Ainsi, d’autres proches de Koulouba, et non des moindres, seraient impliqués dans de nouveaux scandales économiques rapportés par la presse.

Cette fois-ci, IBK ne pouvant plus cacher longtemps sa déception, il profita d’une déclaration publique pour lever un coin de voile sur le désaccord au sommet de l’Etat sur l’affaire d’engrais frelatés. Là encore, c’est un autre marché public qui est au cœur de ce nouveau cas de corruption impliquant le ministère du Développement rural et des associations de paysans.

Au sein du gouvernement, l’annonce des nouvelles règles du compagnonnage d’IBK sonne comme un avis de tempête dans les oreilles. Pour cause, beaucoup de ministres en fonction ont quelque chose à se reprocher. Par ailleurs, la menace du chef est aussi valable pour des collaborateurs hors du gouvernement. Mais ce n’est qu’un avis, car le vent peut très vite tourner.

Soumaila T. Diarra

source : Le Républicain
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