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L’insalubrité menace la santé des usagers du CHU Gabriel Touré de Bamako
Publié le mercredi 12 aout 2015  |  Le Reporter
Hôpital
© Autre presse par DR
Hôpital Gabriel Toure




Le Centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré de Bamako est un établissement de référence au Mali. Cette structure sanitaire dispose de plus de 450 lits et a enregistré en 2013, environ 102 000 journées d’hospitalisations.

Présentement, l’hôpital Gabriel Touré souffre de plusieurs maux comme l’insalubrité. Le vendredi 31 juillet 2015, Sahelien.com a rencontré Djimé Kanté, un agent de santé qui a accepté de parler de l’état hygiénique de l’hôpital. Selon M. Kanté, l’hôpital est dans cet état depuis plusieurs années, mais il atteint ce niveau avec l’actuelle équipe de la direction. «Vous voyez vous-mêmes, les eaux usées qui coulent derrière la fenêtre d’une salle de garde des médecins et c’est comme ça un peu partout. À droite, c’est le bloc administratif. Nous sommes souvent obligés d’arrêter les consultations pour évacuer l’eau quand il pleut», affirme l’agent de santé lors de la visite des locaux.

Pour ce qui concerne les infections nosocomiales, M. Kanté souligne que vu l’état dans lequel se trouvent les locaux, il serait difficile de ne pas parler d’infections. «Un médecin qui soigne dans ces conditions, un chauffeur ou un comptable qui vit dans ces conditions, est lui-même un facteur de transmission et de propagation de certains germes. Nous sommes, en un mot, des agents de transmission des bactéries».

Outre l’insalubrité, notre interlocuteur évoque d’autres problèmes. «Tout d’abord, les malades sont mal accueillis, les agents d’accueil ne sont pas formés. Il y a ensuite le manque de matériels. Lors de l’attentat contre La Terrasse, les blessés qui ont été admis au CHU Gabriel Touré, un hôpital d’urgence et de troisième référence, ont été encore traînés à travers la ville pour d’autres examens, faute de scanner. Le service d’urgence, qui avait 20 médecins, se retrouve aujourd’hui avec seulement avec deux, la pharmacie de l’hôpital est vide.

Sans compter les conditions d’hospitalisation des nouveau-nés. Ici, vous verrez des enfants qui sont couchés à trois, voire à quatre sur le même lit. Certains sont sur les pagnes de leurs mamans et d’autres à même le sol. Dans ce service pédiatrique, vous verrez des parents tenir des sérums en main, faute de potence», décrit M. Kanté.
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