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Au Mali, un gouvernement de continuité pour tenter de résoudre la crise
Publié le dimanche 16 decembre 2012  |  AFP


Passation
© aBamako.com par as
Passation de service entre le nouveau et l`ancien Premier ministre
13/12/12. Passation de service à la primature entre Cheick Modibo Diarra et Django Cissoko.


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BAMAKOLe nouveau gouvernement malien joue la
continuité avec le maintien à leur poste des principaux ministres, mais aussi
davantage de poids aux représentants du Nord du pays occupé par les
islamistes, afin de sortir au plus vite de la crise politique, avant une
intervention armée internationale.
Après quatre jours de consultations, le Premier ministre Diango Cissoko
nommé mardi après le départ forcé de son prédécesseur Cheick Modibo Diarra
sous la pression de militaires, a formé samedi un nouveau gouvernement
d`union, comme le réclamait la communauté internationale.
Pour le nouveau chef de l`exécutif, il s`agissait de former un gouvernement
"représentatif" de tous les acteurs de la crise, après l`éviction de M. Diarra
considéré comme un élément de blocage des institutions de transition, tout en
ménageant l`ex-junte militaire du capitaine Amadou Haya Sanogo, toujours
influente.
"L`objectif était de ne pas déstabiliser l`architecture gouvernementale. La
plupart des principaux ministères ne changent pas de titulaires pour ne pas
casser la dynamique de groupe qui commençait à exister", a résumé à l`AFP un
proche du président par intérim Dioncounda Traoré.
Les ministres de l`Economie, de la Défense et des Affaires étrangères
gardent leur portefeuille, tandis que tous les groupements politiques maliens
restent représentés.
En plus de la Défense, où se maintient le colonel Yamoussa Camara,
l`ex-junte militaire, à l`origine du renversement en mars du président Amani
Toumani Touré puis de l`éviction de M. Diarra, conserve les trois autres
postes qu`elle détenait, (Sécurité intérieure, Justice et Administration
territoriale).
Le capitaine Sanogo, qui avait été contraint de rendre le pouvoir aux
civils après le coup d`Etat du 22 mars, conserve ainsi intacte son influence,
alors que se prépare le déploiement d`une force internationale sous conduite
africaine, sur laquelle il s`est toujours montré réticent.

"De l`espoir"
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Le nouveau Premier ministre, qui avait appelé dès sa nomination tous les
Maliens "à se rassembler", s`est également attaché à donner davantage de poids
aux trois régions du Nord du Mali, entièrement occupées depuis juin par les
groupes islamistes armés qui y imposent une interprétation rigoriste de la
charia (loi islamique).
Elles détiennent désormais quatre ministères, contre un seul précédemment,
avec à leur tête un membre du Collectif des ressortissants du Nord, regroupant
des organisations de la société civile, deux Touaregs -contre un dans
l`ancienne équipe - et un représentant de la minorité arabe.
Leur présence au gouvernement pourrait faciliter la poursuite du dialogue
entamé début décembre à Ouagadougou avec le groupe armé d`Ansar Dine,
essentiellement composé de Touaregs maliens, et la rébellion touareg du
Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) - évincée du nord par les
islamistes.
Le chef de la diplomatie malienne reconduit, Tiéman Coulibaly, avait
lui-même participé à ces premières discussions directes sous la médiation de
la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao).
"C`est une bonne équipe (...) composée d`hommes et de femmes venus de
toutes les zones géographiques du Mali, c`est important à souligner", s`est
félicité dimanche Moussa Keita, membre de la société civile.
"Nous avons une équipe qui devrait pouvoir remettre le pays sur les rails.
Il y a de l`espoir, vraiment de l`espoir", a réagi Bachir Diallo, du Front uni
pour la défense de la République et de la démocratie (FDR), anti-putschistes.
Pour Nouhoun Cissé, de la COPAM, front pro-putschistes, il faudra "juger le
gouvernement sur ses actes. Il est évident que dans la conjoncture actuelle,
ce ne sera pas facile. Mais le plus important est de se montrer patriote".
La nomination du nouveau gouvernement intervient alors que les chefs
d`état-major des pays de la Cédéao ont peaufiné samedi à Abidjan leur plan
pour le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma),
qui doit être soumis avant Noël au Conseil de sécurité de l`ONU.
sd-jb/jpc

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