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Violents combats entre la CMA et le GATIA à Kidal : Péril sur le processus de paix
Publié le mardi 18 aout 2015  |  Le Républicain
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako




Deux mois après la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, des violents combats ont eu lieu les 15, 16 et 17 août à Kidal, entre la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme, tous deux signataires de l’accord. Le weekend, il y a eu des échanges de tirs entre la CMA et la Plateforme à Touzek, une localité située à une trentaine de kilomètres de Kidal. Après une trêve qui n’aura duré qu’une nuit, les combats ont repris de plus belle le lundi matin. Et aux dernières nouvelles, la Plateforme, après des violents affrontements, a chassé la CMA d’Anefis, une localité située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. Les deux camps s’accusent mutuellement d’être à l’origine de ce regain de violences à Kidal. Une chose reste cependant sûre : avec cette violation du cessez-le-feu, la première depuis la signature de l’accord de paix, il y a péril sur le processus de paix qui butait déjà sur la mise en place du Comité de suivi de l’accord.
Environ 60 jours après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus des pourparlers inter-Maliens d’Alger, les affrontements ont recommencé entre la Coordination des Mouvements de l’Azawad et la Plateforme dans la région de Kidal.
Une première violation flagrante du cessez-le-feu depuis la signature de l’accord de paix le 20 juin à Bamako. Le samedi 15 août, dans l’après-midi, des fusillades ont éclaté dans la zone de Touzek, non loin de Kidal, entre des combattants de la CMA et ceux du Gatia, membre de la Plateforme. Aujourd’hui, les deux groupes armés se renvoient mutuellement la responsabilité de la reprise des hostilités alors les heurts se sont poursuivis dans la journée du dimanche 16 août. Après une pause d’une nuit, la bataille reprendra âprement dans la matinée du lundi 17 août.
Selon les dernières informations, les rebelles indépendantistes de la CMA ont été délogés par la Plateforme de la localité d’Anefis, sur l’axe Gao-Kidal. Un bilan non officiel fait état de 12 morts. Dans un communiqué, la Minusma a condamné cette violation du cessez-le-feu dans la région de Kidal. La force onusienne au Mali déclare : « Le nombre croissant de violations préoccupe vivement la Communauté Internationale ainsi que la population, et risque d’entraver les avancées effectuées vers une paix stable et durable pour le Mali.»
Cette première brèche ouverte dans le cessez-le-feu depuis la signature de l’accord de paix est un obstacle de plus au processus de paix au Mali, déjà au ralenti, car le Comité de suivi de l’accord est confronté à des blocages à plusieurs niveaux.
Même si le règlement intérieur de ce Comité a pu finalement être adopté après deux réunions avortées, des entraves persistent, et les différentes commissions n’arrivent toujours pas à se mettre en place.
Les différents groupes acteurs de l’application de l’accord n’ont jusqu’ici pas réussi à s’entendre sur l’identité de leurs représentants. Certains mouvements armés ( signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation dénoncent leur exclusion de la composition du Comité de suivi dudit accord. Ils ont crée le COMPIS 15 (Coordination des Mouvements prônant leur propre inclusion comme signataires de l’accord du 15 mai 2015) et entendent manifester leur mécontentement.
Depuis quelques semaines, l’insécurité a atteint un nouveau palier. Et, pratiquement, aucune partie du territoire malien n’est épargnée par cette recrudescence de la violence (Misseni, Fakola, Nara, Nampala, Carrefour Djenné, Gourma-Rarhouss, Diabaly, Sévaré, Baguineba, Gaberi…). Ainsi, pas plus tard que le jeudi 13 août passé, Aladji Sékou, l’imam de Barkérou, localité située à moins de 5 km de Nampala, a été abattu par des djihadistes présumés. A noter aussi que depuis sa signature, l’accord de paix est décrié par une frange de la classe politique malienne (Urd, Fare Ankawulu, Ps Yéelen Coura, Cnas Faso Hèrè, Parena etc). Ces partis politiques dénoncent la marginalisation de certains acteurs et estiment que les textes de l’accord contiennent des germes de la division du pays.
Madiassa Kaba Diakité
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Le Républicain N° 4380 du 7/5/2012

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