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Sollicité pour entrer au gouvernement de crise post-accord : Le PARENA décline l’offre du Premier ministre en exigeant une table ronde comme préalable
Publié le mercredi 19 aout 2015  |  L’Indépendant
M.
© AFP par DR
M. Tiébilé Dramé, président du Parti pour la Renaissance Africaine (PARENA)




De sources dignes de foi, le Premier ministre Modibo Kéita, a, à sa demande, reçu le lundi 10 août, dans la mi-journée, à la Primature, un haut cadre du Parti pour la renaissance nationale (PARENA) pour inviter formellement ce parti de l’opposition à entrer dans le prochain gouvernement, une équipe gouvernementale de crise, vu le contexte actuel de recrudescence des attaques armées. Le représentant du parti du bélier blanc a conditionné l’acceptation de cette offre à un certain nombre de préalables. Que le locataire de la Primature n’a pas accepté

Selon certaines sources, c’est le président, Tiébilé Dramé et/ou le Secrétaire général, Djiguiba Kéita dit PPR, du PARENA qui a eu cette rencontre avec le Premier ministre Modibo Kéita.

Pour les responsables du parti du bélier blanc, aucun sacrifice (symbole du bélier) n’est de trop si cela doit être consenti pour sauver le Mali. Si donc il faut que le PARENA entre au gouvernement pour une véritable équipe gouvernementale d’union nationale afin de faire face à la crise, ce la peut se comprendre.

Et dans ces conditions, souligne un responsable du parti, il faut un préalable : une table ronde des forces vives du pays, notamment les partis politiques de la majorité, de l’opposition et des organisations de la société civile. Cette concertation sera sanctionnée par l’élaboration d’une feuille de route de ce gouvernement d’union ou de crise. Laquelle lettre de cadrage devra préciser la durée de vie (18 mois ou 2ans de cette équipe gouvernementale).

Ces conditions ont été expliquées au Chef du gouvernement comme préalable à la participation du PARENA à l’équipe qui sera mise en place. Le Premier ministre a répondu que la situation actuelle ne nécessite pas, à ses yeux la mise en place d’un gouvernement d’union. Mais il souhaitait vivement que le PARENA, connu pour ses prises de positions patriotiques et constructives, participe à l’action gouvernementale. Dès lors, se pose la question de savoir si Modibo Kéita ambitionne de débaucher au sein du PARENA pour fragiliser l’opposition ou pour faire taire ce parti dont on connaît la virulence des critiques vis-à-vis du pouvoir.

En outre, pourquoi une telle démarche n’a-t-elle pas été entreprise en direction des autres partis de l’opposition comme l’URD, les FARE ou le PDES ? La démarche du Premier ministre est-elle dénuée de calcul politique ou d’autres motivations ? Et pourquoi une telle démarche doit-elle être menée par le chef du gouvernement au lieu que ce soit le président de la République lui-même qui rassure les chapelles politiques sur sa volonté de rassembler tous les Maliens autour de lui pour juguler la crise que le pays traverse depuis plusieurs années?

Ce sont là des questions qui ont certainement poussé les responsables du PARENA à refuser poliment la proposition du patron de la primature à vouloir les embarquer dans un gouvernement sans « aucune base claire de travail et de collaboration « , a indiqué un cadre du parti du bélier blanc.

Rappelons que ce gouvernement post-Accord du 20 juin devrait comporter des représentants de l’ex-rébellion (CMA) et de la Plateforme des mouvements républicains. Il est attendu dans les prochains jours et devrait comporter une trentaine de ministres.

Bruno D. SEGBEDJI
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