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Six mouvements armés signataires ont dénoncé, hier la lenteur du processus de paix : » Si l’accord de paix n’est pas rapidement mis en œuvre, les terroristes vont gagner du terrain… «
Publié le jeudi 13 aout 2015  |  L’Indépendant
Assassinat
© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinat de deux journalistes de RFI à kidal : les mouvements armés de l`Azawad se prononce
Lundi 4 novembre 2013. Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l`Azawad (MAA) et le Haut conseil de l`unité de l`Azawad (HCUA) ont animé une conférence de presse pour réagir à l`assassinat de deux journalistes de RFI et évoquer leur projet d`union.




Six mouvements armés signataires de l’Accord du 15 mai ont lancé, hier mercredi, un nouveau regroupement dénommé : » Coordination des mouvements prônant l’inclusivité et signataires de l’Accord du 15 mai (COMPIS 15) « . Cette Coordination est composée, entre autres, du CPA, de la CMFPR3, du FPA, du MPSA, de Ganda Izo et de Ganda Lassal Izo.

Cette Coordination a, au cours d’une conférence de presse, dénoncé la lenteur dans la mise en application de l’Accord de paix. Et attiré l’attention des autorités nationales et de la communauté internationale sur le caractère urgent de l’application du processus de paix. Selon les responsables de COMPIS 15, c’est la mise en œuvre de l’accord qui doit permettre la sécurité. L’armée reste toujours confinée dans certaines parties du territoire et ne peut prétendre se déployer au delà.

Pendant ce temps, fait-on-remarquer, les groupes narcoterroristes profitent du vide laissé par l’armée et les groupes signataires pour tourner et perpétrer des attentats. C’est ce à quoi nous assistons actuellement et auquel il faut mettre un terme pour isoler ces groupes qui n’ont pas intérêt à ce que le processus de paix prenne corps. » Les errements et hésitations ne pourront que leur profiter et aggraver, une fois de plus, la souffrance de nos populations « , a-t-on précisé.

Pour COMPIS 15, le Gouvernement doit rapidement prendre ses responsabilités en incitant chacune des parties signataires et la médiation à faire accélérer ce processus. Après la signature, le 20 juin dernier de l’accord pour la paix et la réconciliation, il n’y a pas de raison que la mise en œuvre ne puisse pas démarrer, a fait savoir la Coordination.

Les responsables de la toute nouvelle Coordination ont dénoncé l’exclusion dont certains mouvements font l’objet dans la composition du Comité de suivi de l’Accord. Lequel connait de sérieux blocages dans sa composition. En effet, il s’agit de voir aujourd’hui ce qu’il y a lieu de faire pour intégrer dans le Comité de suivi les groupes armés membres de la CMA qui ont été écartés après avoir accepté de signer l’accord le 15 mai, ignorant la consigne de boycott des rebelles kidalois. La Coordination des mouvements de l’Azawad s’oppose à ce qu’un seul poste de représentant soit attribué aux signataires du 15 mai.

Aussi, du côté de la plateforme, certains groupes n’ont pas encore eu de délégués. Le Secrétaire général du CPA, Mohamed Ousmane Mohamedoun indique que » l’accord de paix ne peut pas être la propriété de quelques personnes. Sinon, ce serait une violation flagrante des pourparlers qui reconnaissent le caractère inclusif du processus de paix au Mali. Ce qui suppose que toutes les entités, principalement les mouvements armés, doivent en faire partie. J’ai été l’un des premiers au sein de la CMA à parler et à défendre le fédéralisme et j’ai encore été l’un des premiers à défendre le caractère unitaire de l’Etat. C’est pourquoi, nous avons signé l’accord le 15 mai, personne ne peut nous exclure du Comité de suivi « . Boubacar Touré, l’un des responsables de COMPIS 15 d’enfoncer le clou : « Ceux qui sont venus pour nous stabiliser sont en train de nous déstabiliser. Si nous ne faisons pas attention, nous nous acheminons vers une situation de confusion totale. Le Comité de suivi ne doit pas être un obstacle à la mise en œuvre de l’accord « .

Même son de cloche chez Me Maïga de la CMFPR3.

Il ajoute qu’il est dangereux de ne pas démarrer la mise en œuvre de l’accord. » Il faut vite aller à l’essentiel avec des personnes intègres et loyales si nous voulons que la violence prenne fin « , a-t-il fait savoir.

Abdoulaye DIARRA
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