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Ténir les elections communales et regionales en octobre prochain : «C’est une violation de la loi» dixit Ali Nouhoum Diallo
Publié le vendredi 14 aout 2015  |  Le Prétoire
Conférence-débat
© aBamako.com par Dia
Conférence-débat : " Rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire au Mali"
Bamako, le 09 Novembre 2013. A l`occasion de la célébration de son 23 ème anniversaire, l’Association "Alliance pour la démocratie au Mali" (A.DE.MA) a tenu ce jour, une conférence-débat sur le thème : " Rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire au Mali". c`était à la maison de la presse, et a été animée par Monsieur Toure Cheaka Aboudou, Représentant résident de la CEDEAO au Mali . Photo: Pr. Ali Nouhoum Diallo, ex president de l`Assemblee Nationale





Dans notre dernière livraison, nous rapportions que le Pr. Ali Nouhoum Diallo, ancien Président de l’Assemblée Nationale et acteur très averti du paysage politique malien, nous confie que l’organisation des élections communales et régionales prévue pour le 25 octobre prochain cautionnerait la partition du pays. Nous avons rapproché l’intéressé pour qu’il nous développe son hypothèse dans une entrevue qu’il nous a accordée à son domicile.
Selon lui, son hypothèse repose sur le fait que l’organisation des élections communales et régionales est tout d’abord une violation flagrante de la loi adoptée par le gouvernement le 14 décembre 2011 portant création des circonscriptions, cercles et arrondissements des régions de , , et . Ce projet de loi initié par le Président ATT prévoit la création de plusieurs régions supplémentaires en plus des 8 existantes. Ali Nouhoum Diallo pense que cette loi doit être d’abord abrogée. Ou, à défaut, délimiter les limites géographiques de ces nouvelles régions et déterminer leurs populations. C’est seulement sur cette base qu’on peut dire combien de communes il y aura. Ces dispositions sont également reprises dans l’accord de paix et de réconciliation nationale. Autant de questionnements qui sont des préalables qui doivent être réglés avant d’organiser des élections communales et régionales. Sinon l’accord tombera à l’eau et ce n’est pas sûr que les bandits armés vont se laisser faire, car il ne faut pas perdre de vue qu’ils ne se sont pas battus pour rien, a dit le vieil homme.
Ensuite, il soutient que même si l’Etat se décide à aller à ces élections, il ne peut assurer la sécurité des opérations dans ces régions au vu seulement du contexte actuel d’insécurité tous azimuts du pays. Il s’est demandé comment les Maliens ne comprennent pas cela ? Les Arabes et les Oulemidens tiennent toujours à avoir leurs régions à eux, ils ne laisseront pas cette occasion passer. On risque de se retrouver devant le scénario de l’année où Ibrahim Ag Bahanga a pris les urnes en otages pour réclamer que son village soit érigé en commune, a affirmé l’ancien Président de l’Hémicycle de la Cedeao.
Enfin, il est formel que les bandits armés et leurs alliés n’ont pas le même agenda que le gouvernement sur ce dossier. Leurs velléités séparatistes les animent toujours. Ils attendent juste un faux pas du gouvernement pour remettre ça sur la table. Pour Ali Nouhoum Diallo, les alliés des groupes armés travaillent à couper notre pays en trois parties, d’où l’ouverture d’un nouveau front au centre du pays.
Le politicien aguerri conclut que le gouvernement a besoin de conseil sur ce dossier, car ces élections nous conduisent droit vers une catastrophe. C’est ainsi qu’il lance un appel aux autorités d’oublier leurs ambitions électoralistes et de penser au Mali.
Harber MAIGA
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