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Le Chef de file de l’Opposition face aux médias : Soumaïla Cissé est-il réellement tout ce qu’il prétend être aux yeux des maliens ?
Publié le vendredi 7 aout 2015  |  La Sirène
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2014. L`URD a organisé une conférence de presse sur les principales questions d’intérêt national au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie était présidée par son parrain M. Soumaila CISSE.




Dans le but d’éclairer davantage l’opinion sur la loi portant statut de l’Opposition politique ainsi que ses attributions et donner son point de vue sur les questions brûlantes de l’heure, l’honorable Soumaïla Cissé, président du parti de l’URD a tenu une conférence à la maison de la presse, le jeudi dernier 30 Juillet 2015.

Soumaila Cissé à propos de la Gouvernance au Mali
Soumaila Cissé
Accompagné de l’honorable Mody N’diaye, président du groupe parlementaire VRD et Daouda Touré, premier adjoint au secrétaire général de l’URD, le Chef de file de l’Opposition n’a pas manqué de fustiger les dérives du régime IBK qu’il trouve désespérément incapable de répondre aux aspirations vitales des maliens.

Concernant en effet, les attributions émanant techniquement de ce statut, le candidat malheureux des présidentielles de 2013 a vivement déploré l’accès toujours difficile des partis de l’Opposition aux médias d’Etat. Car, dira-t-il, eux aussi contribuent largement à l’animation du débat politique national. Pour ce faire, tous les moyens doivent être mis à leur disposition afin qu’ils exécutent un contrôle rigoureux de l’action gouvernementale. « Nous nous sommes engagés dans l’Opposition bien avant l’adoption de la loi portant statut de l’Opposition, et ce choix, nous l’avons fait librement », a-t-il déclaré. Le patron de l’URD qui n’a pas caché son « indignation » vis-à-vis des « multiples dérives » de l’actuelle gouvernance affirme que « la République est fragilisée, la démocratie est fracturée, l’actuel régime peine à mobiliser les énergies nécessaires en faisant appel aux génies créateurs de notre pays, les maliens ont le sentiment d’avoir été trahis, ils deviennent de plus en plus nostalgiques du passé, les populations attendent désespérément des services sociaux de base pompeusement promis.» En ce qui concerne les négociations inter-maliennes s’étant soldées par le « document de paix » plus connu sous « l’Accord d’Alger », le Chef de file de l’Opposition dit n’y avoir pas été associés malgré leur insistance. Après la signature duquel projet d’ailleurs, « l’insécurité ne cesse de se généraliser ». Il présentera en revanche cette Opposition dont il est le « boss », comme une force qui ait le devoir d’offrir une alternative crédible au peuple tout en restant ouverte aux critiques. En tentant de vanter ses propres « mérites » et faire les éloges de son « patriotisme », Soumaïla Cissé dira « qu’il n’a réalisé que de beaux exploits partout où il a servi et que ce qu’il a fait pour le Mali, il ne l’a fait pour aucun autre pays ». Toute chose qui l’amène à mettre ses détracteurs au défi d’apporter les preuves d’une quelconque « indélicatesse » qu’il aurait commise où que ce soit et de quelque manière que ce soit.

La partie obscure de son personnage :

« Tous nos cadres sont chassés de leur travail. Mais que ceux qui sont là, sachent que c’est à chacun son tour chez le coiffeur ». Pensez-vous franchement que des propos aussi sournois que vindicatifs devraient venir d’un homme politique digne de ce nom ? Plusieurs d’entre vous trouveront sûrement la bonne réponse ! En effet, durant de longues minutes, l’honorable Soumaïla Cissé n’a quasiment fait que « chanter » la ritournelle des autres opposants. A l’issue de laquelle avalanche de critiques contre les bourdes et maladresses de l’exécutif actuel, l’élu de Niafounké, à l’image de la plupart de ces mêmes opposants maliens, ne s’est livré à aucun réel exercice politique et intellectuel consistant à formuler des propositions saines destinées à une sortie rapide de crise. Il est très souvent facile pour bon nombre de ces politiciens de réussir à « polluer » l’opinion à travers des critiques aussi acerbes que malheureuses plutôt que de pouvoir s’adonner à un exercice politique honnête et rigoureux concourant à l’évolution du débat démocratique et la recherche de perspectives lucides au profit du bien-être général. Autant le tigre ne clame pas sa « tigritude », autant le bon citoyen, le vrai patriote ne ferait preuve d’aucune ostentation sur ce qu’il vaut en vérité. Les maliens sont dorénavant loin d’être dupes. Les fourberies grotesques et répugnantes, autrefois opérées par des hommes politiques dont l’imposture et la vénalité ne trouvent d’équivalent dans aucune unité de mesure, auront désormais beaucoup de peine à fonctionner. Plusieurs de ces hauts cadres d’Etat ont été pleinement associés aux grandes décisions politiques ayant inéluctablement conduit ce pays dans le gouffre, dépouillant le malien de toute personnalité morale et sociale. Cette nation a longuement moisi dans le précipice de l’indignité par la faute d’un système profondément corrompu au service de quelques mafiosi, acculant le peuple à la survie jusqu’à ce que nous nous rendions brutalement compte que notre existence en tant qu’Etat ne reposait fondamentalement que sur du néant. Si le Chef de file de l’Opposition, Soumaïla Cissé, prétend n’avoir commis aucun acte de malversation, au lieu de mettre des maliens au défi de prouver qu’il a pillé les deniers de l’Etat, il serait plutôt judicieux qu’il cherche lui-même, à amonceler les preuves de sa « bonne moralité », qu’il n’a jamais puisé illégalement dans les ressources publiques. Le président de l’URD gagnerait mieux, par exemple, à justifier sa fortune et demander à procéder à un audit crédible, sincère sur sa gestion de toutes les institutions ou structures de ce pays dont il fut aux commandes. Si les investigations attestent qu’il n’a pas « volé » un seul centime du contribuable malien, nul ne serait alors besoin pour lui de brandir sa « probité morale » ou son « civisme » qu’il ne cesse de vanter sans retenue. Le parcours de chaque homme politique de ce pays est bien connu de tous. Ce peuple du Mali qui s’est longtemps laissé endoctriner par des fanfaronnades similaires, n’appartient plus qu’aux époques antérieures. A présent, tout se sait, Monsieur le Député de la République. La poudre aux yeux ne marchera plus !



Modibo Kane DIALLO
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