Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Préparatifs des prochaines échéances électorales : Moussa Mara surfe sur son « destin national »
Publié le jeudi 6 aout 2015  |  L’Indépendant
Mise
© aBamako.com par mouhamar
Mise en route des 225 bénéficiaires maliens d’une bourse d’excellence pour le Maghreb
Bamako, le 02 septembre 2014. CICB. Le premier ministre, Moussa Mara a présidé la cérémonie de mise en route des 225 bénéficiaires maliens d’une bourse d’excellence pour le Maghreb.




Dans le pays profond comme au-delà des frontières, le président du parti Yelema, l’ancien Premier ministre Moussa Mara est-il devenu l’homme politique malien le plus en mouvement ? Qu’est-ce qui fait courir Mara autant ? Se croit-il le probable successeur du président IBK à la tête du pays ? L’ancien maire de la commune IV du district de Bamako a un agenda politique visiblement chargé. Ce qui intrigue aussi ses admirateurs que ses détracteurs.



Après une quasi mini-tournée à l’intérieur, en passant par Kayes Mopti, Ségou, l’ex-Premier ministre Moussa Mara sillonne le pays pour aller à la rencontre de potentiels électeurs. Ici et là, il se prononce sur sa vision du Mali de demain, comment la crise malienne peut être jugulée, les préoccupations majeures du Malien lambda, notamment la crise de l’école, la corruption, etc. Ces déplacements de l’ancien locataire de la Primature poussent certains observateurs à conclure que le fils de Joseph Mara veut prendre une certaine avance sur ses potentiels concurrents dans les futures joutes électorales. Sans compter que l’ex-Chef du gouvernement ne se prive d’aucun contact avec les milieux religieux, les organisations de la société civile en général pour mieux faire connaître sa vision du Mali comme il le conçoit.

Récemment, en visite de quatre jours à Paris pour honorer des engagements pris avec des associations et organisations d’intellectuels africains, M. Mara est venu sur le plateau de « Invité politique « pour analyser l’actualité malienne. Membre de la mouvance présidentielle malgré son départ de la Primature et la présence d’aucun cadre de son parti, YELEMA à une fonction de haut niveau on pourrait penser à un minimum de sévérité de l’homme quand il juge l’exécutif. C’est peine perdue car comme tous les partis membres de la mouvance présidentielle, Mara fait dans le consensus et dans la conciliation. Quand bien même certains responsables politiques du RPM, de l’ADEMA et d’autres formations alliés au pouvoir craignent que ce jeune expert-comptable ne prenne de l’avance sur eux, l’ex-maire de la Commune IV ne cesse de bouger, de ratisser, de se faire connaître tant dans son pays qu’en Afrique. L’homme participe à des colloques dans la sous-région et ailleurs, prend part à des débats, bref, tient à rester dans l’arène.

A Paris, il s’est prononcé sur le problème de la pénurie des passeports, l’engrais frelaté, les lenteurs de la justice, la mise en œuvre de l’accord de paix qui est loin de faire l’unanimité et bien d’autres sujets préoccupants de l’heure. Mara semble constamment garder un ton conciliant en ménageant certaines susceptibilités…

Pour ce que certains ont fini par appeler le « passeportgate « , Mara a tempéré en reconnaissant le caractère inadmissible du phénomène tout en ne validant pas le principe de la démission du ministre de tutelle, le Général Sada Samaké. Alors que, nombreux sont les Maliens qui réclament la démission du ministre SAMAKE aujourd’hui.

A propos des « engrais frelatés « et les réclamations de sanctions par exemple la démission et la punition des acteurs de ce scandale, Moussa Mara fait le légaliste en n’optant pas pour la démission mais pour la suite judiciaire à l’issue des « enquêtes qui seraient en cours « .

L’accord de paix a eu un apôtre en la personne de Mara. C’est donc tout naturellement qu’il en défend son application. Les obstacles qui se dressent sur le chemin de la paix ne semblent pas être insurmontables. Mara est très optimiste quant aux chances que cet accord offrirait au pays.

La mauvaise gouvernance et le leadership en panne dans le pays sont des phénomènes dénoncés par Mara, malgré qu’il fût Premier ministre et ministre dans ce système. Le fait que les acteurs politiques vivent de la politique est l’une des explications de la crise de bonne moralité dans nos pays et de fait biaise les processus électoraux. La biométrie serait un début de solution selon lui malgré l’atmosphère de suspicion.

Parlant de sa situation personnelle, il dira ne point être aigri de son départ de la primature et soutient le président IBK dans ses projets. Visiblement, en dépit des différences d’approches En tant qu’expert-comptable il gagne mieux sa vie que les ministres ou le premier ministre.

Bruno D. SEGBEDJI
Commentaires