Jusqu’où ira la menace terroriste au Mali ? La question est au centre de toutes attentions, surtout quant bien même un accord de paix lie le gouvernement aux groupes armés rebelles. Qui sont les auteurs des nouvelles attaques armées ? Que veulent-ils ? Quelle réponse y apporter pour endiguer le phénomène ?
Gouvernants, experts militaires et citoyens lambda se posent des questions depuis plus de deux ans, sans parvenir à une réponse appropriée.
Officiellement, on avance que ces nouvelles attaques sont l’œuvre de groupes terroristes qui visent à « saboter le processus de paix en cours ». La coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), signataire de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, Condamnant toutes ces agitations, Sans jamais parvenir à convaincre l’opinion publique de sa bonnes foi.
Ce qui était dans le registre du doute, se confirme dans un rapport militaire dont nous avons obtenu une copie, il y a des semaines. Ledit rapport fait état des lieux des différentes attaques subies par les forces de défenses et de sécurité maliennes ainsi que le personnel militaire de la minusma depuis le 1 janvier 2015. Le document fait ressortir aussi et surtout des liaisons dangereuses entre les groupes rebelles et terroristes du nord.
On y apprend que des responsables du Mouvement national de Libération de l’Azawad (Mnla) et du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua) ont été appréhendés ou tués lors de certaines incursions imputées aux islamistes.
Les attaques de Misseni (Kadiolo), Nara, Fakola, Nampala, Gourma Rharous, Sevaré, Baguineda, ne sont pas prises en compte dans ce document puisqu’établi avant ces évènements. Mais, dans le fond, le mode opératoire reste le même, à quelques exceptions près et exprime à quel degré le Nord du Mali est devenu un NO mans land
Zana Coulibaly