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Conférence de presse de SADI : «Le changement s’impose», déclarent les responsables du parti
Publié le mardi 11 aout 2015  |  L’Inter de Bamako
Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Mariko




Le 11 juillet 2015, s’est tenu au siège du parti une conférence de presse animée par l’honorable Oumar Mariko. La dite conférence avait pour thème : «la signification politique des interpellations du parti SADI». Elle a duré 2h 30mn d’horloge. D’entrée de jeu, le conférencier a dépeint le tableau politique de la gestion des affaires au Mali. Ainsi, il a fait remarquer à l’auditoire suffisamment mobilisé que le système politique qui gère les affaires de notre pays est préfabriqué, viole les normes élémentaires des principes de gouvernance mais aussi les fondements même de la démocratie à laquelle aspire constamment notre peuple travailleur. Ce système politique préfabriqué est l’une des causes fondamentales de l’affaiblissement de l’Etat malien et cela dans toutes ses composantes au regard de la gestion des affaires de la Nation et des préoccupations quotidiennes des populations.
Pour ainsi dire, Mariko a estimé que la mauvaise gouvernance, le népotisme et la corruption tirent leurs sources dans l’incapacité des gouvernants à combattre l’impunité alimentant l’insécurité. Pour Oumar Mariko la conférence de presse ainsi organisée a pour objectif d’attirer l’attention des élus et d’inviter l’opinion nationale, les responsables politiques et le pouvoir exécutif à une prise de conscience du danger qui menace et compromet dangereusement l’avenir des filles et des fils du pays.
Pour ce faire, estime le conférencier, il faut extirper une fois pour toutes de l’administration le mal qui ne cesse de gangrener chaque jour davantage nos structures. L’honorable Mariko a axé son exposé sur l’interpellation de deux ministres du gouvernement : celui du Développement Rural et de la Sécurité et de la Protection Civile.
Mariko a ainsi tenu à rappeler la mission dévolue à son parti politique le SADI qui est le contrôle de l’action gouvernementale et donc d’interpeller chaque fois qu’il le faut l’exécutif sur des questions essentielles et vitales touchant à la vie de la Nation malienne :
- De l’interpellation du ministre du Développement rural. A ce niveau, le conférencier a tenu à dénoncer sans ambages la perte de souveraineté de l’Etat du fait de la gestion autocratique par l’Etat, de la pratique de la corruption, du népotisme et sans se soucier un seul instant de leur impact nocif sur la vie de notre peuple.
Entre autres maux qui humilient le monde rural, l’honorable Mariko a noté l’expropriation et l’accaparement des terres. Il s’est notamment penché sur les cas de Sananmandougou et de Saou. Il a ainsi fait cas de l’accaparement des terres, de la mise en place d’un groupement d’intérêt économique, la sécurité alimentaire sur la santé humaine.
Le conférencier a rappelé ici que le ministre du Développement rural, Monsieur Tréta a validé, contrairement à toutes les dispositions relatives aux sociétés coopératives de l’OHADA, la mise en place de UN-SCPC qui avait la gestion des engrais frelatés. Mariko a porté à la connaissance des journalistes et du public venu assister à la conférence de presse que le ministre Tréta a fractionné en sous-lots les engrais destinés à la zone CMDT-OHVN.
Ainsi, on a le lot de 37.000 tonnes d’engrais céréales, 73.000 tonnes d’urée et 98.000 tonnes d’engrais coton. Le constat est que les sous-lots sont livrés à des prix différents pour la même destination souvent avec des écarts considérables tel le cas de la Société KAOS de 68.000 FCFA pour la fourniture de l’urée à Bougouni et 69.500 FCFA pour la Société OLAM pour la fourniture aussi de l’urée à Bougouni. La fraction en sous-lots des engrais a entrainé un surcout de 4,526.123.038 milliards de FCFA. L’honorable Mariko conclut qu’il y a là simplement un partage de festin auquel il faut convier le maximum de copains.
- S’agissant de l’interpellation du ministre de la Sécurité et de la Protection civile Sada Samaké, le conférencier a relevé la violation des décisions de justice concernant les élèves commissaires de police sous régimes de nomination exceptionnelle et diplômant. L’honorable a exposé sans nuage le refus délibéré de Sada d’appliquer les décisions de justice relatives à la promotion au grade de commissaire des élèves commissaires pressentis.
Par ailleurs, Mariko a fait état d’un traitement inadéquat de la problématique de l’augmentation de salaire de 15% de la police nationale. C’est cette situation de fait qui a été dénoncée par le secrétaire général par intérim de la police Youssouf Fofana du syndicat de la police.
