Lettre au Président de la République : Est-ce IBK et son Gouvernement se moquent de nos soldats qui perdent leurs vies pour l’honneur du Mali ?

Article

Politique

Publié le mardi 11 aout 2015 | L’Inter de Bamako

© aBamako.com par A.S
Arrivée des chefs d`Etats du CILSS à Bamako
Bamako, le 14 avril 2015 à l`aéroport de Sénou. Le président IBK a acceuilli ses homologues tchadien, nigérien et mauritanien venus dans le cadre du 17è sommet des chefs d`Etat du CILSS.

Monsieur le président !
1-) Une vie qui tombe, est une perte pour la famille, une perte pour la communauté, une perte pour toute la nation entière. Si aucun sacrifie ne serait de trop pour compatir à la douleur des victimes et de leurs familles, je pense surtout qu’aucun sacrifice n’est trop grand pour préserver la vie de nos soldats.
2-) Imaginer, Excellence Monsieur le Président des hommes en terrains de combat qui portent des bérets sur leurs têtes... L’image est ignoble, elle est dégoutante, mais surtout elle est révoltante.
Dans tous les conflits du monde, proches ou éloignés, même lors de la guerre 14-18 les soldats avaient des casques sur leurs têtes. Nous avons vue ceci de partout dans le monde, où les forces vives sont engagées pour le combat, les soldats portent des gilets de protection, des gilets anti-balle.
3-) Monsieur le président !
Nos soldats sont dignes, ils sont braves, ils ont le mérite du devoir, ils ont l’esprit de sacrifice. Mais comment vous ! Et votre fameuse équipe gouvernementale avec son éminent porte-parole pourriez-vous justifier ce paradoxe : «Combien de milliers de climatiseurs pour rafraichir des bureaux, combien de centaines de véhicules de luxe dans la ville de Bamako, combien de milliers de centaines de primes allouées par l’état sur le dos du contribuable malien».
4-) Monsieur le président !
- Faites en sorte que pour chaque homme qui tombe, qu’un deuil à l’image de la nation soit organisé,
- il ne s’agit pas seulement d’apporter du riz et de l’argent aux familles ou de mettre une médaille sur le cercueil,
- faites en sorte que nous de la société civile, c’est à dire le citoyens malien, que nous puissions nous joindre à la douleur des familles,
- faites en sorte d’organiser des cérémonies grandioses pouvant marquer à jamais l’histoire, et notifier leur présence, pour que les enfants, les petits enfants de ceux qui ont perdent leurs vies, de ceux qui ont donné leurs vies soient marqué à jamais.
5-) Monsieur le président !
Je voudrais que les Maliennes et Maliens épris de paix et de justice disent «NON» à comment nos soldats sont enterrés, ils inhumés presque dans l’anonymat avec les comptes macabre du genre «---soldats sont tués---».
6-) N’ayant aucune appartenance ou coloration politique ou religieuse, la question simple que je voudrais porter à votre attention est :
- combien comme moi aujourd’hui sont dépaysés,
- combien comme moi aujourd’hui voulait tant un Mali meilleur,
- combien de nous croyons à la force du changement ?
Que vive le Mali, unis et prospère.
Younoussa BENGALY, Citoyen de la République du Mali