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Mali : la route de la paix parsemée d’embûches
Publié le lundi 17 aout 2015  |  Elmoudjahid
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako




Si toutes les parties concernées par la crise malienne avaient su, dès l’entame des négociations, que le processus devant aboutir à la signature, en deux temps, de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, ne serait pas un long fleuve tranquille — pour preuve les efforts qu’il aura fallu déployer pour amener les belligérants à s’asseoir autour d’une même table — ces mêmes parties étaient tout aussi conscientes que l’après 15 mai et 20 juin, dates de la signature de l’Accord serait tout aussi difficile, sinon plus. Les premières réunions du Comité de suivi de

l’Accord (CSA), présidé par l’Algérie allaient donner la juste de mesure des difficultés auxquelles la médiation internationale allait être confrontée. Censés mettre en place les mécanismes de mise en œuvre, les participants au CSA ont dévié de leur mission principale en créant de nouveaux obstacles sur la route de l’application de l’Accord. La question de la représentativité au sein de ce Comité a été le point d’achoppement. A telle enseigne que certains mouvements armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation afin de dénoncer leur exclusion du Comité de suivi, ont créé le 12 août courant, en signe de manifestation de leur mécontentement une nouvelle coordination.
Le Compis 15, abréviation de Coordination des mouvements prônant l’inclusivité et signataires de

l’Accord du 15 mai, expliquent ses fondateurs dans un document adressé à notre rédaction «entend mobiliser toutes ses forces pour exiger et imposer son droit de participation pleine et entière à la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali au même titre que ses collègues composant la Plateforme et la CMA (Déclaration d’Alger) conformément à la résolution 2100». Les mouvements qui crient à l’injustice sont le CPA (Coalition du peuple de l’Azawad), le CMFPR2 (Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance 2), le CMFPR3 (Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance 3), le FPA (Front Populaire de l’Azawad), le MPSA (Mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad) le Ganda - Iso, et Gandalassal Iso. Une nouvelle donne avec laquelle la médiation dans son souci de créer les conditions de la mise en œuvre de l’Accord doit composer. D’autant que le temps presse. Dans moins d’une semaine la barre des cent jours depuis la signature, le 15 mai du document, sera franchie.

Or, tout retard ou tergiversation dans la mise en œuvre de l’Accord, seront mis à profit par les parties qui ne veulent pas que le Mali retrouve paix et stabilité, conditions pourtant sine qua non pour mettre un terme à une crise politique et sécuritaire dont les principales victimes sont le Mali, les populations du Nord, et enfin toute la région du Sahel devenue un sanctuaire pour les groupes terroristes qui mènent leurs trafics en tous genres sans la crainte d’être inquiétés. C’est du reste en connaissance de cause que le Coordonnateur humanitaire régional des Nations unies pour le Sahel, Toby Lanzer, a averti, vendredi dernier, sur les risques encourus en affirmant, à titre d’exemple que l'insécurité alimentaire ne fera que croître dans le pays si les belligérants du conflit ne parviennent pas s'engager sur la voie de la paix et de la stabilité. Une réalité qui ne peut pas échapper aux parties signataires à Bamako de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Nadia Kerraz
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