Conséquence : Sada non content de cette dénonciation a tout simplement préféré radier certains syndiqués de la police et de geler les salaires d’autres. Parmi les radiés on note Youssouf Fofana. Comme on le voit cette situation est tout au moins nauséabonde.
S’agissant de l’insécurité au Mali, le conférencier a montré toutes les limites objectives du ministre Sada Samaké tant il est indiscutable que les conditions de travail des forces de sécurité laissent à désirer entre autres : le manque de dotations en équipement et carburant pour des patrouilles efficaces. C’est après que le conférencier relèvera que lors des incendies des marchés de Médine, de colas et du marché rose les commerçants ont enregistré des pertes matérielles et financières pour 1.152 personnes. Mariko propose simplement que justice soit rendue au peuple malien en punissant les responsables pour leurs forfaits.
La conférence a été honorée par la présence de cotoncullteurs, Gaoussou Sanogo. Pour lui, Bakary Togola est président de toutes les associations de cultivateurs ou presque. Pour lui le renouvellement du bureau national des cotonculteurs est incontournable et qu’en l’absence du départ de Bakary Togola, la lutte va se poursuivre dans le monde paysan. Parmi les affiches ornant la conférence nous retenons celle relative à la bonne gouvernance et à la jeunesse. La première dit que la bonne gouvernance passe par la récupération et la réhabilitation des Sociétés et Entreprises d’Etat privatisées qui ne respectent pas leur cahier de charge.
Sur la même affiche on pouvait lire la nécessité de mener la lutte implacable contre la corruption et la privatisation si l’on doit parler de bonne gouvernance.
Sur la seconde affiche le message se suffit à lui seul à propos de la jeunesse : on lit : «la jeunesse n’est ni une profession, ni une fonction. C’est une étape de la vie qu’il faut imprégner d’idées généreuses pour briser les valeurs négatives, promouvoir une société de justice, d’équité, de combat contre l’oppression et la répression du peuple. Le slogan «jeune» n’est qu’un mot d’ordre des opportunistes et un moyen d’embrigadement de la jeunesse par l’impérialisme. Nous le rejetons et le combattrons».
Fodé KEITA
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DECLARATION DE SOUTIEN DU PARTI SADI : Au peuple et au Gouvernement Grecs pour le «non» massif au référendum
Le 27 juin 2015, lors des négociations avec le Gouvernement grec à Bruxelles, l’Euro groupe a imposé à coup de chantage, de menace et de matraquage médiatique, des conditions inacceptables et humiliantes au peuple grec qui a rejeté à travers un referendum historique d’une haute portée politique et morale, ce dimanche 05 juillet 2015, le plan d’austérité de la Troïka européenne.
Pour le Parti SADI :
1. La victoire massive, éloquente du «non» au référendum en Grèce ce dimanche 05 juillet 2015, renforce la légitimité démocratique du Gouvernement du Parti SYRIZA pour négocier un accord sur des bases justes avec les institutions de la Troïka et les partenaires européens et qui respecte la souveraineté et la dignité du peuple grec ;
2. Elle est aussi un soutien politique du peuple grec au «Programme de Thessalonique» élaboré par Syriza qui s’engage à mener des réformes sociales pour faire face à la crise humaine et relancer la croissance (Subvention pour l’alimentation des familles pauvres à hauteur de 756 millions d’Euros, gratuité de l’électricité pour 300.000 ménages pauvres, suppression de la nouvelle loi d’imposition du patrimoine, création de 300.000 emplois dans les secteurs privés et publics, rétablissement du salaire minimum, des soins de santé pour les chômeurs sans assurance, annulation des «réformes» du droit du travail).
3. Enfin, elle exprime de la façon la plus éclatante et la plus éloquente, le refus du peuple grec de sa mise sous tutelle par la troïka européenne à savoir, la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne et le FMI qui n’ont cessé de lui imposer des politiques d’austérité qui ont entraîné la destruction systématique de l’Etat social, fruit de plusieurs décennies de lutte des travailleurs de ce pays, une forte explosion de la pauvreté (qui a touché plus de 36% de la population), une baisse de 40% du revenu des personnes ayant encore un emploi et des retraites, l’abandon des chômeurs à leur triste sort, le démantèlement du droit du travail et du système de santé publique, le bradage des biens publics à travers une privatisation sauvage.
4. Le Parti SADI exprime son soutien total au Gouvernement et au peuple grecs qui ont fait le choix de vivre dans la pauvreté et la dignité plutôt que de vivre dans le mirage d’une Europe du grand capital qui n’entraîne que misère et souffrance.
Bamako, le 06 juillet 2015
Le Bureau Politique
Le Secrétaire Administratif, Nouhoum KEITA
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