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Combats meurtriers à Anefis : La Plateforme démasque la mauvaise foi de la CMA
Publié le jeudi 20 aout 2015  |  Le 22 Septembre
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako




Aussitôt que les armes se sont tues à Anefis, le Porte-parole de la Plateforme, Me Harouna Toureh, avec à ses côtés le député Mohamed Ould Matali et le Secrétaire général du GATIA, Fahad Ag Almahamoud, a animé un point de presse pour faire la lumière sur les affrontements entre ses hommes et ceux de la CMA, survenus à Anefis lundi dernier. Au cours de cet échange avec la presse, Me Toureh et Ould Matali ont dénoncé le double jeu des responsables de la CMA, qui est la raison de ces affrontements.
En effet, selon le Porte-parole de la Plateforme, après la signature de l’Accord de paix et de réconciliation, les deux chefs militaires de la Plateforme et de la CMA se sont entendus sur le fait que les combattants de chaque partie puissent rendre visite à leurs parents.
A l’en croire, cela a permis aux combattants de la CMA de se rendre dans les régions de Gao et Tombouctou, sans risque d’affrontements. «Au moment où je vous parle, les combattants de la CMA vivent sans être inquiétés à Ménaka, à Gao, à Tin Aouker, à Ber et dans bien d’autres localités. Ils circulent librement, même en armes. Nous sommes même intervenus auprès de nos parents pour leur dire de les laisser circuler. Si eux ne vous font pas confiance, faites-leur confiance».
Selon Me Toureh, sur la foi de cet arrangement sur le terrain, lorsque les combattants de la Plateforme ont voulu se rendre dans leurs villes respectives, les éléments de la CMA les ont sommés de quitter leurs localités.
Ce qui, selon lui, a abouti à une première injonction de quitter Amassine. «La CMA veut déroger à cet arrangement, parce qu’elle ne veut pas que nous soyons à Kidal», a regretté le Porte-parole de la Plateforme. Selon l’homme de droit, leur objectif, c’est la mobilisation pour le Mali.
«Il n’est pas question que Kidal reste hors du Mali. Il y a eu un accord qui a été signé le 15 mai dernier, sa violation doit être dénoncée par la population, le Gouvernement et la médiation internationale», a-t-il martelé.
De son côté, le député Ould Matali a indiqué que c’était une manière pour la CMA de ne pas se rendre à Niamey, où une rencontre de réconciliation était prévue entre les responsables des deux mouvements. Selon l’élu de Bourem, la CMA n’a jamais voulu s’asseoir avec la Plateforme.
«Je n’ai pas l’impression que les vrais acteurs sont dans le processus. Parce qu’après la signature de l’accord, il ne devait plus y avoir de territoire pour la CMA et pour la Plateforme. Ils veulent un no man’s land où ils feront régner la terreur», a-t-il déclaré.
Le député de Bourem voit un Etat dans un Etat. Car la CMA prétend contrôler (certainement avec la bénédiction de la MINUSMA) une partie du territoire qui lui serait réservée. Ce qui n’est pas normal, selon lui.
Rappelons que ces affrontements ont fait plus de 20 morts, plus de 20 blessés et beaucoup de véhicules calcinés dans les rangs de la CMA. On dénombre également 6 véhicules 4X4 avec des armes lourdes saisis chezsur les ennemis de la paix.
Youssouf Diallo
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