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Les Echos N° 3987 du 11/12/2012

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Grève des travailleurs municipaux : Les mairies de la capitale paralysées depuis hier
Publié le samedi 15 decembre 2012  |  Les Echos


Adama
© Autre presse par DR
Adama Sangaré, maire de Bamako


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Pour exiger la levée des sanctions infligées à trois agents de la mairie du district par le maire central Adama Sangaré et dénoncer certaines mauvaises pratiques dans les mairies du district, la Section syndicale des municipalités du district observe depuis hier une grève de protestation de 48 h. Cette grève paralyse les six mairies du district et la mairie centrale.

Les travailleurs des mairies du district, des centres d’état-civil secondaires et de l’hôtel de ville n’ont pas travaillé hier jeudi. Ils observent une grève de 48 h. Pour exiger la levée des sanctions infligées à trois agents syndicalistes de la mairie du district par le maire central Adama Sangaré. Ils voulaient aussi dénoncer certaines pratiques dans les mairies.

Selon Issa Sanogo, secrétaire général de la Section syndicale des municipalités du district de Bamako, ils exigent la levée immédiate des sanctions des trois travailleurs de la mairie du district.

Il a expliqué « qu’après l’élection du nouveau bureau de la Section syndicale, j’ai écrit à tous les maires du district et au maire du district de Bamako pour leur signifier que j’entamais une tournée de sensibilisation sinon d’assemblée générale au niveau de la municipalité. L’objet de cette tournée, c’était non seulement de présenter le nouveau bureau de la Section syndicale aux travailleurs de la municipalité et de recenser les difficultés, les doléances que nos camarades travailleurs ont dans chaque mairie. Donc, j’ai fait le tour des mairies des 6 communes. Avant notre arrivée à la mairie, la Section syndicale a mandaté trois camarades pour faire des affiches afin d’annoncer l’assemblée générale et ce qu’on aura à discuter au cours de cette assemblée. Ces affiches étaient des slogans comme : ‘Plus jamais ça à la mairie’, ‘Non à la délégation de gestion’. Le maire du district est en train de donner les équipements marchands de la mairie en délégation de gestion à une société privée. Pour tous les montants que la mairie a par an, les 9 % doivent être cédés à cette société privée. Vu tout ce problème, on a fait des slogans pour dire non à la délégation de gestion. Le lendemain, on m’a dit que les trois camarades syndicalistes de la Section qui ont été chargés d’afficher ces slogans ont été sanctionnés ou menacés par le maire du district ».

Sanction d’avertissement

Et de poursuivre que sa section n’a pas digéré cette mesure. Mais, a l’en croire, depuis deux mois, le syndicat a demandé en vain au maire Adama Sangaré de lever la sanction. Pour M. Sanogo, les sanctions infligées à ses camarades est une sanction d’avertissement. « Une sanction pour nous est une sanction. On veut se faire respecter ».

Pour que la grève soit effective dans toutes les mairies et les centres secondaires et la mairie du district, certains syndicalistes ont monté un piquet de grève qui sillonne toute la ville de Bamako. Le syndicat profite de cette grève pour exposer les différentes difficultés auxquelles les travailleurs des mairies sont confrontés à travers l’affichage de slogans devant et dans la cour des mairies.

Une cour quasiment vide, quelques policiers assis devant la porte, deux bureaux ouverts, des slogans affichés partout. Telle était l’image de la mairie du district hier matin. A l’instar de la mairie du district, l’atmosphère était morose dans les autres mairies. Mais, le service minimum était assuré dans certaines municipalités contrairement à l’hôtel de ville où aucun service n’était fonctionnel bien que deux bureaux étaient ouverts.

A la mairie de la Commune III, quelques agents assuraient la légalisation des documents des citoyens. Le 1er adjoint au maire était présent.

« Nous sommes là pour faire notre travail. Nous ne participons pas à la grève dans la mesure où nous ne sommes pas salariés des collectivités. Nous sommes des élus. On est là pour la population. C’est pour éviter qu’il y ait des problèmes, pour assurer le service dont le citoyen peut avoir besoin. Nous allons faire en sorte qu’il n’y ait aucune conséquence économique », a-t-il laissé entendre.

L’édile adjoint a expliqué qu’il n’y a pas eu de célébration de mariages parce qu’aucune cérémonie n’y était programmée. Jeudi est un jour de mariage à Bamako. Malgré la grève quelques mariages ont pu avoir lieu. Le syndicat compte aller loin si à l’issue de cette grève il n’a pas satisfaction.

Sidiki Doumbia

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